Lettre à mon gynécologue

Lettre à mon gynéco

Vous avez de bons contacts avec votre gynécologue,
et votre grossesse se passe sans problème.
Parlez-lui de vos craintes, de vos souhaits pour le jour de votre accouchement.
Si vous ne partagez pas son point de vue, réagissez.
Faire respecter votre intégrité de femme est votre droit le plus strict.
Faites du jour de votre accouchement le plus beau de votre vie !

Table des matières

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Avant l'accouchement
Les tests, la date de l'accouchement,...

Pendant le travail
Les positions, l'alimentation, les choix personnels,...

Pendant l'accouchement
Les positions, l'épisiotomie,...

Après l'accouchement
Le rôle du papa, les premiers contacts,...

Autres liens

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Bien sûr, en cas de grossesse à risque, de problème de santé, nul n'est mieux placé qu'un médecin pour vous guider. Toutefois, ceci ne vous empêche pas de dialoguer, de vous faire expliquer autant de fois que nécessaire ce qui ne va pas, ce qui risque d'arriver, pourquoi telle ou telle intervention est nécessaire.

Dans le cas d'une grossesse sans problème (la grande majorité des cas), vous avez le droit de ne pas accepter une surmédicalisation, qui ne serait pas absolument justifiée. Attention quand même, soyez diplomate. Abordez les points ci-dessous progressivement, après y avoir réfléchi auparavant.

Avant l'accouchement

Je souhaite que l'on respecte mon choix, si je ne souhaite pas connaître le sexe de mon bébé. Pas d'allusions, pas d'humour ou de phrases du style "moi, je l'ai vu", "votre descendance est bien assurée", "les organes génitaux sont bien à leur place" (on a entendu les trois !).
Lors des échographies, j'aimerais que le médecin prenne le temps de m'expliquer ce qu'il observe, qu'il évite les longs silences, parfois si angoissants.
Je souhaite que mon bébé vienne au monde au moment où il l'a choisi, peu importe son poids ou la date prévue de l'accouchement. S'il ne naît pas plus tôt, c'est qu'il est bien où il est. Le forcer à venir est un acte contre nature. Petite anecdote : en France, on calcule qu'une grossesse dure 41 semaines, contre 40 en Belgique...

Pendant le travail

Pendant le travail, je souhaite marcher, adopter les positions de mon choix, prendre un bain, comme bon me semble.
J'ai le droit de manger pendant le travail, car un accouchement est une dépense analogue à celle d'un marathon, et on ne fait pas un marathon à jeun.
Je ne désire pas que l'on me fasse un lavement.
Je ne souhaite pas être rasée.
J'aimerais pouvoir garder mes propres vêtements.
Si je choisis de ne pas faire d'anesthésie péridurale, que l'on ne me reproche pas de crier, de gémir, d'exprimer ma douleur. J'aimerais recevoir des encouragements et à des marques de soutien qui me conforteront dans mon choix. Un petit massage, par exemple...
Je ne veux pas que l'on accélère ou que l'on ralentisse mon travail sous prétexte que le médecin n'est pas là ou que la salle d'accouchement n'est pas libre. Si nécessaire, j'accoucherai avec les sages-femmes, dans la salle de travail.

Pendant l'accouchement

Je souhaite accoucher dans la position qui me semblera la plus adaptée, au moment même (par exemple, le dossier de la table redressé, les genoux dans les mains). Je désire que l'on me donne le choix des positions à adopter. Je souhaite que l'on ne m'oblige pas à utiliser les "étriers" si je trouve cela inconfortable.
En l'absence de péridurale, personne n'a le droit de m'empêcher de pousser, ou de me presser à le faire. Bien sûr, j'apprécie les conseils, pour la respiration, pour éviter une déchirure. Je suis parfaitement capable de sentir, d'instinct, le meilleur moment pour la poussée.
Je ne souhaite pas qu'une épisiotomie soit pratiquée si celle-ci peut être évitée. Je souhaite que tout soit fait, au moment de la naissance, pour que cette intervention soit évitée, quitte à ce que je subisse une petite éraillure.
En l'absence de souffrance fœtale aigue, je souhaite que l'on laisse se dérouler le processus naturel de la naissance. Je souhaite que l'on me consulte avant de pratiquer toute intervention (forceps, ventouses), afin de m'en expliquer le pour et le contre.
J'aimerais que le Papa puisse couper le cordon ombilical.
J'aimerais voir le placenta. Eventuellement, je souhaiterais que le Papa puisse reprendre le placenta à la maison, pour l'enterrer sous un arbre, en souvenir de la naissance du bébé.

Après l'accouchement

Je souhaite mettre le bébé au sein, dès le moment où il vient au monde.
Si l'on doit réchauffer le bébé, j'aimerais que ceci soit fait sur mon ventre.
Plutôt que de donner un bain au bébé à peine né, je souhaite que l'on lui laisse la protection naturelle du vernix, quitte à l'essuyer simplement, à sec.
S'il faut donner un bain au bébé, je souhaite que ce soit son père qui le lui donne et qui l'habille, tout près de moi.
Je ne veux pas que l'on donne à mon bébé, ni lait en poudre, ni eau sucrée, ni aucun autre aliment ou boisson, à l'exception de mon lait (en particulier si j'envisage l'allaitement exclusif).
Je souhaite être consultée avant que l'on donne une sucette à mon bébé.
Si j'ai faim après la naissance (normal, après une telle dépense physique), j'aimerais que l'on me donne à manger, quelle que soit l'heure ou la règle "normale" dans la maternité.
J'aimerais que mes autres enfants puissent rendre visite au bébé tout de suite après sa naissance.

Autres liens

Pour discuter avec votre médecin en étant bien documentée, et pour refuser les idées pré-conçues, voyez aussi, dans ce site, le point de vue scientifique.

Egalement dans ce site, l'excellent article de Valérie Zitouni : choisir son accouchement

La Charte des Parturientes a été écrite avec le concours de l'association nationale française des sages femmes.

En surfant sur le site ivillage (en anglais), j'ai trouvé un "birth plan" qui poursuit exactement le même but que cette page, en plus complet. Vous le trouverez à l'adresse http://www.parentsplace.com/pregnancy/birthplan/

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