"Les habitants de la terre se divisent en deux : ceux qui ont un cerveau et pas de religion et ceux qui ont une religion mais pas de cerveau".

Aboul-Ala AL-MAARI, Syrie (Maara), 11ème siècle


"Tous les grands édifices religieux (...) ont le crime pour fondement, l'injustice et la fraude pour maçonnerie et le sang humain pour ciment".

Henri Frédéric AMIEL (1821-1881), Journal intime, L'Âge d'homme


"Les soldes des comptes bancaires de Dieu sont impénétrables".

Anonyme


"Dieu ! Dieu ! Il n'y a pas de Dieu ! J'arracherai cet imposteur de son trône de nuages, et tous fouleront aux pieds ce vieux farceur que les caricaturistes sont forcés d'orner d'une barbe blanche pour nous le rendre respectable. Dieu, c'est l'homme".

Wilhelm-Apollinaris de Kostrowitky, dit Guillaume APOLLINAIRE, (1880-1918)


"Tout ce qu'il y a d'atroce, de nauséabond, de fétide, de vulgaire se trouve résumé en un mot: Dieu".

Fernando ARRABAL, (né 1932)


"Dieu ne recevra jamais le prix Nobel de la paix.".

José ARTUR, (XXe siècle), Les pensées, Cherche-midi, 1993.


"L'existence de Dieu implique l'abdication de la raison et de la justice humaine, elle est la négation de l'humaine liberté et aboutit nécessairement à un esclavage non seulement théorique mais pratique".

Mikhaïl Aleksandrovitch BAKOUNINE (1814-1876), Oeuvres, Stock, 1980


"Pour se révolter contre cette influence que la société exerce sur lui, l'homme doit au moins en partie se révolter contre lui-même"

Bakounine


"Dieu est, donc l'homme est esclave. L'homme est intelligent, juste, libre - donc Dieu n'existe pas. Nous défions qui que ce soit de sortir de ce cercle..".

Dieu n'est pas bon, non plus. Il suffit de jeter un coup d'œil sur le monde pour se rendre à l'évidence. C'est la contradiction entre cette évidence et le bon Dieu vanté par des propagandistes puérils qui multiplie les incroyants. Le bon Dieu vide les églises, car nul ne peut y croire.

Il ne suffit pas, pour nous rendre l'horreur supportable, que l'Église nous propose un Dieu se réduisant à la condition d'homme, acceptant de souffrir de la souffrance des vivants, de mourir de leur mort, d'être comme eux assassiné, et tous les jours à la messe mangé, comme l'agneau et la laitue. La mort de Dieu ne rachète pas celle de l'agneau. Son sacrifice ne fait qu'ajouter à la déraison du système. Le Créateur sadique devient en plus masochiste, et toute sa construction nous apparaît comme un monument d'absurdité.

René BARJAVEL (1911-1985), La faim du tigre, Denoël


"Dieu est le seul être qui, pour régner, n'ait même pas besoin d'exister".

Charles BAUDELAIRE (1821-1867), Fusées in Oeuvres complètes, Gallimard/Pléiade


"Dieu est un scandale - un scandale qui rapporte".

Charles BAUDELAIRE, Journaux intimes in Oeuvres complètes, Gallimard/Pléiade


"Pour assurer l'action, l'enthousiasme, pêle-mêle avec la résignation, la crédulité, le sectarisme, il n'y a que la foi qui sauve ! Pour assurer la lucidité, il n'y a que la foi qui perde ! "

"Il est (...) impossible de reconnaître une autorité divine à des textes encombrés de variantes, d'interpolations, d'erreurs chronologiques, de contradictions, de références à d'autres textes de même valeur ou de sens distordu. Il est impossible de se fier à des récits qui ne sont pas contemporains des faits racontés et qui se réclament de témoins parfois légendaires, parfois disparus depuis un siècle au moment de la rédaction "

Hervé BAZIN (1911-1996), Ce que je crois, Grasset & Fasquelle


"L'Athéisme ne conduit pas nécessairement à la corruption des mœurs".

P. BAYLE, Pensées diverses


"L'homme dans l'échelle animale est caractérisé par le développement hypertrophique de son cerveau. C'est sa plus grande supériorité mais aussi une source de faiblesse, car ce cerveau arrive à travailler anormalement. Sur de vagues perceptions ou souvenirs, l'imagination va bâtir des êtres fictifs merveilleux et fantastiques : fantômes (souvenir des morts), divinités, démons anges, fées. L'idée de Dieu n'a pas d'autres sources. Dieu est pour le croyant la suprême création correspondant à son propre idéal. Il n'y a donc pas un Dieu, mais autant de Dieux que de déistes. Ainsi s'explique l'opposition des croyants entre eux et leurs persécutions mutuelles.

L'athée refuse de faire ce travail insensé consistant à se bâtir un Dieu pour l'adorer. L'athée pense simplement à une vie normale et saine, sans hypothèses mystiques indéfinissables sur un monde de l'au-delà mais avec les relations les plus fraternelles avec ses semblables, pour le bonheur de l'humanité".

