=========================================================== SCRIPT TRADUIT ET TRANSCRIT PAR THE CISTERCIAN : neoartstory@aol.com POUR LE SITE X-FILES : THE SEARCH CONTINUES... http://xfsc.mu3d.com L'utilisation de ce script nécessite la permission de l'auteur et du site. =========================================================== ************************** 9X19-9X20 The Truth ************************** Légende : INT = Intérieur EXT = Extérieur -- TEASER -- EXT - COMPLEXE DE MOUNT WEATHER, BLUEMONT, VIRGINIE - JOUR Un hélicoptère blanc vole dans le ciel, survolant une montagne et s'apprête à atterrir, près d'une installation militaire gardée par de nombreux soldats armés, dans le flanc de la montagne. Un militaire ouvre la porte de l'hélicoptère et plusieurs personnes sortent. D'abord deux hommes, une femme, encore deux hommes... et MULDER. Il fait quelques pas et regarde autour de lui. Tous montent dans un bus vert. Des militaires ferment la porte. Le bus roule dans un long tunnel sombre à l'intérieur de la montagne. Le bus s'arrête. Trois hommes s'approchent. Les gens descendent du bus, rencontrent les trois hommes, MULDER sort et va dans la direction opposée. Il jette un coup d'œil derrière lui pour vérifier si quelqu'un le voit. Il est hors de danger. Il file, courant le long d'un autre tunnel. Une porte bleue s'ouvre. MULDER arrive sur le haut d'un escalier de métal menant dans un tunnel ouvert. IL y a des dizaines d'agents du gouvernement et de militaires en contrebas. Ce qui s'y passe n'est pas très clair. MULDER descend les escaliers. MULDER marche rapidement le long de la passerelle. D'abord, essayant d'avoir l'air naturel, MULDER décide d'aller simplement vers sa destination puis il se met à courir. Une carte magnétique jaillit d'une serrure électronique. La porte s'ouvre. MULDER longe un nouveau tunnel. Il est évident qu'il sait où il va. Une grande porte bleue s'ouvre. MULDER la ferme doucement et se dirige vers le terminal d'ordinateur principal dans la pièce. Il s'assied et regarde l'écran devant lui. D'incompréhensibles mots cryptés remplissent l'écran. En tapant quelques touches, l'écran se vide. Mulder sait de façon absolue ce qu'il est en train de faire. Apparaît sur l'écran : END GAME ACCESS CODE. MULDER tape le code d'accès correct. L'écran se vide et se remplit avec d'autres mots qui se décodent devant ses yeux. On lit : CONFIDENTIEL 22 DECEMBRE 2012 " LA DATE DECIDEE POUR LA MOBILISATION DES FORCES EXTRA-TERRESTRES CULMINE DANS LA TOTALE ... .. DES CIVILS ET MILITAIRES ... .. A ETE D'ABORD ENREGISTRE PAR ... .. DANIEL M. MILLER SUR ... .. -GNEMENT A ROSWELL N.M. I- ... .. ONTACT AVEC LES FORCES EXTRA-TERRESTRES ... .. OFFICIELS MILITAIRES SONT INFORMES ... .. SUIVRE LES INSTRUCTIONS D'URGE- ... .. -RUCTIONS. IL EST ATTENDU ... .. -MENT SERA DETRUIT ... .. RESULTANT DANS LE TRANS-... .. L'URGENCE FEDERALE... MULDER lit le secret que le gouvernement cache à toute l'humanité. La Vérité que personne ne doit découvrir. La lecture de MULDER est interrompue par le son du loquet de la porte. La porte s'ouvre et KNOWLE ROHRER entre. Il va au terminal où était MULDER. Le message décodé est toujours à l'écran. ROHRER sait que quelqu'un était là. De derrière, MULDER approche et frappe ROHRER à la tête avec un objet. ROHRER se tourne simplement et attrape MULDER à la gorge. Il le soulève et le balance à travers la vitre utilisée comme écran d'ordinateur. MULDER tombe à terre, ROHRER se dirige vers lui. MULDER se relève vite et se dirige vers la porte entrouverte. Il court, poursuivi par ROHRER. MULDER court le long du tunnel vers la porte qui le mènera vers le tunnel principal. Il s'arrête quand il voit un homme qui bloque le passage. La silhouette familière d'un homme qui se tient simplement là. MULDER regarde derrière lui, KNOWLE ROHRER se rapproche. MULDER va vers la porte et l'homme. C'est KRYCEK. MULDER le dépasse et KRYCEK ferme la porte, bloquant ROHRER de l'autre côté. ROHRER commence à enfoncer la porte de son épaule. MULDER s'arrête et regarde KRYCEK. MULDER : Non ! Tu es mort ! KRYCEK regarde MULDER. KRYCEK : Va-t-en ! MULDER ne bouge pas. KRYCEK regarde la porte. Le bruit causé par ROHRER pour enfoncer la porte continue. Il regarde MULDER. KRYCEK : Il y en a d'autres. L'alarme résonne. MULDER se tourne pour voir des militaires courir sur la passerelle dans sa direction. Il se tourne à nouveau, KRYCEK a disparu. MULDER est un peu troublé par l'apparition, puis il court pour fuir les militaires qui se rapprochent. MULDER court sur la passerelle, et s'arrête quand il voit KNOWLE ROHRER courant vers lui. Derrière lui, un autre militaire bloque la route vers la porte scellée. MULDER monte les escaliers, ROHRER juste derrière lui. MULDER veut monter au niveau supérieur mais est attrapé par ROHRER. ROHRER le tire en arrière vers lui et le pousse sur la rampe. ROHRER le tient par le cou et le pousse comme pour le faire basculer dans le vide. Le personnel du gouvernement et militaire les regarde. MULDER lutte pour retrouver l'équilibre. Son pied s'appuie sur une boîte métallique fixée au sol de la passerelle. L'utilisant comme force d'appui et levier, il se fait basculer, lui et un ROHRER surpris, par-dessus la rampe de la passerelle. ROHRER tombe dans les câbles électriques au-dessus de la pièce. MULDER est suspendu à la rampe. Tandis que ROHRER est en train de griller, MULDER se rétablit sur la passerelle et se fait capturer par les hommes en armes qui avancent sur lui. FONDU AU NOIR. FIN DU TEASER. -- SCENE 2 -- INT - PRISON INCONNUE La porte s'ouvre et deux GARDES MILITAIRES entrent. GARDE : Qu'est-ce que tu penses ? MULDER : Où suis-je ? GARDE : Mauvaise réponse ! Le GARDE MILITAIRE frappe violemment le mur au-dessus de MULDER. GARDE : Qu'est-ce que tu penses ? MULDER : Je pense à me sortir de cet endroit. GARDE : Mauvaise réponse ! Le GARDE MILITAIRE frappe MULDER dans le ventre. MULDER gémit. Le GARDE sort. A la porte, il revient avec un dernier ordre. GARDE : Aucun sommeil ! La porte se ferme, laissant MULDER dans l'obscurité. INT - PRISON INCONNUE La porte s'ouvre et le même GARDE MILITAIRE entre. Il s'arrête devant MULDER. GARDE : A quoi tu penses ? MULDER : A mon fils... à sa mère. GARDE : Mauvaise réponse ! Le GARDE frappe très près de MULDER qui doit se pencher sur le côté pour l'éviter. MULDER : Que voulez-vous de moi ? GARDE : Mauvaise... réponse ! Le GARDE essaie de la frapper à la tête, MULDER attrape la matraque mais le GARDE est trop fort pour lui. MULDER essaie de reprendre son souffle alors que le GARDE presse la matraque sur sa gorge. GARDE : Je veux des réponses, tu entends ? Je veux des réponses ! Le GARDE libère MULDER. Il sort. La porte se referme. ENCHAINE SUR : La porte s'ouvre et le GARDE MILITAIRE entre. MULDER est étendu sur le sol. Il essaie de protéger ses yeux de la lumière. GARDE : Aucun sommeil ! Le GARDE donne un coup de pied dans les mains de MULDER. GARDE : Tu m'as entendu ? MULDER : Oui. GARDE : Qu'est-ce que tu penses ? MULDER : Qu'est-ce que je devrais penser ? GARDE : Tu es un homme coupable. Tu es entré illégalement dans un bâtiment gouvernemental à la recherche d'informations n'existant pas ! Tu as échoué en tous points de vue ! MULDER : Oui. GARDE : Dis-le ! Le GARDE fait mine de battre MULDER. MULDER : Je suis un homme coupable. J'ai échoué sur toute la ligne. Je mérite le châtiment le plus sévère pour mon crime. Le GARDE sort. La porte se referme. -- SCENE 3 -- INT - Couloir menant vers la cellule de MULDER La porte s'ouvre. SCULLY et SKINNER entrent. Ils montrent leurs plaques du FBI au GARDE qui ouvre la porte métallique devant eux. SCULLY : Depuis combien de temps est-il ici ? SKINNER : J'essaie de le savoir. Ils marchent rapidement le long d'un couloir. SCULLY : Qui vous a appelé ? SKINNER : Le bureau de Kersh. SCULLY : Qui les a prévenus ? SKINNER : Je ne sais pas. Je sais seulement que Mulder est retenu ici pour une durée indéterminée. SCULLY : Pour quelle raison ? SKINNER : Pour le meurtre d'un militaire. INT - Cellule de MULDER Un GARDE fait entrer SCULLY et SKINNER. Le GARDE reste dans la cellule. MULDER est près de la fenêtre. Il est revêtu de la tenue orange des détenus. SCULLY : Mulder. MULDER : Dana. SCULLY va vers lui, le sert dans ses bras. Ils s'embrassent. SCULLY : Oh mon Dieu. SCULLY l'embrasse sur la joue. Elle finit par s'écarter, MULDER a une expression étrangement stoïque. MULDER : Tu vas bien ? SCULLY : Si je vais bien ? Mulder, je ne t'ai pas vu depuis si longtemps. SCULLY sourit et touche le visage de MULDER. Sa main s'attarde. SCULLY : J'étais si inquiète. MULDER : Ca va, je vais bien. Ils me traitent vraiment bien ici. SCULLY réalise que quelque chose ne va pas. SCULLY : Que t'est-il arrivé ? MULDER : Rien. Je suis prêt. MULDER regarde SKINNER. MULDER : Oh eh, Walter. C'est super de vous voir, mec. SKINNER : Vous ont-ils dit quelles sont les charges, Mulder ? Ce que vous faites ici ? MULDER : Oh oui, oui. Nous sommes d'accord là-dessus. SCULLY : Tu es d'accord avec quoi ? MULDER : Mes crimes. SCULLY reste silencieuse, elle regarde MULDER. SCULLY : Mulder.. MULDER : J'ai tué un homme, Dana. Je suis venu chercher quelque chose qui n'existait pas, et je... j'ai fait une terrible erreur. Je devrais être puni sévèrement. SKINNER : Quoi que vous ayez fait, vous avez droit à un avocat... à une enquête et un procès. MULDER : Je ne crois pas que vous m'avez entendu. GARDE : C'est fini. On s'en va. MULDER : Euh... excusez-moi. MULDER retourne à sa position devant la fenêtre. Il ne regarde pas en arrière. SCULLY le regarde un instant. SKINNER s'apprête à quitter la pièce, SCULLY le suit. Elle regarde à nouveau MULDER qui n'a pas bougé. Elle sort avec SKINNER. MULDER a l'air pensif. MULDER (à voix basse) : Je ne comprends pas. Pourquoi est-ce que tu m'aides ? Devant lui se tient KRYCEK. KRYCEK : Parce que tu ne peux pas y arriver tout seul. GARDE : Allez, on y va. Le GARDE l'attrape par les épaules. KRYCEK a disparu. Le GARDE emmène MULDER. -- SCENE 4 -- INT - WASHINGTON, DC, BUREAU