Auteure : Moira

Résumé : Pourquoi Mulder part-il au moment où sa vie prend un chemin que tout être humain souhaite voir prendre. Qu'elles sont les motivations de ce départ…

Spoiler : Non

Shipper : Comme toujours

La lettre cachée

Scully est entrain de mettre au lit son fils William, quand, Mulder arrive derrière elle avec quelque chose à la main qui semble le préoccuper.

Scully : Voilà, mon chéri! Tu vas pouvoir faire un bon dodo au sec maintenant!

Mulder : Scully je viens de trouver ça dans le fond de l'armoire, je ne comprend pas. Explique-moi s'il te plait.

Scully regarde rapidement ce que Mulder tient dans la main et son sang n'en fait qu'un tour pour finir dans ses artères complètement gelées.

Scully : C'est une longue histoire, c'est une lettre que quelqu'un m'a écrit lors de ton absence, je n'ai pas pu la jeter.

Mulder : C'est une lettre de Doggett, (il hurle, William pleure) de l'agent John Doggett (il jette la lettre aux pieds de Scully, il reprend son calme et prend un air taquin) Enfin il me semble qu'il est très proche de toi dans cette lettre.

Scully essaye de rester fière devant l'aptitude de Mulder et s'accroupit d'une lenteur presque insolente pour ramasser l'enveloppe qui se trouve à ses pieds.

Scully : S'il te plait Mulder ne crie pas comme ça, William a peur.

Mulder : Je ne…je ne sais pas comment je dois prendre cette lettre. Je suis un peu perdu en ce moment avec le changement radical de ma vie depuis les six derniers mois. Je ne sais pas ce que je représente pour toi, ce que nous représentons ensemble, ce que nous formons. Sommes-nous toujours des amis-collégues, des amis-collégues-amants, un couple. Je…je ne sais plus. Je ne sais pas qu'elle attitude je dois montrer, de la colère, de la jalousie, de l'indifférence.

Mulder prend la lettre des mains de Scully et se dirige vers le salon pour s'asseoir sur le canapé. Éloignée Scully le suit.

Mulder : "Chère Dana,

Je ne sais pas grand chose de toi, de ta vie, celle que tu as hors du FBI, et encore moins, bizarrement, de celle que tu as au FBI. Tu es un agent du FBI, qui est sortie de sa promotion première, à l'instar de ses études de médecine générale et légale. Ce qui fait de toi, une personne que l'on doit écouter mais aussi juger avec respect non seulement de part son intelligence mais également par son intégrité d'être humain et de femme au sien d'un monde majoritairement masculin

Hors du bureau, tout ce que je viens d'évoquer se répercute, tu es une jeune femme qui a toujours fait primer sa vie professionnelle avant sa vie personnelle. Aujourd'hui tu remues ciel et terre pour retrouver ton collègue et ami, disparu dans des conditions étranges. Rudesse de la neige au premier regard, tu dévoiles ensuite la même douceur que la blancheur de cette neige. Ton intransigeance pour les autres mais également pour toi-même cache ta peur de perdre le contrôle de tout ce qui entoure.

Je me trompe peut-être mais je crois que je suis le seul à avoir su déceler cette face cachée de ta personne, ce fameux soir.

Un soir que l'un comme l'autre, n'avions ni pensé, ni suspecté susceptible de se produire, mais j'ai tellement prié pour qu'il arrive pourtant, je l'avoue. J'ai rêvé de ce moment des dizaines, des centaines de fois, la nuit même le jour. Et il est arrivé, la courbure de ton corps, la douceur de ta peau, tes susurrements…

Pourtant quelque chose t'éloigne, non seulement de moi mais aussi de tout le monde extérieur a toi et à ta vie passée. J'essaye de découvrir, où commence ta nouvelle vie, et où s'est arrêtée ton ancienne, après plusieurs moi de travail avec toi, un seul évènement marque la séparation de tes deux vies, l'enlèvement de ton collègue.

Quel est le mystère qui tourne autour de ton collègue, non seulement par son enlèvement, non seulement par votre vie passée ensemble. J'ai une idée mais je n'ose y penser, je n'ose imaginer une relation entre vous deux mais tous semble tourner vers cette théorie.

C'est par cette lettre que je veux t'expliquer les raisons de mon départ du bureau, on me donne une place au bureau de Philadelphie, où je serais loin de toi, loin de mes rêves et loin de mes souvenirs…

Adieu Dana et merci pour tout ce que tu m'as apprit."

Scully baisse la tête, à la fin de la lecture de Mulder. Un long silence s'installe entre les deux. Mulder se lève doucement et se dirige vers la chambre à coucher, où il s'installe dans le lit. Scully reste assise un long moment sans bouger, avant d'aller se coucher à son tour. Une fois dans le lit, elle n'ose dire quoi que se soit qui pourrais rappeler à Mulder sa présence dans le lit. Elle s'endort dans la même position qu'elle s'est couchée.

Le lendemain, Mulder est dans la salle à manger, où il sirote un café. Scully se dirige prés de lui.

Mulder : Tu bosses aujourd'hui?

Scully : Non

Scully : Je n'ai pas eu la force de jeter cette lettre, et j'ai encore eu moins la force de te la montrer.

Mulder : Pourquoi cela, tout ce qu'il dit sur toi est vrai, la neige, tu y ressemble c'est vrai. En…en tout cas tous ce que l'on peu dire c'est qu'il t'admire vraiment.

