Un appel pour une déclaration de guerre

C'est donc au double sens d'exclusion - non pas d'une quelconque secte mais de… l'humain - et d'opprobre/accusation que je dirai :

Anathème sur la religion - toutes les religions, en termes aussi bien de croyances que d'ordres -  qui :

  •          musèle la Liberté de pensée et assassine des libertés individuelles ;

  •          condamne à la mort et à la souffrance par son refus du préservatif, de la contraception, de l'I.V.G…. ;

  •          est rouge du sang et des larmes de millions d'innocentes victimes ;

  •          avilie l'humain ;

  •          est toujours aux côtés du plus fort contre le plus faible ;

  •          embrigade, surveille, contrôle, marque, parque, étiquette, scelle… mais aussi exclut, atrophie, ampute, prive, étouffe, étrangle, aveugle… et encore dénature, viole, exploite, vole, escroque, exproprie, usurpe… ;

  •          souille tout ce qu'elle touche et qui, pourtant,  est/serait si beau sans de tels attouchements ;

  •          insulte et offense la vie par son culte de la mort, d'une mort qui est toujours celle des autres, c'est-à-dire des humains et jamais la sienne ;

  •          bafoue les droits des humains au nom d'une justice qu'elle auto-proclame du haut de son insolence, de sa barbarie, de son intolérance, de sa tyrannie… et de vérités dont… la seule vérité est d'être l'anti-humanisme le plus radical, le plus absolu, le plus universel ;

  •          promène son insolence, son orgueil, son arrogance, sa suffisance…au milieu de ces champs de ruines que sont la misère, la douleur, le chagrin, le désespoir, la tristesse, la honte… d'humains et dont elle est sinon la cause directe, du moins, et toujours, l'alibi ;

  •          est l'une des formes les plus achevée du totalitarisme de l'être et de la pensée ;

  •          ne relie que pour mieux asservir, dominer, assassiner, enfermer, isoler, séparer, rejeter, exclure, assujettir, objectiver… ;

  •          est à l'humain ce qu'un caillou est au pied dans une chaussure : une cause de mal et pour reprendre une… image religieuse… LA CAUSE DU MAL.

 

Le 8 janvier 1847, Pierre-Joseph PROUDHON fut initié à la Loge Sincérité, Parfaite Union et Constante Amitié de Besançon. A cette occasion, au grand dam de toute l'assistance et, notamment, du frère Pernot, Vénérable, à la question "Que doit l'homme à Dieu", il répondit, brutalement et sans la moindre hésitation… "La Guerre !".

C'est donc dans cette lignée libertaire et humaniste que :

Au nom :

De toutes les innocentes victimes, passées, présente et à venir, de la religion

De l'humain contre ce néant qu'est le divin

De l'Un(e) contre le troupeau

De la Liberté contre l'aliénation

De l'Égalité contre l'injustice

Du droit contre la force

De l'humilité contre l'infaillibilité d'une gérontocratie en état de décomposition avancée

Des femmes contre la Femme

Des hommes contre l'Homme

Des enfants contre l'Enfant

De l'imagination contre le renoncement

De l'arbre contre un bout de bois fut-il décoré d'un quelconque pantin

Du beau contre le sordide

De l'eau claire et vivifiante d'une rivière contre l'eau croupissante et fétide de ce marais qu'est la bonne conscience religieuse

Du poète contre le militaire

Du rêveur contre le prêtre

De la plume et du pinceau contre le sabre et le goupillon

Du bonheur, de la joie, du plaisir… contre la mortification, l'obscurité et le renoncement

De l'être contre le paraître

De cette planète qui est la nôtre tout autant que nous sommes à elle contre un ailleurs ou un au-delà qui n'a de réel que la force de persuasion ou de contrainte mise en œuvre pour nous bannir de cette même planète

Du rire contre les larmes

De la vie contre la mort

Du temps et de l'espace contre le vide du non-être

De cette vertu qu'est la faillible mais perfectible condition humaine contre ce vice qu'est la révélation