DE SKINNER - JOUR SKINNER est au téléphone. SCULLY informe DOGGETT et REYES. DOGGETT : Vous l'avez vu ? Mulder ? REYES : Ils l'accusent de meurtre ? SCULLY : Et ils lui font croire qu'il l'a fait. DOGGETT : Tué qui ? SCULLY : Knowle Rohrer. DOGGETT : Knowle Rohrer ? C'est impossible. J'ai vu Knowle Rohrer mourir. REYES : Il ne peut pas mourir. C'est un super-soldat. SKINNER raccroche. SKINNER : Mulder a contourné la sécurité dans une installation connue sous le nom Mount Weather - un lieu où ils disent que notre soi-disant gouvernement fantôme est installé. REYES : Qu'en est-il de cette accusation de meurtre ? SKINNER : Trente personnes travaillant pour le gouvernement sont prêtes à témoigner qu'ils ont vu Mulder pousser un officier militaire à sa mort. DOGGETT : Tuant celui qui ne peut être tué ? SCULLY reste silencieuse, puis elle se dirige vers la porte. DOGGETT : Où allez-vous ? SCULLY : Demander la clémence auprès des hommes des étages supérieurs. -- SCENE 5 -- INT - VIRGINIE, BASE DES MARINES, BUREAU DU GENERAL MARK A. SUVEG - JOUR KERSH frappe à la porte. GENERAL MARK A. SUVEG : Entrez. KERSH entre et s'approche. GENERAL MARK A. SUVEG : Directeur Kersh. Je viens juste de revoir mes notes sur toute cette affaire. Je vous en prie, asseyez-vous. KERSH : Merci. GENERAL MARK A. SUVEG : Nous avons tous les deux un problème avec l'un des votres, cet Agent Mulder. KERSH : Il a toujours été un problème pour le FBI. Mais rien d'aussi sérieux. GENERAL MARK A. SUVEG : J'aurais pensé... KERSH : Une femme, un Agent... la plus proche partenaire de Mulder, m'a demandé d'implorer la clémence du tribunal militaire afin de considérer Mulder en se basant sur sa bonne réputation. GENERAL MARK A. SUVEG : Vous avez lu les charges, n'est-ce pas ? KERSH : Oui. Il y a une accusation de meurtre. GENERAL MARK A. SUVEG : Cela aurait l'air mauvais pour les Marines, si ça n'était pire pour le FBI. Qu'est-ce que Mulder a l'intention de plaider ? KERSH hausse les épaules et secoue la tête. GENERAL MARK A. SUVEG : Vous vouliez une chance d'arranger ce désastre, M. Kersh, et je vais vous la donner. La donner au FBI. KERSH : Comment ? GENERAL MARK A. SUVEG : Une audience équitable pour votre agent par votre propre agence. Votre procureur, vos juges. Se tenant devant ma justice. KERSH : Cela ne peut être légal. Pour quoi faire ceci ? GENERAL MARK A. SUVEG : Je veux un verdict. Un verdict positif /de culpabilité. Cet homme Mulder a de nombreux ennemis. C'est un croisé. Et beaucoup de gens détestent la croisade. KERSH (hoche la tête) : Je ne peux pas faire ça. GENERAL MARK A. SUVEG : Oh vous le ferez, Deputy directeur. Vous et moi savons qu'il y a des forces à l'intérieur du gouvernement auxquelles il serait stupide de désobéir. -- SCENE 6 -- INT - CELLULE DE MULDER Un GARDE ouvre la porte et SCULLY et SKINNER entrent. MULDER se tient près de la fenêtre, tournant le dos à la porte. SCULLY : Mulder. MULDER se tourne doucement, et s'approche d'eux. SCULLY : Mulder ! MULDER fixe SCULLY... MULDER : J'ai senti à votre odeur que vous veniez, Clarice. SCULLY et SKINNER ont l'air stupéfait. MULDER se met à rire et sourit. SCULLY : Oh mon... Bon sang, Mulder. Ce n'est pas drôle de te voir jouer la comédie. MULDER : Si, c'est drôle. MULDER s'approche de SCULLY. MULDER : Ce qui n'est pas drôle, c'est ce qu'ils te font ici si tu ne joues pas la comédie. MULDER prend la tête de SCULLY entre ses mains et l'embrasse, prenant son temps. SCULLY prend la tête de MULDER entre ses mains, ils s'embrassent pendant un instant. SKINNER est embarrassé. MULDER et SCULLY se serrent dans les bras encore, et se séparent. MULDER se tourne vers SKINNER. MULDER : Venez ici, vous, grand et bel homme chauve. SKINNER : La seule chose que vous allez embrasser, Mulder, c'est votre cul en lui disant au revoir, avec les problèmes dans lesquels vous vous êtes mis. MULDER : Oui oui, j'ai réussi à comprendre ça vers la 50ème session de lavage de cerveau. MULDER tient la main de SCULLY et la porte à ses lèvres. SCULLY : Mulder, pourquoi te font-ils tout ça ? MULDER : Ils croient qu'ils me préparent pour mon procès. Pour mon témoignage. SKINNER : Votre témoignage n'aura aucune importance. Pas avec les faits qu'ils sont en train de réunir. MULDER : Pas réunir. Truquer. SKINNER : Ouais, je ne crois pas que vous compreniez la gravité de l'accusation. Ce n'est pas une réprimande banale. Votre vie est en jeu dans ce procès. MULDER : Le procès est couru d'avance. Ce qu'ils veulent, c'est me faire admettre ma culpabilité et les aider à trouver une issue. Ce qui est vraiment en jeu ici est la vérité. SCULLY : Mulder, ils disent que tu as tué un homme. MULDER : Ont-ils produit un corps ? Ni SCULLY ni SKINNER ne répondent. Ils se regardent. MULDER : Ils ne peuvent produire un corps car on ne peut tuer un homme qui ne meurt pas. SKINNER : Eh bien, corps ou pas, ils ont 30 témoins prêts à témoigner contre vous. SCULLY : Mulder, on va te trouver le meilleur avocat. MULDER rit. MULDER : Tu défendrais un homme qui croit aux extra-terrestres contre le FBI et les militaires ? Cela n'arrivera jamais. Skinner peut me défendre. SKINNER : Je ne peux pas vous représenter. MULDER : Vous connaissez tous les faits, les détails, toute la conspiration gouvernementale. Plus que tout, j'ai confiance en vous. SKINNER reste silencieux. SCULLY : Mulder... MULDER : Ils ne peuvent pas me juger sans s'exposer eux-mêmes. Je sais ce que je fais. Ils restent silencieux. La porte de la cellule s'ouvre, et DOGGETT et REYES entrent. MULDER : Whooo, maintenant c'est la fête. DOGGETT et MULDER se regardent. DOGGETT : Agent Mulder. SCULLY : Que se passe-t-il ? REYES : Nous avons travaillé à partir du peu que nous avons, mais les militaires viennent de nous recontacter. DOGGETT : Vous êtes prêts à entendre ça ? Je sais que c'est impossible mais ils disent qu'ils ont le corps de Knowle Rohrer. FONDU AU NOIR -- SCENE 7 -- INT - CELLULE DE MULDER - 7 H 12, MATIN MULDER est allongé par-terre. On entend des pas approcher. Une main le réveille doucement. SCULLY : Mulder, c'est moi. MULDER : C'est l'heure d'y aller ? SCULLY : Non. C'est pourquoi je suis ici. MULDER se lève et baille. SCULLY : J'ai besoin que tu me parles. Confie-toi à moi... ou nous perdrons. MULDER : Nous ne pouvons pas gagner, Scully. Nous pouvons seulement espérer perdre en nous battant. SCULLY : Tu me fais peur, Mulder, j'ai tellement peur de t'avoir retrouvé et de te perdre à nouveau. MULDER : Je sais ce que je fais. SCULLY : Eh bien... quoi que tu sois en train de faire... tu n'as pas idée de combien a déjà été perdu... Ce que j'ai dû faire... MULDER : Je le sais. Skinner m'a dit. SCULLY commence à pleurer. SCULLY : Notre fils, Mulder... Je l'ai abandonné. MULDER serre SCULLY dans ses bras. SCULLY : Notre fils. J'ai tellement peur que tu ne me pardonnes jamais. MULDER : Je sais que tu n'avais pas le choix. C'est juste que vous m'avez maanqué tous les deux tellement SCULLY : Mon Dieu, où étais-tu passé ? Où te cachais-tu ? MULDER : Au Nouveau-Mexique. SCULLY : Pour y faire quoi ? MULDER : Pour chercher la Vérité. Il rit doucement. SCULLY aussi. SCULLY : Tu as trouvé quelque chose, n'est-ce pas ? Elle le regarde. SCULLY : Qu'as-tu trouvé ? MULDER : Je ne peux pas te le dire. SCULLY : Tu as trouvé quelque chose dans ce complexe ? C'est ce que tu faisais là-bas, pas vrai ? Mulder, qu'est-ce que tu as trouvé là-bas ? MULDER : Scully, je ne peux pas te le dire. SCULLY : Cela n'a aucun sens. MULDER : Tu dois me faire confiance, Scully. Je sais des choses. C'est mieux que tu ne les saches pas. -- SCENE 8 -- INT - SALLE DU TRIBUNAL Une porte s'ouvre. SKINNER entre avec une mallette. Il se tient au centre de la pièce un moment, puis va à sa table. Un homme entre dans la pièce. C'est l'AGENT SPECIAL KALLENBRUNNER. KALLENBRUNNER : Assistant Directeur Skinner. Agent Spécial Kallenbrunner. Je vais représenter le Ministère public. Je suis du Bureau de L.A. SKINNER : Comment avez-vous eu cette affectation ? KALLENBRUNNER : J'ai été procureur fédéral avant d'entrer au FBI. Et vous ? SKINNER : C'est une bonne question. KALLENBRUNNER s'assied à la table opposée à SKINNER. Une porte s'ouvre et les cinq hommes du "jury" entrent. Le premier est le TOOTHPICK MAN, suivi d'un homme inconnu, de KERSH, et de deux autres qu'on ne reconnaît pas. Tous portent des dossiers. Ils s'assoient, seul KERSH reste debout. KERSH : Que l'on amène l'accusé. Ce procès est déclaré ouvert. Une porte s'ouvre et MULDER entre, accompagné d'un garde. KERSH : M. Kallenbrunner, vous pouvez commencer. KALLENBRUNNER : Je n'ai aucun témoin à appeler. Je soumettrai à la cour cependant le témoignage sous serment de 30 hommes et femmes qui ont vu le crime. KERSH : Directeur adjoint. SKINNER : Je veux rejeter cette action pénale car elle bafoue les droits de l'accusé à un procès équitable. Je ne suis pas avocat. Vous n'êtes pas un juge. Ce n'est pas une cour de justice. KERSH : C'est une cour de justice militaire. Vous voudrez peut-être prendre connaissance de l'intitulé 10 du Code des Etats-Unis, mais je suggère que vous appeliez un témoin. SKINNER : Alors je demande le report de ce procès. Mon témoin principal, Marita Covarrubias, travaille pour les Nations Unies, et je ne peux la localiser. Et je n'ai reçu aucune aide du gouvernement américain pour la localiser. KERSH : Je dois refuser cette requête. Avez-vous un autre témoin, M. Skinner ? SKINNER : Je vais appeler un témoin mais je voudrais que ma protestation soit notée. KERSH : Les jugements et les décisions de la commission sont souverains, M. Skinner. Il n'y a aucun enregistrement. SKINNER : Pardon ? Ce n'est pas un tribunal secret. Comme vous m'en avez si gentiment informé, c'est une cour de justice. KERSH : Une cour de justice militaire. MULDER : C'est okay. Poursuivez la défense. -- SCENE 9 -- INT - LA SALLE DU TRIBUNAL SCULLY est assise devant le jury. SKINNER : Donnez votre nom pour la cour. SCULLY : Mon nom est Dana Katherine Scully. J'ai été nommée il y a 9 ans au Bureau des