Albert BEAUGHON, Fondateur de l'Union des Athées en  1970


"Dieu est un somnifère".

Julian BECK, (XXème siècle) Chants de la révolution, 10/18, 1974


"Il y a une chose que je ne comprends pas, c'est pourquoi Dieu a fait le monde. Moi, si j'avais été Dieu et si j'avais vu que l'existence du monde avait pour conséquence l'existence d'un seul damné, c'est à dire l'existence d'un seul personnage condamné à la mort éternelle, jamais je n'aurais rien fait. Je me serais contenté de dormir toute une éternité".

Henri BERGSON, (1859-1941), Oeuvres, PUF, 1991


"Prier :v. Demander que les lois de l'univers soient abrogées en faveur d'un suppliant particulier qui est, de son propre aveu, sans mérite".

"La Religion est la fille de l'Espérance et de la Peur. Elle explique à l'Ignorance la nature de l'Inconnaissable".

"Prêtre :n. Homme qui prend en charge nos affaires spirituelles afin d'améliorer ses affaires temporelles".

Ambrose Gwinett BIERCE, Dictionnaire du Diable


"Dieu est l'obstacle que j'érige entre moi-même et moi pour n'avoir pas à me comprendre".

Anatole Bisk, dit Alain BOSQUET, (né 1919)


"La religion et le clergé ont été et peut-être resteront, pour longtemps encore, parmi les plus importants ennemis du progrès et de la liberté".

Khristo BOTEV, (1849-1876), Le drapeau, 1875


"Notre connaissance du monde est immensément plus vaste qu'il y a quelques siècles, mais nous ne savons guère mieux répondre à la question " pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? " Il apparaît pourtant une différence majeure : désormais, la question est posée au physicien, et non plus au théologien et au philosophe. La réponse éventuelle peut ainsi être critiquée sur des bases rationnelles, et elle ne demande pas à être acceptée éternellement par un acte de foi".

Alain BOUQUET, Aux sources de l'espace-temps in: Les Cahiers de Science & Vie, Nº 54, décembre 1999


"Et si la foi n'était qu'une forme très particulière de l'aliénation mentale ? "

Philippe BOUVARD, (XXème siècle), Maximes au minimum, Robert Laffont


"-Pourquoi ne croyez-vous pas en Dieu ?

-C'est comme si vous me demandiez pourquoi je ne crois pas au crocodile volant".

André BRETON (1896-1966), cité par G. Legrand, in: André Breton en son temps, Soleil Noir, 1976


"J'ai toujours parié contre Dieu, et le peu que j'ai gagné au monde n'est pour moi que le gain de ce pari. Si dérisoire qu'ait été l'enjeu (ma vie), j'ai conscience d'avoir pleinement gagné. Tout ce qu'il y a de chancelant, de louche, d'infâme, de souillant et de grotesque passe pour moi dans ce mot : Dieu".

Matin BUBER


"Si je suis athée, c'est grâce à Dieu".

Luis BUÑUEL, (1900-1983)


"Il est d'usage que Dieu soit du côté des gros bataillons contre les petits".

Roger BUSSY-RABUTIN


"Peut-être vaudrait-il mieux pour Dieu qu'on ne croie pas en lui".

Albert CAMUS, (1913-1960), La peste, Gallimard,1947


"(...) puisque l'ordre du monde est réglé par la mort, peut-être vaut-il mieux pour Dieu qu'on ne croie pas en lui et qu'on lutte de toutes ses forces contre la mort, sans lever les yeux vers ce ciel où il se tait".

Albert CAMUS, La Peste


"Dieu est à la mode. Raison de plus pour le laisser aux abrutis qui la suivent".

François CAVANNA (né en 1923), Lettre ouverte aux culs-bénits, Albin Michel, 1994


"Si Dieu était ovipare, il faudrait remplacer les crucifix par des coquetiers".

François CAVANNA (né en 1923), Le saviez-vous ? Folio, n°554, 1974


"Parier sur Dieu ? ...Parier comme on le fait au loto ? Une chance sur soixante millions de décrocher le gros lot ?

Non, merci ! Je préfère investir ailleurs la menue monnaie de mon espérance..".

"Quand tu verras Dieu, redonne-lui vite l'adresse du monde : je crois bien qu'il a dû la perdre..".

Romano CELLI (1949-1995), Petites miettes de Dieu, in : revue Generazione, Venise,1993


"Il [Jésus] a rassemblé autour de lui, sans choix, un ramas de gens simples, perdus de mœurs et grossiers, qui constituent la clientèle ordinaire des charlatans et des imposteurs".

CELSE (2ème siècle), Discours vrai


"Il se peut que notre humaine existence dépende des actions d'un être bien plus puissant que nous (...). Mais il se peut aussi que l'intelligence d'un tel être n'ait point d'égards pour nous et même nous ignore tout à fait... Et quoique l'on puisse le supposer très savant, très ingénieux et très bon, cela ne nous avance point, et tout se passera pour nous comme s'il était une aveugle et délirante brute".

