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Chanson

Mise à jour : 15 - Juin - 2004

Wahran Wahran

La chanson Raï :

Le Raï est un Mouvement musical apparu au début du 20ème siècle autour d’Oran.

L’origine du mot Raï, qui signifie « Opinion » ou « Avis », viendrait de l’époque où le « Cheikh » (Maître), poète de la tradition melhoun, prodiguait sagesse et conseils sous forme de poésies chantées en dialecte local.

Dès les années vingt, les maîtres et maîtresses du Raï traditionnel oranais tels (Cheikh Khaldi, Cheikh Hamada ou Cheikha Remitti), représentent la culture bédouine traditionnelle. Leur répertoire est double. Le registre officiel célèbre la religion, l'amour et les valeurs morales lors des fêtes des saints des tribus, les mariages ou les circoncisions. Le registre irrévérencieux (Une échappatoire aux rigueurs de la morale islamique) est interdit et chanté essentiellement dans les souks et les tavernes. Danseuses et musiciens ambulants y parlent de l'alcool et des plaisirs de la chair. Ces deux formes sont à l’origine du Raï moderne.

Dans les années trente, on chante le wahrani, adaptation du melhoun accompagnée à l’oud, à l’accordéon, au banjo ou au piano. Cette musique se mélange aux autres influences musicales arabes, mais aussi espagnoles, françaises et latino-américaines. C’est ainsi que, vers les années cinquante, avec Cheikha Remitti (Charak gataâ), cette musique qui, à l’origine, ne rassemble que quelques chanteurs, finit par s’étendre, après l’indépendance, à l’ensemble de l’Algérie. Les instruments traditionnels du Raï (Flûte, derbouka et bendir) s’accommodent de la guitare électrique et sa pédale wah-wah comme chez (Mohammed Zargui) ou de la trompette et du saxophone comme chez (Bellemou Messaoud).

À la fin des années soixante-dix, les synthétiseurs et les boîtes à rythmes font leur apparition, le Raï s’imprègne des styles rock, pop, funk, reggae et disco avec notamment Mohammed Maghni, mais aussi Rachid et Fethi Baba Ahmed qui développent la production Raï.

C'est seulement au début des années quatre-vingt que le Raï va véritablement être catapulté au rang de musique nationale avec l'arrivée de nouveaux chanteurs, les « Chebs » (Mot qui signifie « Jeune homme ») : Cheb Hasni, Cheba Fadila (You Are Mine, 1988), Cheb Khaled (Kutche, 1989), Cheb Mami (Let Me Rai, 1990), Cheb Sahraoui, Cheba Zahouania, Cheb Kader (From Oran to Paris), Abdel Ali Slimani, Ahmed Saber, Bouchenek Brothers, etc. Cette nouvelle musique mélange instruments traditionnels, synthétiseurs, batterie électronique et basse, remettant au goût du jour de vieilles mélodies. Le premier festival Raï a lieu à Oran en 1985. Face à l’engouement des jeunes algériens, le gouvernement reconnaît officiellement le Raï comme forme musicale nationale, une reconnaissance jugée intolérable par certains groupes extrémistes qui vont jusqu’à assassiner certains artistes de Raï dont (Cheb Hasni et Lounès Matoub).

Arrivé en France à la fin des années quatre-vingt, le Raï y atteint une forte popularité dans les années 90. Les artistes phares sont Khaled (Didi), Rachid Taha (Ya Rayah) puis Faudel (Tellement Nebrick). Face à ce succès, des compositeurs de styles différents se joignent au mouvement (Jean Jacques Goldman compose Aïcha pour Khaled) et beaucoup de chansons sont interprétées en français. Le Raï en profite pour se mélanger à d’autres formes de musique : Rap, Rock ou Techno.

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Wahran, wahran : Chanson écrite par Ahmed Wahbi

La chanson de Wahran :

Dans cette chanson, écrite sur le thème de l'exil, Ahmed Wahbi évoque la troupe musicale Shab El Baroud (les gens de la poudre à feu) ou plus familièrement Banda Zahouaniya (Bande joyeuse) qui s'était constituée au début du siècle et qui officiait lors des fêtes du Mawlid Ennabaoui et autres fêtes religieuses musulmanes. Cette troupe musicale tenait ses quartiers au Café Bendouma à Mdina Jdida.

Il évoque aussi Bouazza dit Pingu" qui dirigeait la troupe musicale Shab El Baroud et son père le chanteur Dader qui en faisait partie; il les rappelle en ces termes : " Shab El Baroud takhmami aalihoum aayni Pingui kan raïshoum Naakal aala Dader bakhashoum ". Soit la traduction suivante : " Les gens de la poudre à feu, mes souvenirs vont vers eux la prunelle de mes yeux Pingui était leur chef Je me souviens de Dader, le plus brave d'entre eux ". Ahmed Wahby aimait tellement son père qu'il a donné le nom de Dader à son fils unique. Dader le fils de Ahmed Wahby mourut au cours d'un accident de la route sur la Corniche Oranaise quelques années avant le décès de son père et juste après celui de sa mère d'origine tunisienne que Ahmed Wahbi avait connue et épousée à Tunis durant la la révolution algérienne.

Dans son exil marocain, lors de la sortie de El aamriya qui fut censurée et dont les 45 tours avaient été vite retirés du marché par l'Etat, il tente de surmonter le poid de l'exil et remémore ses amis ainsi que ses proches en des termes touchant : " Omri la nansa bladi, ardi ou ard ajdadi Wahran douh chababi Wahran etnassili aadabi nahalaflak ma ytoulche ghyabi wanoud bin ahli wa hababi wallah ma ytoulch ghyabi wanoud bin ahli wa hbabi ". Soit : " Jamais je n'oublierai mon pays Ma terre et la terre de mes aïeux Oran le berceau de mon enfance Oran me fait oublier mes souffrances Je te jure que j'écourterai mon absence Et reviendrai parmi les miens et mes amis Je jure devant Allah que j'écourterai mon absence Et reviendrai parmi les miens et mes amis"...

Remerciement :

Un grand merci à Mounir Boumessaoud du groupe des Wled Wahran, pour l'historique de la chanson Wahran, Wahran.

Téléchargement de la chanson :

Vous pourvez télécharger la chanson de Wahran Wahran en cliquant sur la photo de Cheb Khaled, et vous pouvez aussi visualiser les paroles de la chanson à votre gauche (Cette version est interprétée par Cheb Khaled).

Cheb Khaled

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