Affaires non classées pour espionner l'Agent Mulder dont les méthodes suscitaient la méfiance du FBI. SKINNER : Nommée non pas uniquement en tant qu'agent, mais en tant que docteur en médecine. En tant que scientifique. Et en tant que scientifique rigoureuse, vous en êtes venue à croire les théories de l'Agent Mulder. [Pendant que SCULLY parle, extrait montrant : Scully sortant un foetus extra-terrestre d'un container cryogénique, Gorge Profonde se faisant abattre et mourant (The Erlenmeyer Flask, 1X23)] SCULLY : J'ai été amenée à croire en l'existence de la vie extra-terrestre et en une conspiration à l'intérieur du gouvernement pour que cette existence reste un secret. SKINNER : La preuve était implacable. Elle était même scientifiquement impossible à nier. SCULLY : Je crois comme de nombreux scientifiques respectés que la vie est arrivée sur la Terre il y a des millions d'années par un météore ou une roche venant de Mars. [Extrait montrant un météore tombant sur la Terre] SKINNER : Donc, ce que vous dites, c'est que la vie - la vie humaine - est extra-terrestre par définition. KALLENBRUNNER : Objection. Qu'est-ce que ces absurdités ont à voir avec le meurtre de sang froid d'un homme par Mulder ? SKINNER : L'Agent Scully va prouver qu'une conspiration gouvernementale existe dans le but de nier l'existence des extra-terrestres. KERSH : Vous n'êtes pas ici pour prouver l'existence de conspirations gouvernementales, M. Skinner. Vous êtes ici pour défendre Fox Mulder. SKINNER : Et c'est ce que j'essaye de faire. KERSH : C'est votre affaire, M. Skinner. SKINNER : Donc, un météore s'est écrasé sur la Terre, mais en plus des fondements biologiques qu'il contenait, il y avait autre chose - un virus extra- terrestre. [Pendant que SCULLY parle, extraits montrant : un homme des cavernes infecté par l'huile noire, une E.B.E. en gestation dans un humain (FTF)] SCULLY : Je crois qu'il y avait un virus qui s'est développé ici pendant la préhistoire. Je crois que ce virus a infecté les premiers hommes et a transformé leur physiologie. SKINNER : Et les a changés en quelque chose d'autre. SCULLY : En une forme de vie extra-terrestre eux-mêmes. SKINNER : Et qu'est-il arrivé à ces extra-terrestres ? SCULLY : Ils sont morts à la fin de la période glaciaire, il y a 35 000 années. SKINNER : Et le virus ? SCULLY : Il demeure en sommeil sous terre jusqu'à ce qu'il refasse surface pendant notre actuelle période géologique. SKINNER : Et le gouvernement sait ceci ? [Pendant que SCULLY parle, séquence montrant : * une coupure de presse du "Daily Record". Premier titre : "AAF Captures Flying Saucer on Ranch in Roswell Region ". 2e titre : Security Council Paves Way to Talks to Arms Reductions. Autre titre : No details of Flying Disk Are Revealed. * Photo d'un disque volant. * Mémo disant : CONFIDENTIAL 141445? APR 76 STAFF CFTE DCD / (en blanc) TO: PRIORITY DCD/HEADQUARTERS. ATTN: (en blanc) FROM: DCD / (en blanc) SUBJECT: CASE (en blanc) - UFO RESEARCH REF (1): DCD/HEADQUAFRTERS 14556 (2): FORM 6JF DATED 9 APRIL 1976, UFO STUDY 1. SOURCE'S FULL NAME IS (en blanc) HE IS EMPLOYED AS (en blanc)] SCULLY : Le gouvernement a appris l'existence du virus en 1947 quand un OVNI s'est écrasé à Roswell, Nouveau Mexique. SKINNER : Le crash d'un OVNI a révélé un virus ? [Pendant que SCULLY parle, extraits montrant : * L'huile prend feu après l'explosion d'une bombe (Terma, 4x10) * L'huile noire avançant sur le sol (FTF) * l'huile noire infectant Stevie (FTF) * Krycek infecté par l'huile noire (Piper Maru, 3x15) * les ouvriers de la plate-forme pétrolière infectés par l'huile noire (Vienen, 8x16)] SCULLY : Le virus s'est développé sous la terre, dans des gisements de pétrole. En huile noire. Elle est dotée de sensations. Elle peut penser. Elle a la capacité de communiquer et elle a communiqué avec les OVNIs. SKINNER : Et le gouvernement sait cela, aussi. SCULLY se tourne vers MULDER. [Pendant qu'elle parle, extraits montrant : CSM et Gorge Profonde regardant quelque chose sous respiration artificielle à travers une fenêtre, un homme avec masque à gaz ouvrant une porte, une E.B.E. sous respiration artificielle (Musings of a Cigarette Smoking Man, 4x07)] SCULLY : A Roswell, ils ont capturé des extra-terrestres dans le vaisseau écrasé. Ils ont récupéré des éléments variés de technologie extra-terrestre et à partir de leurs bases de données, ils ont appris l'existence d'un plan extra- terrestre pour "re-coloniser" la Terre. KERSH : Cela nous mène-t-il quelque part ? MULDER : Ouais, la destruction de l'humanité. KERSH : Je ne vous préviens qu'une fois, Agent Mulder. MULDER se tourne vers SCULLY. Il sourit. SKINNER : Et qu'a fait le gouvernement avec cette... information d'une prise de pouvoir extra-terrestre ? SCULLY : Ils l'ont gardée secrète. Si cela s'était su, il y aurait une grande panique. KERSH : M. Skinner, avons-nous fini ? SKINNER : Non. Il y a le cas du propre enlèvement de l'Agent Scully en 1994. KERSH : Enlèvement par qui ? [Pendant qu'elle parle, extraits montrant : * lumière rapide dans le ciel illuminant l'écran * Scully sur une table d'examen, gros plan sur ses yeux grands ouverts, machine fixée sur l'abdomen de Scully qui se gonfle (One Breath, 2x08) * Mulder découvrant des réservoirs de liquide vert contenant des corps (Memento Mori, 4x15)] SCULLY : Par les militaires travaillant avec les conspirateurs du gouvernement pour développer une race d'hybrides humains extra-terrestres que les extra- terrestres utiliseraient comme esclaves. SKINNER : Merci, Agent Scully. Votre témoin, M. Kallenbrunner. KALLENBRUNNER (se lève) : Tous ces ETs courant partout... il est difficile de les suivre. Moi-même n'en ai jamais vu. Pourrions-nous en appeler un à témoigner? SCULLY : Vous dites ça pour plaisanter. KALLENBRUNNER : Non, du tout. J'aimerais voir quelques preuves. SCULLY : Il y a les roches de Mars... KALLENBRUNNER : Non. Je veux quelque chose de bien. Quelque chose de surprenant. Quelque chose de vraiment génial. SCULLY : Je ne vois pas ce que vous voulez dire. KALLENBRUNNER : Eh bien, ce que je veux dire, c'est que vous n'avez pas de preuve pour soutenir un seul mot de ce que vous nous avez dit. (SCULLY reste silencieuse) Agent Scully, n'est-il pas vrai que vous et Mulder étiez amants, et vous avez été enceinte et avez eu cet enfant de l'amour ? SKINNER : Objection ! KALLENBRUNNER : Merci. Prochain témoin. SCULLY regarde MULDER qui secoue sa tête imperceptiblement et fait signe que ça va. SCULLY se lève lentement et s'en va. -- SCENE 10 -- INT - LA SALLE DU TRIBUNAL La porte s'ouvre. JEFFREY SPENDER apparaît et marche résolument vers la chaise. KALLENBRUNNER a l'air choqué quand il le voit. KERSH le reconnaît et baisse les yeux. JEFFREY SPENDER s'assied. Lui et MULDER échangent un petit salut de la tête. SKINNER : Pouvez-vous donner votre nom ? JEFFREY SPENDER : Jeffrey Frank Spender. SKINNER : M. Spender, je sais que vous n'avez pas entendu M. Kallenbrunner, mais il voudrait tourner en dérision les Affaires non classées. Vous avez vous-même travaillé aux Affaires non classées. JEFFREY SPENDER : Oui, jusqu'à il y a 3 ans. SKINNER : Quand vous avez été abattu dans le bureau des Affaires non classées. Abattu par votre père. [Extrait montrant pendant que SKINNER parle : CSM pointant une arme sur Jeffrey Spender, et tirant. (One Son, 6x12)] SKINNER : Puis-je vous demander, s'il-vous-plaît, de dire à la cour qui était votre père ? JEFFREY SPENDER : Il dirigeait la conspiration gouvernementale dans le but d'exploiter l'existence des extra-terrestres. KALLENBRUNNER : Objection. Je n'ai vu aucune conspiration gouvernementale établie ici. KERSH : Je suis d'accord avec M. Kallenbrunner. Je ne vois pas où cela mène. SKINNER : Si je peux prouver l'existence de cette conspiration, cela justifiera les actes de Mulder et vous n'aurez d'autre choix que de l'acquitter. KERSH : J'espère que votre défense n'est pas entièrement basée là-dessus, M. Skinner. SKINNER hésite. Il regarde MULDER qui n'a pas l'air soucieux. SKINNER : Il y a une relation entre vous vous et l'Agent Mulder, M. Spender ? [Pendant que JEFFREY SPENDER parle, extrait montrant : CSM parlant avec Mme Mulder à Quonochautaug, Rhode Island (Talitha Cumi, 3x24)] JEFFREY SPENDER : Il est mon demi-frère. Sa mère a eu une liaison avec mon père. SKINNER : Et il ne l'a jamais su. Jusqu'à ce qu'il vous rencontre au FBI. [Pendant que JEFFREY SPENDER parle, extraits montrant : CSM et Bill Mulder parlant autour d'un verre sous un porche, Mulder parlant au téléphone à Scully depuis l'intérieur du train contenant les monceaux de squelettes, Bill Mulder dans la salle de bain refermant la pharmacie et apercevant Krycek dans le miroir, Mulder découvrant son père abattu sur le sol de la salle de bain (Anasazi, 2x25)] JEFFREY SPENDER : Il ignorait qu'à la fois son père et le mien faisaient partie de la conspiration extra-terrestre. Son père était peu enthousiaste. Quand Mulder a commencé à apprendre la vérité sur ces liens, mon père a fait tuer son père par un assassin nommé Alex Krycek. SKINNER : Il l'a fait tuer pour le réduire au silence ? [Pendant que JEFFREY SPENDER parle, extraits montrant : Mulder dans les mines Strughold ouvrant un tiroir et sortant le dossier de Samantha (Subject Name: MULDER, Samantha Ann; Birth Date: 11/21/65; I.D. 378671), Scully est près de Mulder, Mulder enlève l'étiquette pour lire son propre nom en dessous (Subject Name: MULDER, Fox William; Birth Date: 10/13/61; I.D. 292544) (Paper Clip, 3x02)] JEFFREY SPENDER : Le père de Mulder a vécu dans la honte. Pas à cause de la conspiration, mais à cause d'une terrible décision qu'il a prise. SKINNER : Impliquant la sœur de l'Agent Mulder. [Pendant que JEFFREY SPENDER parle, extrait montrant : les membres de la conspiration, CSM, Bill Mulder, etc, à la base aérienne El Rico, avec une jeune Cassandra Spender et d'autres femmes et enfants (One Son, 6x12)] JEFFREY SPENDER : Les extra-terrestres n'avaient pas confiance en leurs collaborateurs humains. Les membres de la conspiration