Eh ! Oooh ! ... Je vous attend ! A la sortie de La Ville es Nonais, après être passé devant la ferme fortifiée, continuez tout droit puis descendez vers la Rance, à gauche, par la petite route : tout en bas, vous me trouverez peut-être, rêvassant au bord du chemin qui va vous mener au pied du Mont Garrot. Suivez ensuite la rivière vers l'aval,vous arriverez au pied du tombeau de Gargantua ; c'est du moins ce que la légende affirme ...
Prenez le sentier qui monte à droite (au pied des pins), arrêtez-vous 300 mètres plus loin et regardez derrière vous : si la marée est haute vous apercevrez les ruines d'un ancien camp viking datant du 10ème siècle ! Rare vestige d'une époque révolue, il prouve que la mer peut aussi bien protéger qu'être envahissante pour ses riverains.
Poursuivant la montée, vous arriverez bientôt au sommet du point culminant de la région : à 73 mètres du niveau moyen de la mer, au pied du moulin de la Chaise, ancien moulin à vent dont il ne reste que le mur extérieur, vous embrasserez à 360 degrés le plus beau des panoramas.
Par temps clair vous pourrez même voir le Mont Saint-Michel et, si vous n'avez pas oublié vos jumelles, Granville et la côte normande ! De là, deux solutions s'offrent à vous. Soit descendre par le chemin agricole longeant les quelques maisons bâties sur le mont :
Soit, et je vous le conseille, reprendre le sentier qui se trouve entre les deux voies : celle d'où vous venez et le chemin précité.
Vous redescendrez ainsi une partie du Mont Garrot, en passant à côté des vestiges d'une ancienne carrière d'où étaient extraites les pierres destinées à la construction des maisons de Saint-Suliac et d'ailleurs : d'un côté un mur de granit à la verticale, de l'autre le squelette d'anciennes machines servant à monter et descendre les blocs de pierre ...
Un peu plus bas, vous reprendrez à droite pour faire le tour du mont, traversant une flore parfois exhubérante de pins, de genêts, d'ajoncs et même de fougères de près de deux mètres de haut ! De multiples sentiers parcourent le site et la prudence s'impose car certains, non balisés d'ailleurs, sont bordés de trous et de falaises qu'il vaut mieux éviter. Si vous empruntez celui qui est balisé (un trait vert et un trait blanc), vous ne le regretterez pas : les vues y sont fantastiques ! Dans une de ses dernières boucles, la crique de Saint-Suliac apparaitra, écrin bleu, parfois vert émeraude d'un ancien petit port riche de son histoire :
Vous aurez alors le choix, selon la marée, de longer l'eau par la plage ou de continuer le chemin jusqu'au début de la digue, lieu privilégié des véliplanchistes de toute la région car c'est à cet endroit que l'estuaire est le plus large. Longeant la promenade de la digue Sud (construite en 1960), vous arriverez au pied du village.