De la sagesse de vivre contre la folie de tuer

De l'éthique contre la morale, qui est toujours celle des autres

De l'esprit contre la lettre, surtout lorsque celle-ci se marque au fer rouge de la déraison

Des fleurs d'une prairie contre cette lugubre statuaire qui orne ces mouroirs que sont les lieux de culte

Du culturel contre le cultuel

De la passion de l'amour contre la passion de la haine

De l'horizon sans borne de certitudes contre l'enfermement concentrationnaire de la croyance

Du chant mélodieux des oiseaux contre le croassement de faucheurs de vie

Du barbotement dans l'eau claire d'une rivière contre le pataugement dans une eau qui, même si elle est bénite, n'est jamais que la vomissure d'un malaise existentiel, celui du mal-être

De l'affrontement contre la confrontation

D'une pensée libre dans un corps libre contre une pensée éteinte dans un corps momifié vivant

Du ciel étoilé de l'univers contre des cieux qui sont à jamais invisibles puisqu' inaccessibles à nos sens

Du mot dit, écrit, crié, gueulé et même éructé contre le silence de la tombe

Du droit au blasphème contre l'interdit de penser et de dire

Bref

Des humains contre tous les saigneurs 

J'en appelle à la Guerre contre la religion :

contre toutes les religions

contre les croyances, toutes les croyances religieuses

contre les ordres, tous les ordres religieux

contre les religieux, tous les religieux qu'ils soient hiérarques, simples kapos piétailles, gardiens ou gardés, gradés ou sans grade, connus ou inconnus, d'ici ou d'ailleurs, d'aujourd'hui ou de demain, clercs ou laïcs, croyants ou incroyants 

Une guerre : pour la vie non pour la mort

                     pour cette seule vie que nous puissions avoir

                     la nôtre

                     ici et maintenant

                     et seulement ici et maintenant

Une guerre : de critique radicale et absolue

                    d'intelligence et de dérision

                    de conviction et d'éreintement

                    par la seule force du discours

                    par la pédagogie de l'action et de l'exemple

                    de paillardise, de grivoiserie, de libertinage, de mécréanceté

                    de rire, de moquerie

                    de dénonciation comme d'accusation

                    de tous les fronts de l'espace public comme de l'espace privé

                    de femmes, d'hommes et d'enfants contre des zombies

                    de l'Un(e) contre le troupeau

                    de la lumière contre l'obscurité

                    des Lumières contre l'obscurantisme

                    des Arts et de la Science contre  les vérités et les dogmes

                    d'éthiques contre la morale

                    jaillissement chaotique de la vie contre l'ordre létal de la  résignation

                    de la soumission

                    de la domination

                    de l'Histoire comme de l'actualité

                    de théorie comme de faits

                    de l'expérience comme de l'expérimentation

                    de l'intérieur comme de l'extérieur

                    de soi comme de l'autre

                    d'action contre la réaction

                    de révolte et de rébellion

                    d'insurrection comme de résistance de refus

                    du refus de l'Ordre et de tous les ordres

                    d'émancipation, de libération, de décolonisation des corps et des esprits

                    de combats libérateurs et libertaires

                    de la logique contre l'illogisme

                    de la recherche contre la révélation

                    de construction contre la consolidation

                    de cheminement et de mouvement contre l'arrêt et la position

                   d'avancées, même à risques et risquées, contre l'immobilisme

   Bref :

Une guerre totale, définitive, conduite au nom de l'humain contre le non-humain

menée  par des humains contre le(s) non-humain(s)

  pour les humains

  pour tous les humains

  pour la vie non pour la mort

  pour cette seule vie que nous puissions avoir

  la nôtre

  ici et maintenant

  et seulement ici et maintenant

  c'est-à-dire sur cette terre

  qui sera si jolie

quand elle sera rendue aux humains

  et que ceux-ci prendront conscience

  qu'ils n'en sont pas les propriétaires

  mais les simples locataires

  et qu'ils en sont redevables à l'égard

  d'autres humains

  ceux de demain

  dont l'ici et le maintenant

  ne seront possibles

  que SANS RELIGION.

JC Cabanel

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