ont dû livrer des membres de leurs familles en garantie. SKINNER : Donc, le père de Mulder a sacrifié la soeur de Mulder. Sa propre fille de 8 ans. [Pendant que JEFFREY SPENDER parle, extraits montrant : * une vive lumière blanche à travers une porte avec une silhouette d'ET, un jeune Fox Mulder tournant la tête vers la lumière, une jeune Samantha Mulder soulevée en l'air et emportée dans une lumière rouge/orange * Fox Mulder au FBI retirant le plastique recouvrant les meubles à archives du Bureau des X-Files (3, 2x07)] JEFFREY SPENDER : Mulder a été témoin de l'enlèvement de sa soeur par les extra- terrestres. Cela l'a hanté à jamais. C'est pour cela qu'il s'est occupé des Affaires non classées. SKINNER : Qu'est-il advenu de Samantha ? [Pendant que JEFFREY SPENDER parle, extraits montrant : Mulder et Harold Spiller, gros plan d'un trottoir avec les empreintes de mains d'enfants et le nom Samantha (Closure, 7x11)] JEFFREY SPENDER : Elle a été rendue. Elle a été envoyée en Californie où nous avons été élevés ensemble. Elle a été reprise plusieurs fois et a enduré des tests horribles. SKINNER : Mulder a passé des années à la chercher... plusieurs fois pensant qu'il l'avait trouvée mais il avait été trompé. [Pendant que JEFFREY SPENDER parle, extraits montrant : clones de Samantha (End Game, 2x17)] JEFFREY SPENDER : Samantha faisait partie d'une expérimentation de clonage menée par la conspiration. Elle est morte en 1987. [Pendant que JEFFREY SPENDER parle, extraits montrant : l'apparition de Samantha courant vers Mulder et le prenant dans ses bras (Closure, 7x11)] SKINNER : De la main de votre propre père, essentiellement. JEFFREY SPENDER : Quand j'ai commencé à travailler au FBI, j'ignorais tout des crimes de mon père. Quand je lui ai résisté, il m'a abattu. [Pendant que JEFFREY SPENDER parle, extraits montrant : scènes d'expérimentation sur Spender dans une morgue stérile avec 3 hommes (William, 9x17)] JEFFREY SPENDER : Comme je n'étais pas mort, il m'a soumis aux mêmes horribles tests. SKINNER : Le témoin est à vous. SKINNER retourne à sa table et se rassied. KALLENBRUNNER : M. Spender, je suis désolé pour vos souffrances. Je suis sûr qu'aucun de nous ne peut imaginer ce que ça a dû être. Votre père doit être poursuivi en justice. [Pendant que JEFFREY SPENDER parle, extraits montrant : Krycek poussant le CSM dans son fauteuil roulant dans les escaliers, le CSM gisant inanimé sur le sol (Requiem, 7x22)] JEFFREY SPENDER : Je pense que mon père est mort. KALLENBRUNNER : M. Spender, vous êtes ici pour parler en faveur de l'Agent Mulder. Dans les rapports que vous avez faits pendant que vous étiez un Agent du FBI, je vois ici que vous décrivez Mulder comme "arrogant", "difficile", "un fanatique largement détesté par ses pairs". JEFFREY SPENDER : Ces rapports ont été écrits avant que j'apprenne la vérité. [Pendant que JEFFREY SPENDER parle, extrait montrant : Mulder attaquant Spender en tenant un paquet vide de Morley (The End (5x20)] KALLENBRUNNER : Ce rapport dit "instable, sujet à des accès de violence". Voilà le rapport si votre mémoire a besoin d'être rafraîchie. JEFFREY SPENDER se tourne lentement pour regarder KALLENBRUNNER. KALLENBRUNNER : Merci, M. Spender. JEFFREY SPENDER se lève avec un regard de regret et de tristesse. -- SCENE 11 -- EXT - WEED HOPE, NOUVEAU MEXIQUE - JOUR Un GARCON INDIEN aux cheveux longs roule en moto dans le désert, jusqu'à une caravane. Il s'arrête et entre dans la caravane. GIBSON PRAISE se lève quand le jeune homme entre. GIBSON PRAISE : Tu as découvert ce qu'il se passe avec Mulder. (Le GARCON hoche la tête.) Tu as découvert qu'il a des problèmes. (Silence) Je vais me préparer. FONDU AU NOIR. -- SCENE 12 -- INT - CELLULE DE MULDER SCULLY marche dans le couloir, le garde lui ouvre la porte. MULDER est assis par-terre. MULDER : Je sais ce que tu veux, et je ne peux pas te le donner. SCULLY : Fais un arrangement avec eux, Mulder. Coupable avec une accusation moindre. Peut-être qu'ils accepteront et qu'ils te laisseront sortir d'ici. MULDER : Je préfère mourir, Scully. SCULLY : Comment peux-tu dire ça ? Comment peux-tu me dire ça, Mulder, à moi ? MULDER : Parce que c'est plus important que toi ou moi. Il s'agit de tout ce sur quoi nous avons travaillé pendant 9 ans. La vérité à laquelle nous avons tant sacrifié dans le but de la découvrir et de la révéler. SCULLY s'agenouille pour être au niveau de MULDER. SCULLY : Eh bien, alors, révèle la, Mulder ! Va à la barre. Quoi que ce soit que tu refuses de divulguer, va à la barre et frappe-les fort. MULDER : Je ne peux pas. SCULLY : Pourquoi ? MULDER : Je ne peux tout simplement pas. SCULLY : Tu as dit que c'était plus important que nous, et peut-être que ça l'est, mais c'est nous qui livrons ce combat, Mulder, pas toi. C'est toi et moi. C'est pour ça que je me bats, Mulder. Toi et moi. MULDER secoue la tête. SCULLY se lève et s'en va. MULDER reste silencieux. X : Levez-vous. MULDER : Qui est-ce ? Qui est là ? De l'ombre devant lui, X avance. MULDER : Que faites-vous ici ? X : C'est ce que je viens vous demander. MULDER : Je mets en évidence la vérité dans ce procès. X : Quelle vérité ? La vérité de qui ? Vous croyez que ces hommes vont seulement l'entendre ? MULDER : Ils ont peur de l'entendre. X : Ils n'ont pas peur. Ils ont trop de pouvoir pour avoir peur. Vous allez l'apprendre, comme je l'ai appris. Vous allez mourir en l'apprenant. MULDER : Je n'ai pas peur de cela. X : Il y a une vérité même dont vous avez peur de parler maintenant car vous savez qu'elle est vaine. MULDER : Non. Parce que je refuse de l'accepter. X : Alors vous aurez besoin d'aide. MULDER : Comment pouvez-vous donc m'aider ? X sort un papier de sa poche et le tend à MULDER. MULDER le lit : Marita Covarrubias 756 N. Maple Annapolis, Maryland MULDER regarde vers X, X n'est plus là. -- SCENE 13 -- INT - FALLS CHURCH, VIRGINIE, MAISON DE DOGGETT - SOIR DOGGETT est assis sur son canapé, au téléphone. DOGGETT : Ils ont dit que c'est là que je pourrais trouver le corps, à Fort Marlene. (Pause tandis que DOGGETT écoute la réponse.) C'est ça. (Pause) Le nom du décédé est Knowle Rohrer, ancien marine récemment employé au Département de la Défense. REYES est près de la cuisine, écoutant la conversation. DOGGETT : Non, je ne veux pas qu'on me rappelle. Je veux parler à votre sup... On a raccroché. REYES remarque une ombre qui passe devant la fenêtre de la cuisine. DOGGETT regarde le combiné dans sa main. DOGGETT : Le salaud m'a raccroché au nez ! REYES : Chut ! DOGGETT se lève. REYES (à voix basse) : Il y a quelqu'un dans ton jardin. DOGGETT attrape son arme sur la table basse, et va vers REYES. DOGGETT : Où est-il ? REYES sort son arme. REYES : Il était à la porte de derrière. Ils vont à la porte de derrière, DOGGETT éteint les lumières. DOGGETT repère la silhouette par la fenêtre. DOGGETT : Je l'ai repéré. Il fait le tour. DOGGETT et REYES se placent devant la porte d'entrée, tenant en joue l'entrée. La poignée tourne. DOGGETT s'assure que REYES est prête. Il ouvre la porte. DOGGETT : Restez où vous êtes ! Agent fédéral ! Mains en l'air ! La silhouette du GARCON INDIEN aux cheveux longs lève les mains. DOGGETT le tire vers l'intérieur et le plaque contre le mur. Il le fouille rapidement puis le met face à lui, le tenant en joue. REYES est sur le côté, le tenant en joue également. DOGGETT : Qui êtes-vous ? Qu'est-ce que vous faites à rôder autour de ma maison ? GARCON INDIEN : Je ne voulais pas qu'on me voit. Je ne veux pas le mettre en danger. DOGGETT : De qui parlez-vous ? GARCON INDIEN : Quelqu'un qui veut aider Mulder. DOGGETT et REYES se regardent. -- SCENE 14 -- INT - SALLE DU TRIBUNAL - JOUR MARITA COVARRUBIAS s'approche et s'assied. SKINNER : Donnez votre identité à la cour. MARITA : Marita Covarrubias. SKINNER : Et votre ancien titre gouvernemental ? MARITA : Représentant spécial auprès du Secrétaire Général de l'ONU. SKINNER : Les Nations Unies. [Extrait montrant pendant que MARITA parle : du personnel militaire descend de véhicules des Nations Unies, parmi eux Marita (Patient X, 5x13)] SKINNER : Une situation vous donnant accès sans restriction aux pays et chefs d'état dans le monde entier. N'est-ce pas ? MARITA : Oui. Elle regarde droit devant elle. SKINNER : Comment avez-vous utilisé ce pouvoir ? MARITA : En fait, pour servir les intérêts d'un groupe secret d'hommes se faisant appeler le Syndicat. SKINNER : Quels étaient leurs intérêts ? MARITA : Développer un vaccin au virus extra-terrestre avant que les Russes n'en créent un. SKINNER : Et comment s'y prenaient-ils ? [Extrait montrant pendant que MARITA parle : rangées d'hommes torse nu allongés sur des tables, maintenus par des grillages (Tungunska, 4x09)] MARITA : En testant des civils innocents dans le monde entier. Les sujets testés étaient suivis à la trace grâce à un identifieur ADN dans leurs cicatrices de vaccination contre la variole. SKINNER : Sans que le sujet soit au courant ? [Extraits montrant pendant que MARITA parle : scène où KRYCEK se fait couper le bras, puis KRYCEK à la Résidence de PESKOW, à St-Petersburg, trempant une boule à thé avec son faux bras (Terma, 4x10)] MARITA : La plupart du temps. Certains sont devenus soupçonneux. J'ai vu des Russes se couper leur bras pour empêcher d'être suivis. SKINNER : Comme ils l'ont fait à cet Américain avec qui vous travailliez de façon très proche. MARITA : Oui. Alex Krycek. SKINNER : Avez-vous cru dans le syndicat ? Dans leur conspiration internationale ? MARITA : On me payait pour mes accès. SKINNER : En fait, vous en êtes arrivée à les haïr. MARITA : Oui. C'est pour cela que j'ai aidé l'Agent Mulder quand il m'a approchée. SKINNER : Mais vous avez été découverte. Et le syndicat vous a punie pour cela. MARITA a l'air de faiblir. [Extraits montrant pendant que MARITA parle : * le syndicat regardant par une glace d'observation dans le plafond, MARITA intubée sur une table d'examens, une main gantée de latex ouvre son œil pour montrer l'huile noire qui y circule (The Red and The Black, 