Auteur : Moira
Résumé : C'est simple, c'est une lettre que Mulder écrit à son fils.
Shipper : Dans un sens.
Disclamer : Les personnages appartiennent à Chris Carter.

La lettre

Longtemps, je ne savais pas comment dire, comment faire. Aujourd'hui je sais, mais c'est quoi te dire que je ne sais plus. Ces incertitudes me meurtries depuis des années. Aujourd'hui, je ne suis plus moi-même, mon corps et mon âme ont décidé, après une longue lutte, qui n'a fait que m'épuiser de ne plus être qu'un seul être. Pourtant une vie est apparue, il y a quelques années sur la terre et elle représente une partie de moi et une raison de ma propre venue sur terre.

Liras-tu seulement cette lettre, comprendras-tu ce qu'elle contient, m'accepteras-tu ?

Des années je me suis vu te dire des choses, des choses qui viennent de mon cœur et de mon âme sans que je n'ai eu à réfléchir, mais aujourd'hui que le courage et l'envie m'encouragent, les mots ne se succèdent pas et ne veulent pas dire ce que je ressens. Ces mots que j'ai répétés des années pourtant.

Terribles mots, terrible circonstance des choses qui me fait ne pas arriver à écrire ce que je ressens pour toi, ce que je ressens envers moi, ce que je ressens pour Dana.

Dana, l'ange de mes nuits, la lumière de mes ténèbres. Pour que tu comprennes la vie qu'elle et moi avons vécue. Je vais te raconter notre histoire.

Trouveras-tu ça banale ou cliché, mais, dés que j'ai vu pour la première fois ta mère, je savais que j'en étais amoureux. C'était un lundi matin, elle venait d'arriver dans le bureau, elle m'avait tendu la main quand je lui ai pris, une certaine retenue nous a tenus éloigné l'un de l'autre pendant des mois. Les mois se sont transformés en années, la retenue a laissé place à la confiance et à l'amitié. Une amitié trop longtemps entretenue que malgré tous les signes nous nous faisions comme un point d'honneur de rien voir. Des signes de la vie plus ou moins frappants, allant jusqu'à mettre en péril l'un de nous deux. Mais un fait plus marquant que les autres m'a fait voir les choses en face. Elle ne te l'a peut-être jamais raconté, mais alors que nous étions que des amis et collègues de travail, un médecin lui a diagnostiqué un cancer au cerveau. Je me souviens de chaque parole quand elle m'a annoncé cette nouvelle. J'ai senti le sol s'ouvrir sous mes pas, j'ai essayer de me dire que c'était qu'une maladie, même si elle était grave qui trouverait un remède. Des mois durant, je l'ai accompagnée dans sa maladie et dans son déclin. Rester fort devant la personne que l'on aime et qui est entrain de s'éteindre alors que ton cœur ne demande qu'une chose : éclater. C'est terrible.

Je réalisais donc par ce fait que Dana n'était pas une simple coéquipière, mais la personne que j'aimais vraiment. Miraculeusement et j'en remercie le ciel (elle serait contente de m'entendre dire ça. Je l'imagine rire…) elle fût guérie. Je regrette une seule chose de cette sombre période, c'est de ne pas lui avoir dit à l'époque que je l'aimais, j'ai perdu plus de trois ans d'amour et de tendresse prés d'elle, et peut-être que les choses auraient été différentes, peut-être.

Durant les années qui ont suivi bien des fois sa vie ou ma vie ont été mises en danger et à chaque fois nous nous rapprochions sans jamais nous l'avouer à l'autre et à nous-même non plus. Et un jour, après sept ans de partenariat, enfin nous nous sommes ouverts à l'autre. Cette nuit là, est depuis graver dans ma tête et dans mon cœur pour toujours, une nuit de délice. Pourquoi cette année ? Pourquoi ce jour ? Pourquoi cette heure ? Pourquoi cette nuit ? Pourquoi nous ? Pourquoi ce temps perdu ?

Ses questions qui m'ont harcelé pendant des années, 15 ans après, elles me harcèlent toujours. Je n'ai jamais connu d'autre femme qu'elle depuis cette nuit là. Et mes souvenirs, même, s'ils sont cruels m'amènent dans un pays où nous sommes tous réunis.

Ce soir là, Dana était un peu perturbée par la rencontre d'un de ses anciens amants. Nous avons parlé longtemps ensemble puis elle s'était endormie. Je l'ai regardée tu sais, je l'ai regardée avec passion et avec servitude. Puis pendant cette nuit, nous nous sommes aimés pour la première fois. Une nuit de désir et d'amour. De ce jour, nous avons enfin pu vivre pleinement notre amour. Pourtant cachés du FBI, nous avons vécu heureux deux ans. Mais comme un couple normal, dans ce monde complètement absurde, nous nous sommes installés ensemble, mais quelque chose manquait. Dana a su quelques années plus tôt sa stérilité. Et de ce fait elle avait peur, peur de me perdre en ne me donnant pas une famille, puis par un miracle elle est tombée enceinte.

Mais maintenant, j'en suis sûr, nous n'étions pas faits pour être heureux ensemble, non pas par notre faute loin de là, mais la vie a ses raisons qui faisaient que nous nous devions pas vivre notre amour. Quand Dana apprit sa grossesse, je me suis fais enlever. Pauvre Dana elle a vécu sa grossesse seule, me pensant mort.

J'étais présent ce jour là. Le jour de ta naissance. Mon fils. Ce médaillon que tu portes au cou depuis ta naissance et un cadeau de ton vieux père. Il ne représente peut-être pas grand chose, mais c'est ce que mon père m'a donné le jour de ma propre naissance. Et c'est à toi qu'il revient, a mon fils.

Ce fils que je n'ai jamais vu depuis le jour de sa naissance. Non pas par la faute de ta mère mais plutôt de la mienne. Je n'avais plus ma place parmi la civilisation, je me suis senti perdu et je ne voulais être un fléau et pour ta mère et pour toi. Cette absence ne s'excuse pas je le sais et je le consens mais j'aimerais tellement que tu me permettes de te voir. De voir l'homme que tu es devenu.

Maintenant tu es au courant de ton histoire. Pardon !

Ton père.

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