Un silence s'installe à nouveau entre les deux, comme la lame d'une guillotine, une question reste en suspend en attendant que l'un des deux en face allusion.

Scully : C'est vrai que tu ne sais pas ce que tu représentes pour moi? Ce…ce que nous formons ensemble? Mulder…(Mulder regarde attristé Scully) connais-tu seulement les sentiments que tu me portes.

Mulder : Quoi… comment cela?

Scully : Je vois bien que cette lettre te dérange. Mais tu ne me dis rien, tu me demandes rien. Pourquoi t'enfermes-tu dans ce mutisme ?

Mulder : (sourit) Scully, c'est bizarre comment tu peux rendre les gens gênés et torturés dans une situation où ca devrait être toi qui soit déstabilisée. Qu'est-ce que tu veux que je te dises,.que je te demandes, cette nuit… la fameuse nuit que Doggett te parle dans sa lettre?

Scully : Je n'essaye pas de détourner la conversation, de toute façon je me doutais bien qu'un jour de découvrirais toute l'histoire. Mais j'essaye seulement de savoir ce que tu penses, …ce que tu ressens.

Mulder baisse la tête, il regarde la lettre, il semble attendre quelque chose, que quelque chose soit dit ou qu'il trouve quelque chose à dire, à répondre à ce cris de souffrance de Scully.

Mulder : Comment veux-tu que je te réponde à ce que je ne connais pas la réponse. Scully… je ne sais pas, je cherche cette réponse, et ça fait des années que je la cherche, c'est ce qui a dirigé ma vie.

Scully : (prend la main de Mulder) Je ne sais pas quoi te répondre Mulder, sauf que, je ne veux pas que cette histoire de lettre reste dans la classe des non-dits.

Elle s'installe dans le canapé, la tête baissée.

Scully : C'était un soir où l'agent Doggett et moi enquêtions sur une affaire de meurtres. J'allais pas très fort physiquement, moralement. Je savais bien que Doggett ressentait des sentiments pour moi, mais je croyais également qu'il avait comprit ce qui me retenait au FBI à part mon boulot, et ce qui me faisait tenir à la vie à part le petit être qui grandissait en moi.

Par soucis enfin je pense me rendre un peu de baume au cœur, il m'emmena au restaurant. Une fois de retour à l'hôtel, au lieu de me dire bonsoir il s'est montré insistant. Je ne savais plus trop où j'en étais, je ne reconnais plus out ce qui m'entourait, je …je me suis laissée faire…enfin, je n'ai pas dit non à ses avances. Ma tête disait non mais mon corps ne lui répondait plus et répondait aux appels de ce corps étrangers.

Quand je me suis réveillée, le lendemain matin, je me suis mise à pleurer de désespoir mais également de honte. Je m'en voulais, de ce que j'avais fait, d'avoir tromper en quoi je vivais depuis ta disparition, de t'avoir trompé.

J'ai mis fin à toute relation autre que professionnelle avec Doggett

Voilà tu connais toute l'histoire maintenant. Pardonnes moi.

Mulder s'approche d'elle, et s'accroupit prés d'elle et lui prend ses mains dans les siennes.

Mulder : Dana, ça fait bien longtemps que je t'ai pardonné. Je crois même que je n'en t'ai jamais voulu.

Scully : Tu le savais déjà?

Mulder : Oui je savais. Doggett m'avait racontait brièvement l'histoire. Il m'a dit que tu ne voulais pas au début et qu'il a profité de ta détresse, et qu'une fois que tu as réalisée ce qui s'était passé tu as tout de suite repris tes distances.

PLUSIEURS JOURS PLUS TARD

Mulder et Scully n'ont jamais repris leur conversation depuis le fameux soir de la lettre. Scully rentre dans leur chambre et trouve Mulder assis au bord du lit la tête entre ses mains.

Scully : Mulder???

Mulder : Je réfléchit. J'essaye de trouver une réponse à te donner à ce que tu m'as demandé la dernière fois. JE recherche au plus profond de moi-même, au plus profond de mon cœur. Je suis un peu perdu. Je ne sais pas ce que je représente pour toi, ce que nous représentons ensemble. Je…je ne sais plus. Je ne sais pas. Mes sentiments je l'ai connais heureusement mais je ne sais pas te les montrer, te les dires, pourtant ils sont bien là. Je n'arrives pas à exprimer ce que je ressens, je n'arrives pas à ce que les mots qui ornent mes pensées sortent de ma bouche.

Tu m'as comblé depuis le premier jour que je t'ai rencontré, et tu me combles de joie chaque jour qui passent grâce à notre enfant, grâce à ton sourire que tu me donnes chaque matin en te levant, grâce à ta présence, mais je ressens le besoin de me retrouver seul quelques temps. Je vais aller chez ma mère, quelques semaines, tu m'appelle si tu as besoin.

Scully : (en pleure) Mais…je ne sais pas, tu vas pas partir, William à besoin de toi,… j'ai besoin de toi. Reste s'il te plait. Pourquoi maintenant?

Mulder reste debout le dos face à Scully, il ne répond pas à sa question.

Scully : (sa voix tremble) Parles moi, s'il te plait parles moi….

Mulder baisse la tête, puis sans répondre et sans dire un mot d'au revoir, il quitte la pièce, puis l'appartement. Finalement il quitte la ville, laissant Scully pleurant sur le lit.

A suivre ….

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