Si le coeur vous en dit, une petite escapade à l'intérieur des terres vous permettra de découvrir un site qui, même s'il n'en subsiste que les vestiges d'une allée couverte, témoigne d'une très ancienne et peu commune activité. L'allée couverte, en grande partie écroulée, d'une longueur approximative de 12 mètres, est visible sur les hauteurs du village, presque à la limite de Saint-Helen :
Pour y parvenir, traversez le village de La Vicomté en vous dirigeant vers son église. De là, empruntez la rue de la Source : elle s'enfonce dans les campagnes en direction de Saint-Helen ; à 500 mètres environ, prenant à droite, vous parviendrez au hameau de La Ville Bennefray que vous traverserez à son tour, arrivant ainsi à un chemin de terre longeant les prés vers les hauteurs du Bois du Rocher. C'est en poursuivant vers le point culminant de La Vicomté, à 72 mètres, que vous apercevrez à gauche d'un sentier bordé d'arbres, à quelques mètres dans les hautes herbes d'une petite prairie, quelques cailloux paraissant insignifiants de ce poste d'observation. C'est en foulant le pré, qui est une propriété privée mais dont l'accès est autorisé, que vous pourrez admirer ce qui reste de ce mégalithe. Plusieurs pierres ont disparu : nos ancêtres se souciaient assez peu de la préservation d'un tel patrimoine et se servaient souvent des matériaux qu'ils trouvaient à proximité des habitations qu'ils voulaient ériger ... L'origine de cet ouvrage est estimée à 4 ou 5000 ans avant notre ère et c'est lui qui a donné son nom à l'endroit : un petit bois borde en effet le lieu qui se caractérise par ailleurs par certaines excavations érodées par le temps, beaucoup plus anciennes, qui sont le résultat d'un artisanat datant, quant à lui, de 20 à 40 000 ans ! Une datation plus précise paraît actuellement impossible car les restes de cette exploitation, un atelier de façonnage de grès lustré (dont des éléments bruts ont servi à la construction de l'allée couverte), sont limités aux pierres taillées qui en sortaient et dont un très grand nombre a déjà été trouvé sur place.
Peut-être en trouverez-vous en arpentant le bord des champs avoisinants car le site de production s'étendait sur plusieurs hectares. Non loin de là, sur la commune de Saint-Helen, il existait une exploitation similaire au lieu-dit le Clos Rouge, dénomination héritée de la couleur de ses terres . La production des deux ateliers était essentiellement constituée de bifaces et de racloirs.