5x14) * MARITA ravagée par les multiples expérimentations (One Son, 6x12)] MARITA : Ils ont fait de moi un... (pause) ...un sujet d'expérimentations. SKINNER : Expérimentant quoi ? [Extraits montrant pendant que MARITA parle : * Agent Barett Weiss morphant en l'Alien Bounty Hunter (Colony, 2x16) * Shérif MILES morphant en l'ABH (Requiem, 7x22) * Un ABH observant MULDER sur une chaise de test (Without, 8x02)] MARITA : Ils prétendaient travailler avec les extra-terrestres pour infecter la population entière avec un virus extra-terrestre, mais les conspirateurs essayaient de se sauver eux-mêmes en développant secrètement et égoïstement un vaccin. Les conspirateurs croyaient que toute vie dans l'univers avait été infectée par le virus, y compris une race de chasseurs extra-terrestres changeant de forme qui surveillaient la conspiration pour les extra-terrestres. Mais ils se trompaient et cela a mené à la destruction de la conspiration. SKINNER : Et qui l'a détruite ? [Extraits montrant pendant que MARITA parle : un groupe de rebelles et leurs torches, des gens fuyant au devant d'eux, un Rebelle avec ses yeux et bouche fermés (Patient X, 5x13)] MARITA : Un groupe d'extra-terrestres rebelles qui avaient évité l'infection par le virus grâce à l'auto-défiguration. SKINNER : Et les conspirateurs eux-mêmes, que leur est-il arrivé ? [Extraits montrant pendant que MARITA parle : les membres du syndicat et leurs familles encerclés par les rebelles sans visage, à El Rico (One Son, 6x12)] MARITA : Ils sont tous morts, maintenant. Tués par ces mêmes extra-terrestres sans visage. SKINNER : Alors, de quoi avez-vous peur maintenant ? MARITA reste silencieuse. SKINNER : Pourquoi avoir résisté à témoigner aujourd'hui ? MULDER observe MARITA. SKINNER : Parce que la conspiration continue. Sous une autre forme, avec d'autres hommes. KALLENBRUNNER : Objection. M. Skinner ne peut poser les questions et donner les réponses. KERSH : Accordée. SKINNER : Fox Mulder est ici jugé pour meurtre. L'homme qu'il est accusé d'avoir tué est l'un de ces nouveaux conspirateurs. Un remplacement extra-terrestre d'être humain. Ce qu'ils appellent un super-soldat. Vous pouvez le prouver, n'est-ce pas ? MARITA reste silencieuse. SKINNER : Vous savez qui sont ces hommes, n'est-ce pas ? Mlle Covarrubias ? MARITA n'ose dire un mot. MULDER l'observe. Une main se pose sur son épaule. C'est KRYCEK. KRYCEK (doucement) : Ils la tueront. SKINNER : Mlle Covarrubias, je vous ai posé une question. Il me faut une réponse. MULDER : Non. SKINNER se tourne vers MULDER, surpris. MARITA regarde MULDER pour la première fois depuis qu'elle est entrée dans la pièce. KALLENBRUNNER a l'air étonné. SKINNER s'approche de MULDER. MULDER : Ca va. Laissez-la partir. SKINNER : Qu'est-ce que vous foutez, Mulder ? Elle est notre dernier meilleur témoin. MULDER : Ca n'a pas d'importance. SKINNER : Merci, Mlle Covarrubias. Je n'ai pas d'autre question. SKINNER se rassied. MARITA remercie MULDER d'un petit signe de tête. Elle s'en va. La porte du fond s'ouvre, MARITA sort et DOGGETT entre. DOGGETT : M. le Directeur adjoint. SKINNER va à sa rencontre, ils parlent au fond de la pièce. KALLENBRUNNER et le jury attendent patiemment. SKINNER se tourne vers le jury. SKINNER : J'ai un témoin non prévu que j'aimerais appeler ici aujourd'hui. DOGGETT est dans la porte et fait entrer GIBSON PRAISE. MULDER se lève. MULDER : Non, pas lui. SKINNER : Mulder, asseyez-vous. MULDER (à SKINNER) : Vous ne comprenez pas. J'essaie de protéger ce garçon. SKINNER : Eh bien, maintenant, il est ici pour vous protéger. KERSH : M. Kallenbrunner ? Avez-vous des objections concernant ce témoin ? KALLENBRUNNER : Pas autant que M. Mulder. GIBSON PRAISE va s'asseoir. SKINNER : Pouvez-vous nous dire votre nom ? GIBSON PRAISE : Gibson Andrew Praise. SKINNER : Connaissez-vous cet homme ? GIBSON PRAISE : Oui. C'est mon ami. Je l'ai caché dans le désert toute l'année dernière. [Extraits montrant pendant que SKINNER parle : * un jeune GIBSON PRAISE à un tournoi d'échecs (The End, 5x20) * GIBSON PRAISE opéré, avec le crâne ouvert (The Beginning, 6x01)] SKINNER : Mulder vous a rencontré alors que vous étiez un prodige des échecs. Votre vie était en danger en raison de votre activité cérébrale hautement inhabituelle. KERSH : Venez-en au fait, M. Skinner. SKINNER : Gibson Praise peut lire dans les pensées des gens. Mulder et Scully l'ont prouvé scientifiquement. Il y a un certain ADN inactif que tous les êtres humains ont en commun. L'ADN de Gibson est actif. Un ADN qu'on pense être extra- terrestre. KALLENBRUNNER : Vous essayez de nous dire que ce garçon peut lire dans les pensées ? GIBSON PRAISE : Oui. MULDER : Il lit vos pensées en ce moment. GIBSON PRAISE se tourne vers KALLENBRUNNER. KALLENBRUNNER (en plaisantant) : Et les pensées des juges aussi ? GIBSON PRAISE : Oui. GIBSON PRAISE regarde chaque juge. Il s'arrête sur le dernier juge. GIBSON PRAISE lève la main et montre du doigt le TOOTHPICK MAN. GIBSON PRAISE : Même les siennes. MULDER et KERSH regardent le TOOTHPICK MAN qui sourit d'un air narquois. KALLENBRUNNER : Et qu'a-t-il de si spécial ? GIBSON PRAISE : Il n'est pas humain. MULDER : C'est l'un d'entre eux. Le TOOTHPICK MAN redevient sérieux. MULDER se lève et s'approche du TOOTHPICK MAN qui s'est levé. MULDER : L'un d'entre eux ! Je veux que cet homme soit examiné ! SKINNER intercepte MULDER. KERSH : M. Skinner, contrôlez-le ! MULDER : Vous avez peur ! Des gardes arrivent et emmènent MULDER hors de la salle. SKINNER : Mulder ! MULDER (criant) : Vous avez peur de ce que je sais ! Vous avez peur de la vérité! KALLENBRUNNER s'est levé et regarde les gardes emmener MULDER. GIBSON PRAISE se tourne vers le TOOTHPICK MAN qui le regarde avec un air sombre. GIBSON PRAISE a l'air effrayé. FONDU AU NOIR -- SCENE 15 -- INT - CELLULE DE DETENTION DE MULDER 2 gardes escortent MULDER le long d'un couloir et dans une cellule plus grande beaucoup plus éclairée. SKINNER, DOGGETT et REYES sont là. MULDER : Où est Gibson ? REYES : Avec Scully... Il est en sécurité. DOGGETT : Nous avons passé la nuit à lui parler. Gibson sait que vous vous faites du souci. Nous le protégeons maintenant. MULDER : Il n'aurait pas dû faire ça - s'exposer comme ça. SKINNER : Eh bien, le garçon essayait de vous protéger et il semblerait que cela ait pu marcher. REYES : Il dit que 3 juges hésitent. Ils penchent en votre faveur. MULDER sourit. MULDER : Cela va demander un peu plus que la façon dont vont les choses. Nous n'avons jamais été en position de gagner. SKINNER : Allez à la barre, Mulder. Témoignez. MULDER : Non. DOGGETT : Alors nous témoignerons, moi et Monica. MULDER : Non. REYES : Nous en avons vu trop, tous les deux... MULDER : Ecoutez-moi, ils vous détruiront. Ils vous mettront dans la rue. DOGGETT : Que reste-t-il pour nous au Bureau des Affaires non classées ? REYES : Nous sommes arrivés à ce boulot pour faire de notre mieux. C'est la façon dont nous partirons. MULDER : Ce n'est pas à quel point vous êtes bons. Ils contrôlent le jeu. Ils le possèdent. DOGGETT : Alors foutons-le leur où je pense. -- SCENE 16 -- INT - SALLE DU TRIBUNAL KERSH : M. Skinner ? SKINNER : J'aimerais appeler John Doggett. DOGGETT entre dans la pièce et va à la chaise. SKINNER : Agent Doggett... cela fait deux ans que vous êtes au Bureau des Affaires non classées. Et après tout ce que vous avez vu, comment vous positionnez-vous par rapport à ce terme, "paranormal" ? DOGGETT : Eh bien, à mon avis, dire d'une chose qu'elle est paranormale est juste un moyen d'éviter une vraie explication. SKINNER : Vous êtes un sceptique. Mais je vois ici dans vos propres rapports des descriptions très détaillées de choses qu'un sceptique ne croirait jamais... ces supposés "Super-Soldats." DOGGETT : Eh bien, ça c'est très différent. SKINNER : De quelle façon ? [Extraits montrant pendant que DOGGETT parle : * DOGGETT tirant sur KNOWLE ROHRER qui continue à avancer malgré les impacts (NIHT2, 9x02) * SHANNON McMAHON dans la voiture sous l'eau (NIHT1, 9x01) * BILLY MILES tombant dans la benne à ordures (Essence, 8x20) * le métal s'auto-répliquant (Existence, 8x21)] DOGGETT : Parce que je les ai vus de mes propres yeux... noyés... même broyés dans une benne à ordures. Et ils reviennent simplement à la vie. KERSH baisse les yeux et lance un regard furtif au TOOTHPICK MAN qui observe DOGGETT. SKINNER : Que sont-ils ? DOGGETT : Eh bien, d'après ce que je peux comprendre, ce sont des hommes ordinaires rendus invincibles dans le cadre d'un projet militaire secret. KALLENBRUNNER : Objection. Qu'est-ce que cette science-fiction a à voir avec tout cela ? SKINNER : L'Agent Doggett va vous dire que l'homme que Mulder est accusé d'avoir tué est un super soldat. Un homme avec lequel l'Agent Doggett a servi dans les Marines. Le nom est Knowle Rohrer. KALLENBRUNNER : Objection. L'Agent Doggett n'était pas présent lors du meurtre et n'a ni vu ni examiné la victime. DOGGETT : C'est parce que le gouvernement m'en a empêché à coups de pied au cul. KERSH : Objection accordée. DOGGETT regarde KERSH, surpris. SKINNER : Eh bien, alors, laissez-moi vous demander, Agent Doggett, si un super soldat est invincible, comment Mulder a-t-il pu tuer cet homme ? DOGGETT : Il n'a pas pu le tuer. MULDER regarde DOGGETT. [Extraits montrant pendant que DOGGETT parle : le SHADOWMAN tombant à genoux, le visage s'oxydant, SCULLY le tenant en joue, le SHADOWMAN s'envolant et s'écrasant dans le mur (Trust No1, 9x ?)] DOGGETT : D'après ce que j'ai compris, la seule façon de tuer un super soldat est possible avec un métal rare. L'Agent Scully dit que c'est une forme de magnétite d'un météore tombé sur la Terre. SKINNER : Et Mulder n'est pas accusé d'avoir fait cela, n'est-ce pas ? DOGGETT : Non, Monsieur. SKINNER : Le témoin est à vous. KALLENBRUNNER se lève. KALLENBRUNNER : Agent Doggett... en parcourant vos dossiers, je dois dire... c'est un honneur de parler à un homme dont la carrière est marquée par un tel sens du devoir envers son pays. Maintenant, je n'ai pas l'intention