Émile-Auguste CHARTIER, dit ALAIN, (1868-1951), Propos sur la religion, PUF, 1938


"Le concept de Dieu en tant que personne est une illusion complète. Et l'illusion est venue du besoin de compensation du père et de la mère terrestres. Le concept de Dieu est le concept de l'enfant éternel. Les gens sont enfantins. Ils grandissent en années, mais mentalement ils restent enfantins. Alors, ils veulent un Dieu personnel".

Yogeshvar CHATTOPADHYAYA, dit Swâmi Prajnanpad, (1891-1974)


"L'homme est prêt à croire à tout, pourvu qu'on le lui dise avec mystère. Qui veut être cru doit parler bas".

Malcolm de CHAZAL, (1902-1981), Sens plastique, Gallimard, L'Imaginaire, 1985


"On peut croire en Dieu, si on se maintient à un niveau très haut et très abstrait. Mais dès qu'on se rapporte aux accidents quotidiens, qui composent en somme une vie, on n'y trouve rien qui conduise à Dieu, ni même à un dieu. - La foi est une imagination qui refuse le concret, qui ne s'embarrasse pas de ce qui la réprouve".

Émile Michel CIORAN (1911-1995), Cahiers 1957-1972, Gallimard, 1997


"Ne comprend vraiment la "religion" que celui-là seul qui, s'il écoutait son instinct le plus profond, pousserait un "Au secours" si fort, si dévastateur, qu'aucun dieu n'y survivrait".

Émile Michel CIORAN (1911-1995), Cahiers 1957-1972, Gallimard, 1997


"Depuis deux mille ans, Jésus se venge sur nous de n'être pas mort sur un canapé".

Émile Michel CIORAN (1911-1995), Syllogismes de l'amertume, Folio/Essais


"Il n'y a au fond qu'une définition qui vaille : l'athée est un croyant devenu adulte".

Thomas CLEANERS jr. (né en 1962), Dieu, l'horoscope et autres poisons, 2000, édité par l'auteur


"Si Dieu existe, il est infini. S'il est infini, tout ce qui existe est Dieu. Or, sous peine de schizophrénie, ce qui nie Dieu ne peut pas faire partie de Dieu. Je nie Dieu, donc il n'est pas infini. Donc il n'existe pas".

Thomas CLEANERS jr. (né en 1962), Dieu, l'horoscope et autres poisons, 2000, édité par l'auteur


"Répond donc à ceci, pieux imbécile : comment peut-on être, à la fois, parfait et fabricant d'univers ? La perfection de l'ouvrier n'implique-t-elle pas, ipso facto, la perfection de l'œuvre ? Je n'ai pas, dis-tu, qualité pour juger de l'imperfection d'un Tout qui m'est inconcevable et inaccessible ? Je n'en ai pas besoin: si la plus petite partie d'un ensemble est imparfaite, l'ensemble ne saurait prétendre à la perfection; or, suis-je parfait ? "

Thomas CLEANERS jr. (né en 1962), Dieu, l'horoscope et autres poisons, 2000, édité par l'auteur


"Feriez-vous confiance, pour bâtir votre maison, à un architecte qui se moquerait de la raison ; qui, lorsque la géométrie contredirait ses plans, répudierait la géométrie et qui n'aurait pour tout diplôme que sa parole d'honneur ?

Pourquoi donc, alors, pour bâtir votre vie, vous fiez-vous aux prophètes et aux curés ? "

Thomas CLEANERS jr. (né en 1962), Dieu, l'horoscope et autres poisons, 2000, édité par l'auteur

                                                                                                                                                                                       

"Un Dieu qui aurait pu faire ses enfants bons aussi bien que mauvais, et qui pourtant a préféré les faire mauvais. Qui aurait pu donner le bonheur à chacun d'eux et qui pourtant ne l'a donné à aucun d'entre eux. Qui a réussi à leur faire aimer leur vie et qui pousse l'avarice jusqu'à leur compter les jours. Qui accorde gratuitement à ses anges la béatitude éternelle et qui force ses autres enfants à la gagner. Qui accorde à ses anges une vie sans douleur et qui jette sur ses autres enfants la malédiction des misères les plus cruelles, de toutes les maladies du corps et de l'âme. Qui parle de justice et invente l'Enfer, parle de pitié et invente l'Enfer, parle de règles d'or, de pardon multiplié par soixante-dix fois sept, et invente l'Enfer. Qui parle de morale aux autres et n'en a pas lui-même. Qui condamne le crime et commet tous les crimes. Qui a créé l'homme sans lui demander son avis et tente de faire endosser à l'homme la responsabilité de ses actes au lieu de la placer où elle doit être, sur ses propres épaules, ainsi que l'honneur le commande. Et qui finalement, avec une inconscience vraiment divine, invite ce pauvre esclave trompé à l'adorer ! "

Samuel Langhorne CLEMENS dit Mark Twain (1835-1910)

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