Un appel pour une déclaration de guerre C'est donc au double sens d'exclusion - non pas d'une quelconque secte mais de… l'humain - et d'opprobre/accusation que je dirai : Anathème sur la religion - toutes les religions, en termes aussi bien de croyances que d'ordres - qui :
Le 8 janvier 1847, Pierre-Joseph PROUDHON fut initié à la Loge Sincérité, Parfaite Union et Constante Amitié de Besançon. A cette occasion, au grand dam de toute l'assistance et, notamment, du frère Pernot, Vénérable, à la question "Que doit l'homme à Dieu", il répondit, brutalement et sans la moindre hésitation… "La Guerre !". C'est donc dans cette lignée libertaire et humaniste que : Au nom : De toutes les innocentes victimes, passées, présente et à venir, de la religion De l'humain contre ce néant qu'est le divin De l'Un(e) contre le troupeau De la Liberté contre l'aliénation De l'Égalité contre l'injustice Du droit contre la force De l'humilité contre l'infaillibilité d'une gérontocratie en état de décomposition avancée Des femmes contre la Femme Des hommes contre l'Homme Des enfants contre l'Enfant De l'imagination contre le renoncement De l'arbre contre un bout de bois fut-il décoré d'un quelconque pantin Du beau contre le sordide De l'eau claire et vivifiante d'une rivière contre l'eau croupissante et fétide de ce marais qu'est la bonne conscience religieuse Du poète contre le militaire Du rêveur contre le prêtre De la plume et du pinceau contre le sabre et le goupillon Du bonheur, de la joie, du plaisir… contre la mortification, l'obscurité et le renoncement De l'être contre le paraître De cette planète qui est la nôtre tout autant que nous sommes à elle contre un ailleurs ou un au-delà qui n'a de réel que la force de persuasion ou de contrainte mise en œuvre pour nous bannir de cette même planète Du rire contre les larmes De la vie contre la mort Du temps et de l'espace contre le vide du non-être De cette vertu qu'est la faillible mais perfectible condition humaine contre ce vice qu'est la révélation De la sagesse de vivre contre la folie de tuer De l'éthique contre la morale, qui est toujours celle des autres De l'esprit contre la lettre, surtout lorsque celle-ci se marque au fer rouge de la déraison Des fleurs d'une prairie contre cette lugubre statuaire qui orne ces mouroirs que sont les lieux de culte Du culturel contre le cultuel De la passion de l'amour contre la passion de la haine De l'horizon sans borne de certitudes contre l'enfermement concentrationnaire de la croyance Du chant mélodieux des oiseaux contre le croassement de faucheurs de vie Du barbotement dans l'eau claire d'une rivière contre le pataugement dans une eau qui, même si elle est bénite, n'est jamais que la vomissure d'un malaise existentiel, celui du mal-être De l'affrontement contre la confrontation D'une pensée libre dans un corps libre contre une pensée éteinte dans un corps momifié vivant Du ciel étoilé de l'univers contre des cieux qui sont à jamais invisibles puisqu' inaccessibles à nos sens Du mot dit, écrit, crié, gueulé et même éructé contre le silence de la tombe Du droit au blasphème contre l'interdit de penser et de dire Bref Des humains contre tous les saigneurs J'en appelle à la Guerre contre la religion : contre toutes les religions contre les croyances, toutes les croyances religieuses contre les ordres, tous les ordres religieux contre les religieux, tous les religieux qu'ils soient hiérarques, simples kapos piétailles, gardiens ou gardés, gradés ou sans grade, connus ou inconnus, d'ici ou d'ailleurs, d'aujourd'hui ou de demain, clercs ou laïcs, croyants ou incroyants Une guerre : pour la vie non pour la mort pour cette seule vie que nous puissions avoir la nôtre ici et maintenant et seulement ici et maintenant Une guerre : de critique radicale et absolue d'intelligence et de dérision de conviction et d'éreintement par la seule force du discours par la pédagogie de l'action et de l'exemple de paillardise, de grivoiserie, de libertinage, de mécréanceté de rire, de moquerie de dénonciation comme d'accusation de tous les fronts de l'espace public comme de l'espace privé de femmes, d'hommes et d'enfants contre des zombies de l'Un(e) contre le troupeau de la lumière contre l'obscurité des Lumières contre l'obscurantisme des Arts et de la Science contre les vérités et les dogmes d'éthiques contre la morale jaillissement chaotique de la vie contre l'ordre létal de la résignation de la soumission de la domination de l'Histoire comme de l'actualité de théorie comme de faits de l'expérience comme de l'expérimentation de l'intérieur comme de l'extérieur de soi comme de l'autre d'action contre la réaction de révolte et de rébellion d'insurrection comme de résistance de refus du refus de l'Ordre et de tous les ordres d'émancipation, de libération, de décolonisation des corps et des esprits de combats libérateurs et libertaires de la logique contre l'illogisme de la recherche contre la révélation de construction contre la consolidation de cheminement et de mouvement contre l'arrêt et la position d'avancées, même à risques et risquées, contre l'immobilisme Bref : Une guerre totale, définitive, conduite au nom de l'humain contre le non-humain |
menée par des humains contre le(s) non-humain(s) pour les humains pour tous les humains pour la vie non pour la mort pour cette seule vie que nous puissions avoir la nôtre ici et maintenant et seulement ici et maintenant c'est-à-dire sur cette terre qui sera si jolie |
quand elle sera rendue aux humains et que ceux-ci prendront conscience qu'ils n'en sont pas les propriétaires mais les simples locataires et qu'ils en sont redevables à l'égard d'autres humains ceux de demain dont l'ici et le maintenant ne seront possibles que SANS RELIGION. JC Cabanel |
PAGE D' ACCUEIL |
TEXTES HEBERGES |