de douter d'un homme de votre intégrité, Agent Doggett, même si vous me racontez une histoire que je trouve trop incroyable. DOGGETT : Merci. KALLENBRUNNER : De même que vous ne devez certainement pas douter de l'intégrité de Fox Mulder au nom de qui vous témoignez ici. DOGGETT : C'est exact. KALLENBRUNNER : Même si Mulder croit que ces super soldats sont extra- terrestres? DOGGETT regarde KALLENBRUNNER. KALLENBRUNNER : Il croit qu'ils sont extra-terrestres, vous savez. Vous avez dit que vous étiez un sceptique. DOGGETT : C'est vrai. KALLENBRUNNER : Donc une conspiration extra-terrestre sur laquelle Mulder a bâti sa défense doit certainement vous paraître entièrement incroyable, à vous aussi. KERSH regarde DOGGETT qui reste silencieux. SKINNER baisse les yeux. DOGGETT regarde MULDER, ne pouvant mentir. KALLENBRUNNER se rassied. ENCHAINE SUR : INT - SALLE DU TRIBUNAL REYES : Mon nom est Monica Reyes. Je suis au FBI depuis 1990. SKINNER : Avant d'arriver au Bureau des Affaires non classées, Agent Reyes, vous avez travaillé au bureau de La Nouvelle-Orléans, menant des enquêtes impliquant des rites sataniques. REYES : Exact. SKINNER : Avez-vous jamais poursuivi aucune de ces affaires sataniques ? REYES : Non. KALLENBRUNNER : Pour l'amour du Ciel, M. Skinner, nous sommes en train de juger un homme pour meurtre, pas de nous pencher sur des souvenirs. SKINNER : Je suis en train de montrer à la cour que l'Agent Reyes est sensée et objective concernant ces faits étranges et extraordinaires. Que sa croyance dans les extra-terrestres provient d'une expérience de première main. Et elle peut vous fournir des preuves véritables qu'il y a une conspiration extra-terrestre! REYES : J'ai été appelée l'année dernière pour protéger l'Agent Scully qui était enceinte et dont la vie était en danger à cause de sa grossesse. KALLENBRUNNER : Qu'est-ce que cela a à voir avec les extra-terrestres ? [Extraits montrant pendant que REYES parle : SCULLY et REYES arrivant la nuit dans la petite ville où Scully a accouché, BILLY MILES repoussant violemment REYES contre un mur, BILLY MILES se faisant tirer dessus et tombant, BILLY MILES et d'autres entrant dans la pièce où SCULLY accouche (Existence, 8x21)] REYES : J'ai conduit l'Agent Scully dans un lieu retiré en Géorgie où on pensait qu'elle pourrait accoucher en toute sécurité. Mais nous avons vite découvert que nous n'étions pas seules. J'ai été attaquée et ai dû me défendre contre un assaillant qui a été abattu à bout portant. Qui aurait dû mourir mais est resté en vie. Cet assaillant a été rejoint par d'autres comme lui, qui nous ont encerclées, l'Agent Scully et moi, et ont assisté à son accouchement. KALLENBRUNNER : Ont assisté ? Que voulez-vous dire ? REYES se tourne vers KALLENBRUNNER. [Extrait montrant pendant que REYES parle : SCULLY regardant WILLIAM dans les bras de MULDER (Existence, 8x21)] REYES : Nous étions troublées aussi. Mais nous en sommes venus à la conclusion que son fils était une sorte d'enfant miraculeux. Sa naissance était très importante pour ces gens ; ces soi-disant super-soldats, dont je crois qu'ils sont des humains remplacés par des extra-terrestres. Le TOOTHPICK MAN observe REYES avec attention. KALLENBRUNNER : Pourquoi l'enfant de Scully serait-il important pour les extra- terrestres, Agent Reyes ? [Extraits montrant pendant que REYES parle : * Patti serrant SCULLY dans ses bras, puis s'en va (Trust No1, 9x08) * Sur le Valor Victor, dans le labo, SCULLY regardant avec fébrilité les noms des éprouvettes (NIHT2, 9x02)] REYES : Nous avons appris que Scully était une parmi d'autres femmes prises au hasard qui avaient miraculeusement mis au monde des enfants, et ces femmes avaient toutes été enlevées dans le cadre d'un programme gouvernemental visant à manipuler en secret leur biologie. Ce programme opérant en mer, sur un bateau de la Navy, et utilisant ces femmes comme mères porteuses. KALLENBRUNNER : Des mères porteuses ? REYES : De bébés extra-terrestres. KALLENBRUNNER : Pour créer une race d'esclaves. REYES : Oui. KALLENBRUNNER : Un programme mené par la Navy, sur un bateau qui est où ? [Extrait montrant pendant que REYES parle : explosion du Valor Victor (NIHT2 (9x02)] REYES : On a fait sauter le navire abritant ce programme dans le dock de Baltimore. KALLENBRUNNER : Donc, en d'autres mots, nous n'avons aucune véritable preuve hormis votre parole. SKINNER baisse les yeux. REYES a l'air déterminée. KALLENBRUNNER : Vous prétendez que Scully a mis au monde l'un de ces bébés extra-terrestres. Comment pouvez-vous en être sûre, Agent Reyes ? [Extrait montrant pendant que REYES parle : SCULLY ouvrant un tiroir et la pièce de métal prise sur l'AGENT COMER vole à travers la pièce jusqu'à WILLIAM. La pièce de métal s'arrête juste au-dessus de WILLIAM, tandis que SCULLY et REYES accourues le voient flotter et tournoyer juste au-dessus du bébé (Provenance, 9x10)] REYES : J'ai vu son enfant faire des choses qui ne peuvent être expliquées autrement. Je l'ai vu faire preuve de pouvoirs incroyables. Il faisait bouger des objets avec son esprit. KALLENBRUNNER : Vraiment ? Pensez-vous que nous pourrions arranger une démonstration pour la cour ? Que nous pourrions le voir nous-mêmes ? REYES : Non. L'enfant a été remis pour adoption à une famille anonyme. KALLENBRUNNER : Elle a abandonné son enfant miraculeux ? La preuve de tout ce pour quoi elle et Mulder prétendent avoir risqué leur vie pendant les 9 dernières années -- elle l'a juste envoyé à des étrangers ? REYES : Oui, pour le protéger ! KALLENBRUNNER : Merci, Agent Reyes. Il s'assied. REYES le regarde. Elle se lève et va vers KALLENBRUNNER. REYES : Vous vous fichez de cet enfant ou de ce que Scully a dû sacrifier. Vous êtes seulement trop content qu'elle ait dû l'abandonner car ainsi il n'y a aucune preuve. KERSH : Agent Reyes. REYES se tourne vers KERSH, elle avance vers lui. REYES : Vous vous fichez de ce que ces gens ont sacrifié pendant les 9 dernières années - ce qui a été perdu à leur cause. Vous le tournez en dérision, en vous réjouissant que cela montre que vous avez raison. KERSH : Agent Reyes, cela suffit ! REYES : Quelle est la raison de tout ceci ? Détruire la vie d'un homme qui cherche la vérité ou détruire la vérité de façon à ce que personne ne puisse la chercher ? Dans les deux cas, vous êtes perdant. REYES se tourne vers MULDER, qui se tient plus droit sur sa chaise, comme ragaillardi par les paroles de REYES. REYES s'en va, la porte se referme sur elle. SKINNER regarde KERSH qui n'est pas à l'aise. FONDU AU NOIR -- SCENE 17 -- EXT - GEORGETOWN, WASHINGTON, DC - NUIT Une voiture arrive très vite devant l'appartement de SCULLY. DOGGETT et REYES en sortent et se précipitent vers l'immeuble. SCULLY ouvre la porte, DOGGETT et REYES entrent. DOGGETT : Vous êtes prête à entendre ça ? Il est possible qu'on ait trouvé Knowle Rohrer. SCULLY : Vous l'avez trouvé ? REYES : Son corps. SCULLY : De quoi parlez-vous ? Il ne peut y avoir de corps, il ne peut pas mourir. Knowle Rohrer est un super-soldat. REYES : Exactement. Mais ils disent que c'est lui - l'homme que Mulder a tué. SCULLY : Qui a dit que c'est lui ? DOGGETT : J'ai eu un type au téléphone à Fort Marlene qui ignorait qu'il était supposé me laisser dans le vague. Je lui ai demandé d'envoyer le corps de la victime à Quantico. SCULLY : Il est là-bas en ce moment ? DOGGETT : Notre voiture est devant. GIBSON PRAISE (hors champ) : Agent Scully ? SCULLY le regarde, l'air ennuyée. REYES (doucement) : L'Agent Doggett peut rester avec lui. -- SCENE 18 -- INT - ACADEMIE DU FBI, QUANTICO, VIRGINIE - NUIT SCULLY et REYES entrent dans la pièce d'examen. SCULLY enfile une blouse de laboratoire. Le corps est sur la table, recouvert. SCULLY retire le drap pour exposer un corps calciné. REYES : Oh mon Dieu, c'est Knowle Rohrer ? SCULLY prend la fiche qui accompagne le corps. SCULLY : C'est ce qui est écrit ici. REYES : Mais, comment pourrait-on savoir si ce n'était pas lui ? SCULLY : Vous devez me trouver le dossier médical de Knowle Rohrer. REYES : Il faudra passer par l'armée. Je ne sais pas si je peux. SCULLY : Il le faut, Monica, quoi qu'il en coûte. J'ai besoin de ce dossier pour Skinner. J'en ai besoin pour Mulder. REYES regarde SCULLY, puis tourne les talons et s'en va. SCULLY enfile une paire de gants de latex. -- SCENE 19 -- INT - SALLE DU TRIBUNAL - JOUR SKINNER est occupé à regarder ses notes, MULDER est assis à côté de lui. KERSH a l'air de s'ennuyer. KERSH : M. Skinner, s'il-vous-plaît, appelez votre prochain témoin. SKINNER se lève. La porte du fond s'ouvre et SCULLY entre, un rapport à la main. SCULLY : M. le Directeur adjoint... SCULLY donne le rapport à SKINNER qui le lit. SCULLY (à MULDER) : Je l'ai trouvé. MULDER : Quoi ? SCULLY : Ce qui va te permettre de t'en tirer. SKINNER : Je veux demander à nouveau le non-lieu sur la base de nouvelles preuves que je viens de recevoir selon lesquelles il n'y a pas de victime. Selon lesquelles le corps de Knowle Rohrer n'est pas Knowle Rohrer, mais un homme qui est mort après avoir eu la nuque brisée et dont le corps a été brûlé post- mortem. KERSH : Demande rejetée. SCULLY : Vous ne pouvez pas la rejeter. KERSH : Vous avez agi contrairement à la procédure et au mépris de la cour, Agent Scully. SCULLY : Vous agissez au mépris de la cour. J'ai la preuve que l'Agent Mulder est innocent. KERSH : Vous n'avez aucune autorisation d'examiner le corps, Agent Scully. Qu'on l'évacue de la salle. MULDER se lève. Des gardes escortent SCULLY hors de la salle. MULDER : Si elle a des preuves, vous devez l'écouter. KERSH : Silence ! Emmenez l'accusé hors de la salle. Le procès est ajourné. KALLENBRUNNER a l'air effrayé par ce qu'il voit. SKINNER est dépassé tandis que les gardes emmènent MULDER. FONDU SUR : SALLE DU TRIBUNAL VIDE FONDU SUR : -- SCENE 20 -- INT - SALLE DU TRIBUNAL - JOUR KALLENBRUNNER, SKINNER et MULDER sont assis à leur place, perdus dans leurs pensées. La porte latérale s'ouvre et le jury entre. KERSH : Messieurs... nous avons un verdict. Si vous vous levez. SKINNER se lève, MULDER reste assis. KERSH : De façon honnête et impartiale, ce jury déclare l'accusé... coupable de meurtre au premier degré avec circonstances aggravées. Y a-t-il quelque chose que vous désiriez dire en votre faveur, M. Mulder... avant que nous décidions de votre sentence ? MULDER (doucement) : Oui. Tous s'assoient, MULDER se lève. MULDER : J'aimerais vous féliciter d'avoir réussi là où tant avant vous ont échoué. Une balle entre les deux yeux aurait été préférable à cette comédie. Mais j'ai appris à faire semblant pendant ces 9 années -- à faire semblant que mes victoires avaient de l'importance, pour seulement réaliser que personne ne comptait les points. Pour réaliser que les menteurs ne craignent pas la vérité s'ils sont suffisamment nombreux. Que le diable n'est qu'un homme avec un plan, mais que le mal, le mal véritable, est une collaboration d'hommes, qui est ce que nous avons aujourd'hui. Si je suis un homme coupable, mon crime est d'avoir osé croire que la vérité éclatera et qu'aucun mensonge ne peut vivre éternellement. Je le crois toujours. Bien que vous essayiez de l'enterrer, la vérité est là-bas. Plus grande que vos mensonges, la vérité veut se révéler. Vous le saurez. Elle viendra à vous, comme elle est venue à moi, plus rapide que la vitesse de la lumière. MULDER voit KRYCEK et X debout derrière le jury. MULDER : Vous pouvez vous croire débarrassé de votre mal de tête maintenant et peut-être l'êtes-vous... mais vous vous en êtes débarrassé en vous tranchant la tête. KRYCEK et X ont disparu. MULDER presse sa main sur l'épaule de SKINNER et s'en va. SKINNER regarde KERSH. -- SCENE 21 -- INT - APPARTEMENT DE SCULLY - NUIT SCULLY est assise sur son canapé. Les autres sont dans la cuisine, DOGGETT debout avec une tasse à la main, REYES et GIBSON PRAISE sont assis à la table. Le téléphone sonne. SCULLY ne bouge pas. DOGGETT pose sa tasse et va répondre. Il passe près de SCULLY et sort du champ de l'écran. DOGGETT (hors champ) : Oui. (pause pendant qu'il écoute) Je lui dirai. DOGGETT raccroche. SCULLY : Qui était-ce ? DOGGETT (hors champ) : Skinner. SCULLY (ses yeux commencent à s'embuer de larmes) : Agent Doggett ? DOGGETT n'ose pas regarder SCULLY. Il n'a pas bougé depuis qu'il a raccroché. Il se tourne lentement vers elle, son visage trahissant la mauvaise nouvelle et la tristesse. DOGGETT : Mort par injection. SCULLY semble comme figée. Puis elle se met à pleurer, couvrant son visage avec ses mains. FONDU AU NOIR -- SCENE 22 -- EXT - BASE DES MARINES BRIG - 11 :21 PM - NUIT Une voiture approche de l'entrée. Le garde en faction va vérifier l'identité du conducteur. GARDE : 'soir. Identification, s'il-vous-plait. Une carte d'identification du Département de la Défense apparaît, c'est KNOWLE ROHRER qui la tient. GARDE : Sergent Maître Rohrer ? Allez-y. Le portail s'ouvre et ROHRER s'avance. -- SCENE 23 -- INT - CELLULE DE MULDER MULDER est allongé sur le sol. Quelqu'un entre avec une torche à la main. DOGGETT : Debout. MULDER : Qui est là ? DOGGETT : Je suis ici avec Skinner. Levez-vous. SKINNER : Bougez-vous, Mulder. MULDER se lève. MULDER : Que faites-vous ? DOGGETT aide MULDER à se lever. DOGGETT : On vous sort d'ici. Venez. Ils sortent. SKINNER referme la cellule. ENCHAINE SUR : Les 3 hommes courent le long d'un couloir. ENCHAINE SUR : La porte de la cellule vide de MULDER s'ouvre. KNOWLE ROHRER entre. KNOWLE ROHRER : Garde ! 2 gardes apparaissent dans l'entrée. KNOWLE ROHRER : Où est-il ? Un garde secoue la tête, en signe d'ignorance. KNOWLE ROHRER : Bouclez le bâtiment. Bouclez la base. KNOWLE ROHRER sort de la cellule pour aller à la recherche du fugitif. GARDE (dans une radio) : Nous avons un prisonnier en fuite. ENCHAINE SUR : Les alarmes commencent à retentir. Les 3 hommes arrivent à une porte, que SKINNER ouvre avec une clé. SKINNER s'avance et regarde au-delà du couloir. Un officier de nuit à un bureau leur barre la route. Le garde quitte son poste. Les 3 hommes courent vers une nouvelle porte, que SKINNER ouvre. Ils arrivent à une ouverture. Ils tombent face à KERSH. Les 3 hommes le regardent pétrifiés, ne sachant quoi penser. KERSH : Vous n'y arriverez jamais de cette façon. KERSH les regarde. KERSH : Venez. KERSH se tourne et les mène par un autre chemin. A l'extérieur, des hommes armés courent dans une direction. KERSH guide MULDER, DOGGETT et SKINNER dans une autre. Ils montent des escaliers et courent vers une ouverture dans le grillage que maintient REYES avec ses 2 mains. REYES est surprise de voir KERSH. Les hommes sortent et courent vers la voiture. Ils roulent un moment avant d'arriver à un endroit où SCULLY et GIBSON PRAISE attendent près d'une autre voiture. MULDER descend de la voiture et va vers elle en enfilant une veste. Les autres les rejoignent. SCULLY : Mulder ? KERSH : Vous devez partir. SCULLY est effarée de voir KERSH. SCULLY : Qu'est-ce qu'il fait ? KERSH : Ce que j'aurais dû faire dès le début. Vous voudrez aller au nord, au Canada. Allez à un aéroport. Si vous ne sortez pas du continent dans les 24 heures, il est possible que vous ne pourrez jamais partir, vous comprenez ? MULDER acquiesce. Il les regarde : KERSH, DOGGETT, REYES et SKINNER. MULDER : Aucun d'entre vous ne sera en sécurité maintenant. DOGGETT : Laissez-nous nous occuper de ça. REYES : Bonne chance. SCULLY va vers la voiture. MULDER caresse d'un petit geste la joue de GIBSON PRAISE, et la suit. Ils montent dans la voiture et s'en vont, sous le regard de leurs amis. GIBSON PRAISE reste silencieux. Il secoue la tête dans un léger geste de dénégation, alors qu'il réalise où MULDER a vraiment l'intention d'aller. ENCHAINE SUR : MULDER conduit la voiture sur une route, où un panneau annonce "INTERSTATE 95" avec une flèche montrant la direction du sud. SCULLY remarque le panneau. SCULLY : Mulder, Kersh nous a dit d'aller vers le nord. Tu viens de prendre une route allant vers le sud. MULDER : C'est exact. SCULLY : Où vas-tu ? MULDER : Voir un homme à propos de la Vérité. SCULLY a l'air troublée et soucieuse. FONDU AU NOIR -- Scene 24 -- Une vue de Washington, dans le soleil levant. ENCHAINE SUR : INT - SOUS-SOL DU BATIMENT DU FBI - JOUR L'ascenseur s'ouvre et DOGGETT, REYES et GIBSON PRAISE sortent. GIBSON PRAISE : Vous ne pouvez pas me cacher éternellement. REYES : Nous pouvons détruire tes dossiers - rendre quasiment impossible que l'on te retrouve. GIBSON PRAISE : Vous ne connaissez pas ces gens. DOGGETT se penche vers lui et lui dit sincèrement : DOGGETT : Je vais te protéger, Gibson. GIBSON PRAISE secoue légèrement la tête. REYES ouvre la porte et s'arrête comme choquée. REYES : John... DOGGETT entre dans le bureau. DOGGETT : Qu'est-ce que c'est que ça, bon dieu ? Il regarde autour de lui. DOGGETT : Qu'est-ce qu'il se passe, bon dieu ? Le bureau entier a été vidé de ses meubles d'archives, bureaux et autres objets importants. Divers objets comme le ballon de basket de MULDER et l'affiche I WANT TO BELIEVE jonchent le sol. DOGGETT saisit l'affiche et commence à la rouler. DOGGETT : Ils ne peuvent pas faire ça. Qui a autorisé ça ?! REYES (se penchant vers le téléphone) : Je vais voir ça. SKINNER (au téléphone) : Skinner. REYES : Ils ont vidé le Bureau des Affaires non classées. SKINNER : Je sais. C'est devenu incontrôlable. Je suis en train d'essayer d'en découvrir l'origine. Je suis en train d'essayer d'atteindre Kersh. ENCHAINE SUR : DOGGETT, REYES et GIBSON PRAISE se dirigent vers le bureau de Kersh. SKINNER est déjà là, frappant à la porte. Il se tourne et les voit. SKINNER : La seule chose à laquelle je pense, c'est que c'est une punition pour avoir pris position pour Mulder. A moins qu'ils n'aient découvert que nous l'avons aidé à s'échapper. DOGGETT : Alors ils savent pour l'implication du Directeur aussi. La porte s'ouvre. Le TOOTHPICK MAN apparaît. SKINNER : J'ai besoin de voir le Directeur. TOOTHPICK MAN : Et il a besoin de vous voir. DOGGETT et REYES se regardent, inquiets. SKINNER se tourne vers eux, tous trois se dévisagent, aussi inquiets, les uns que les autres. SKINNER entre dans le bureau. Le TOOTHPICK MAN et GIBSON PRAISE se regardent. Le TOOTHPICK MAN ferme la porte. GIBSON PRAISE : Il sait. DOGGETT et REYES se tournent vers lui. DOGGETT : Alors nous sommes tous en danger ici. DOGGETT se dirige vers la porte pour tirer SKINNER et KERSH du bureau. GIBSON PRAISE : Non ! Il sait à propos de Mulder et Scully - où ils vont. REYES : Tu veux dire, la frontière ? GIBSON PRAISE : Non, ce n'est pas là qu'ils vont et ils le savent. Ils vont les trouver et les tuer. DOGGETT : Où sont-ils, Gibson ? Mulder et Scully - où sont-ils allés ? GIBSON PRAISE a l'air effrayé. FONDU AU NOIR -- SCENE 25 -- EXT - FRONTIERE ENTER LE TEXAS ET LE NOUVEAU-MEXIQUE - 5:07 AM - NUIT La voiture que conduit MULDER s'arrête au bord de la route. A l'intérieur, MULDER coupe le moteur, se penche sur SCULLY qui dort et l'embrasse sur la joue. Il sort de la voiture. Il s'avance, pour aller se soulager... FROHIKE : Hé, champion ! Tu pourrais avoir la courtoisie de faire ton truc là- bas dans le sens du vent. MULDER : Oh non. LANGLY : Pourquoi ne finis-tu pas avec ton instrument et ensuite nous pourrons parler ? BYERS : Nous étions inquiets pour toi. FROHIKE : C'est de la folie, mon vieux. Fais demi-tour. LANGLEY : Fais juste un grand demi-tour et ne regarde jamais en arrière. MULDER : Je ne peux pas. BYERS : Pourquoi risquer le bonheur parfait, Mulder ? Pourquoi risquer vos vies? MULDER : Parce que je dois connaître la vérité. BYERS : Mais tu connais déjà la vérité. MULDER reste pensif un instant. MULDER : J'ai besoin de savoir si je peux la changer. LANGLY : La changer ? FROHIKE : Bon sang. Tout ce que tu vas réussir, c'est te faire tuer. Derrière, SCULLY est sortie de la voiture. SCULLY : Mulder ! Qu'est-ce que tu fais ? MULDER : J'arrive, Scully. Ils remontent dans la voiture. EXT - JOUR Ils roulent sur une route menant à un pueblo construit contre le flanc d'une colline. -- SCENE 26 -- EXT - PUEBLOS ANASAZIS ABANDONNES - JOUR MULDER arrête la voiture. Ils descendent. SCULLY : Qu'est-ce que c'est ? MULDER : Des pueblos. Des pueblos indiens anasazi. Abandonnés il y a 2000 ans. Personne ne sait pourquoi. SCULLY : Ouais, Mulder, mais que faisons-nous ici ? MULDER montre une fenêtre dans les pueblos, d'où s'échappe de la fumée. Il se dirige vers elle. SCULLY suit. INT - DANS LE PUEBLO Une femme indienne âgée s'occupe du feu. MULDER et SCULLY entrent. MULDER : Bonjour. Mon nom est Fox Mulder. Pouvez-vous me comprendre ? La femme âgée regarde MULDER. Sans un mot, elle se lève et passe derrière un rideau. SCULLY s'approche. SCULLY : Mulder, qu'est-ce que c'est ? MULDER : On m'a envoyé un message et une clé donnant accès à un complexe gouvernemental à Mount Weather. Les Indiens disent que cela venait d'un homme sage vivant dans les ruines : un Gardien de la Vérité. EXT - DESERT Dans un hélicoptère, DOGGETT et REYES scrutent le désert. REYES : Tu ne vois rien du tout ? DOGGETT fait signe que non, et continue d'observer le désert en contrebas. -- SCENE 27 -- INT - GROTTE MULDER et SCULLY avancent dans un étroit passage, guidés par la vieille Indienne. Dans un espace plus large, un vieil homme assis les attend. CSM : Que se passe-t-il, M. Mulder ? Le CSM prend une bouffée de cigarette par le trou de sa trachée. CSM : Vous êtes venus voir l'homme sage mais vous avez l'air d'avoir vu un fantôme. MULDER : Vous n'êtes pas un homme sage. Vous êtes un homme mort. Tout comme Krycek et X. CSM : Vous voyez un homme mort, Agent Scully ? SCULLY : J'ai espéré et prié pour que vous soyez mort, espèce de saleté de fumeur. CSM : Vous perdez votre temps. Demandez à Mulder. Il connaît l'inutilité des espoirs et des prières. Il connaît la vérité maintenant. SCULLY a l'air troublée. CSM : Vous lui avez dit la vérité, n'est-ce pas, Fox ? Je vous ai aidé à la trouver. MULDER : Vous ne m'avez pas aidé. Vous m'avez envoyé à ce complexe en sachant exactement ce que j'y trouverais. CSM : Et maintenant, vous refusez de dire ce que c'était. Ni à Scully, ni à personne. Vous avez même refusé de témoigner de ce que vous avez appris... bien que cela vous aurait sauvé la vie. Vous m'avez maudit pour mes secrets... mais vous avez peur de dire la vérité. Le CSM reprend une bouffée. MULDER : Vous dites que j'ai peur ? Regardez-vous assis ici dans le noir, comme un fossile. CSM : C'est le refuge final. Le dernier endroit où se cacher de ceux qui sont en train d'insidieusement prendre le pouvoir maintenant. SCULLY : Qui ? CSM : Les extra-terrestres. Ils craignent cet endroit... sa géologie. La magnétite. Comme ce qui a fait s'écraser le premier OVNI à Roswell. Les sages Indiens l'ont réalisé il y a plus de 2000 ans. Ils se sont cachés là et ont regardé leur propre culture mourir. Le Premier Gouvernement Fantôme. Scene 28 Ext - pueblos anasazi L'hélicoptère de DOGGETT et REYES se pose. Les 2 agents en descendent et l'hélicoptère repart. Ils courent tous les deux vers le pueblo. REYES aperçoit une voiture tout- terrain noire approcher. REYES : Agent Doggett ! DOGGETT : Bon dieu, qui est-ce ? La voiture s'arrête. KNOWLE ROHRER en descend, l'air menaçant. Les deux agents restent comme pétrifiés. -- SCENE 29 -- INT - ANASAZI PUEBLOS Le CSM prend une bouffée. CSM : Cela me laisse l'opportunité de vous dire de quoi Mulder a peur, Agent Scully. MULDER : Allez, partons. SCULLY ne bouge pas. CSM : C'est une histoire effrayante. Vous voulez vous asseoir sur mes genoux ? SCULLY : Vous ne me faites pas peur. CSM : Mon histoire a effrayé tous les présidents depuis Truman en 47. MULDER : Tu n'es pas obligée d'entendre ça. SCULLY : Non, je veux l'entendre, Mulder. CSM : Il y a dix siècles, les Mayas étaient si effrayés que leur calendrier s'est arrêté à la date exacte du début de mon histoire. Le 22 décembre, de l'année 2012. La date de l'invasion extra-terrestre finale. Mulder peut confirmer la date. Il l'a vue au Mount Weather... ...où notre propre "Gouvernement Secret" se cachera quand tout se mettra en marche. MULDER : Ouais, vous souriez... ivre de pouvoir. Le pouvoir de ne rien faire. CSM : Mon pouvoir vient du fait que je vous le dise. Que je vois votre impuissance alors que vous l'entendez. Ils voulaient vous tuer, Fox. Je vous ai protégé pendant toutes ces années... attendant ce moment... de vous voir brisé. Effrayé. Le CSM sourit en regardant MULDER qui essaie d'avoir une expression impénétrable. CSM : Maintenant vous pouvez mourir. -- SCENE 30 -- 2 hélicoptères noirs volant à basse altitude le long de la route menant aux pueblos. -- SCENE 31 -- EXT - PUEBLOS ANASAZI - JOUR KNOWLE ROHRER avance sur DOGGETT et REYES qui reculent lentement. Bientôt ils n'auront plus de place pour reculer et seront coincés par un rocher. DOGGETT et REYES sortent chacun leur arme. Ils mettent en joue KNOWLE ROHRER. DOGGETT : Cours, Monica. Va-t-en d'ici. REYES : Non. DOGGETT lui jette un regard. DOGGETT : Knowle Rohrer, c'est assez loin. KNOWLE ROHRER continue d'avancer sur eux lentement. KNOWLE ROHRER : Tirez sur moi, Agent Doggett, si vous croyez que cela fera une différence cette fois. DOGGETT tire. La balle atteint KNOWLE ROHRER à la poitrine. KNOWLE ROHRER continue d'avancer, l'air suffisant. DOGGETT et REYES reculent encore puis sont coincés par le rocher. KNOWLE ROHRER s'arrête aussi, son expression a changé. Il a l'air troublé maintenant, en même temps qu'il semble incapable d'avancer. DOGGETT baisse son arme alors que KNOWLE ROHRER commence à trembler. Une oxydation métallique noire apparaît sur ses bras et visage. Quand le métal a complètement revêtu le corps de KNOWLE ROHRER, celui-ci est aspiré par le rocher. DOGGETT a à peine le temps d'écarter REYES. Celle-ci est effarée par ce qu'elle vient de voir. MULDER : Agent Doggett ! MULDER et SCULLY sont ressortis du pueblo. DOGGETT : Mulder, partez d'ici ! REYES : Ils savent où vous êtes ! ENCHAINE SUR : Les 2 hélicoptères noirs approchent à grande vitesse, tous deux lourdement armés. ENCHAINE SUR : DOGGETT et REYES montent dans la voiture de MULDER et SCULLY et vont jusqu'à l'endroit où arrivent MULDER et SCULLY. MULDER : Partez d'ici ! DOGGETT : Montez dans la voiture ! MULDER : Non ! DOGGETT a l'air troublé. MULDER : Partez ! Partez ! MULDER et SCULLY courent à l'autre voiture, celle laissée par KNOWLE ROHRER. DOGGETT démarre. ENCHAINE SUR : Les hélicoptères se rapprochent. ENCHAINE SUR : MULDER et SCULLY montent dans l'autre voiture et prennent une autre direction que DOGGETT et REYES. Ils roulent encore le long des pueblos alors que les hélicoptères arrivent. Les hélicoptères se positionnent en face des ruines. ENCHAINE SUR : La vieille Indienne panique à l'intérieur du pueblo. Les hélicoptères tirent missile après missile. La vieille Indienne crie. A l'intérieur de la grotte, le CSM fume sa cigarette, comme attendant que tout soit détruit. Les hélicoptères se positionnent à un autre endroit des pueblos. Le CSM tire une dernière bouffée et jette sa cigarette. Il attend l'inéluctable. Dans une très léger ralenti, un hélicoptère se positionne et tire un dernier missile. Le corridor jusqu'à la grotte s'embrase, brûlant celui qui s'y trouvait. Les pueblos explosent. Des missiles sont tirés jusqu'à ce que le flanc entier de la colline soit totalement détruit. Les hélicoptères s'en vont ensuite vers l'horizon. -- SCENE 32 -- EXT - MOTEL, ROSWELL, NOUVEAU-MEXIQUE - NUIT Il pleut sur le motel. Le tonnerre tonne. INT - CHAMBRE DU MOTEL MULDER est assis par-terre. SCULLY (hors champ) : A quoi penses-tu ? MULDER reste silencieux. SCULLY : Mulder ? MULDER : Je pense... que je suis un homme coupable. J'ai échoué en tous points de vue. Je mérite la punition la plus sévère pour mes crimes. SCULLY : Tu ne crois pas ça, Mulder. MULDER : Je crois que j'étais assis dans une chambre de motel comme celle-là quand nous nous sommes rencontrés et j'ai essayé de te convaincre de la vérité. Et là, j'ai réussi, mais... ailleurs... Il la regarde. MULDER : J'ai échoué. SCULLY : Tu ne crois pas ça non plus. MULDER : Mmm. J'ai chassé des monstres avec un filet à papillons. Tu as entendu le type -- la date est fixée. Je ne peux pas changer ça. SCULLY : Tu ne voulais pas me le dire. Pas parce que tu étais effrayé ou brisé... mais parce que tu ne voulais pas accepter la défaite. MULDER : Eh bien, j'avais peur de ce que cela t'aurait fait de savoir. Il se tourne vers elle. MULDER : J'avais peur que cela n'anéantisse ton courage. SCULLY : Pourquoi accepterais-je la défaite ? Pourquoi l'accepterais-je si toi tu ne l'acceptes pas ? Mulder, tu dis avoir échoué mais on échoue seulement si on abandonne. Et je te connais -- tu ne peux abandonner. C'est ce que j'ai vu quand nous nous sommes rencontrés. C'est ce qui m'a décidée à te suivre... ce qui me ferait tout recommencer à nouveau. MULDER : Et regarde ce que ça t'a apporté. SCULLY : Et qu'est-ce que ça t'a apporté ? Pas ta soeur. Rien de ce à quoi tu te préparais. Mais tu n'abandonneras pas, même pas maintenant. SCULLY prend la main de MULDER fermement. SCULLY : Tu as toujours dit que tu voulais croire. Mais croire en quoi, Mulder ? Si c'est la vérité que tu as cherchée, alors que reste-t-il en quoi croire ? MULDER : Je veux croire que les morts ne sont pas perdus pour nous. Qu'ils nous parlent, comme une partie de quelque chose plus grand que nous -- plus grand qu'une force extra-terrestre. Et si toi et moi sont impuissants maintenant, je veux croire que si nous écoutons ce qui nous parle, cela peut nous donner le pouvoir de nous sauver nous-mêmes. SCULLY : Alors nous croyons la même chose. Ils se regardent, se sourient. MULDER prend la croix en pendentif de SCULLY. Il caresse ses lèvres. MULDER se relève du sol et s'installe sur le lit à côté de SCULLY. Ils se serrent dans les bras l'un de l'autre. MULDER (murmurant) : Peut-être y a-t-il de l'espoir. FONDU AU NOIR ======================================================= La série The X-Files est la propriété de 1013 Productions (c) et de 20th Century Fox (c). =======================================================