XI
L'avenir
n'est plus ce qu'il était.
La plus grande pollution par le bruit vient encore de la bouche.
Toute épreuve qui ne vous tue pas...
vous renforce.
Ce qui est passé a fui, ce que tu espère est absent;
seul le présent est à toi.
Les
gendarmes ont grand tort de malmener les criminels. Sans eux, ils n'existeraient
pas .
La
dictature, c'est "ferme ta gueule", et la démocratie, c'est
"cause toujours".
L'homme
n'est pas fait pour travailler. La preuve, c'est que ça le fatigue.
Passion
de l'être ; dégoût des êtres.
Dieu joue avec mon cerveau.
Je ne sais pas pourquoi j’écris cette phrase.
Plus on est brillant, plus on éblouit les gens, plus
ils ferment les yeux, moins ils nous voient, plus on est sombre pour eux.
Le noir est plus foncé que le blanc.
Doutez
de tout et surtout de ce que je vais vous dire.
Tout
le monde a son grain de folie, sauf vous et moi, et parfois je me demande si
vous ne l'avez pas vous aussi.
«
Ne
pleure pas sur les morts qui ne sont que des cages, dont les oiseaux sont
partis. »
Qui
a inventé le communisme: un homme politique ou un scientifique ?
Un homme politique évidement !! Un scientifique l'aurait d'abord expérimenté
sur des souris !
C'est, sous prétexte d'utilité publique et au
nom de l' intérêt général, être mis à contribution, exercé, rançonné,
exploité, monopolisé, concussionné, pressuré, mystifié, volé ; puis, à la
moindre résistance, au premier mot de plainte, réprimé, amendé, vilipendé,
vexé, traqué, houspillé, assommé, désarmé, garrotté, emprisonné ; fusillé,
mitraillé, jugé, condamné, déporté, sacrifié, vendu, trahi, et pour
comble, joué, berné, outragé, déshonoré.
Voilà le gouvernement, voici
sa justice, voilà sa morale ! Et dire qu'il y a parmi nous des démocrates qui
prétendent que le gouvernement a du bon ; des socialistes qui soutiennent au
nom de la Liberté, de l'Égalité, et de la Fraternité, cette ignominie...
Hypocrisie !
< Dans la glorification du
"travail", dans les infatigables discours sur la "bénédiction
du travail ", je vois la même arrière-pensée que dans les louanges
adressées aux actes impersonnels et utiles à tous : à savoir la peur de tout
ce qui est individuel. Au fond on sent aujourd'hui, à la vue du travail -on
vise toujours sous ce nom le dur labeur du matin au soir-, qu' un tel travail
constitue la meilleure des polices, qu' il tient chacun en bride et s'entend à
entraver puissamment le développement de la raison, des désirs, du goût de l'
indépendance. car il consume une quantité extraordinaire de force nerveuse, et
la soustrait à la réflexion, à la méditation, à la rêverie, aux soucis, à
l' amour, et à la haine. Il présente constamment à la vue un but mesquin et
assure des satisfactions faciles et régulières. Aussi une société où l' on
travaille dur en permanence aura davantage de sécurité : et on adore
aujourd'hui la sécurité comme le bien suprême...>
On a l' habitude de dire que l'oisiveté
est la mère de tous les maux... On recommande le travail pour empêcher le mal.
Mais aussi bien la cause redoutée que le moyen employé vous convaincront
facilement que toute cette réflexion est d'origine plébéienne.
L'oisiveté en tant qu'oisiveté n'est nullement la
mère de tous les maux, au contraire c'est une vie vraiment divine lorsqu'elle
ne s'accompagne pas d'ennui. Elle peut faire,, il est vrai, qu'on perde sa
fortune, etc., toutefois une nature patricienne ne craint pas ces choses, mais
bien de s'ennuyer. Les Dieux de l'Olympe ne s'ennuyaient pas...
... l' oisiveté n' est pas le mal. Et on peut dire de quiconque ne le sent pas,
qu' il ne s'est pas élevé jusqu'aux humanités. Il existe une activité
intarissable qui exclut l' homme du monde spirituel, le met au rang des animaux
qui instinctivement, doivent toujours être en mouvement...
Le monde ne sait plus jouer, il a perdu le secret, il ne comprend
plus ni l' ironie, ni un humour un peu subtil, ni aucune espèce de voltige
intellectuelle. Le monde est affreusement lourd, il prend tout au pied de la
lettre, il marche à travers d'épaisses notions avec de gros sabots ; il n'a
aucun sens de l' élégance qu' il y a à se moquer de soi-même et de ce qu'on
aime le plus; et à fournir des armes contre soi; l'antiphrase l'égare; la
parodie lui échappe; un minimum de raillerie le déconcerte. En bref il est si
obtus que, tout naturellement, nous réagissons en exaltant en nous ce qui lui
manque le plus à lui...
<
vous êtes condamné à la peine de vivre...>.
Il distingue quatre sources d' émotions
modernes susceptibles de donner un sens à la vie : -la mise en danger
volontaire ( sports de glisse, week-ends de survie, raids et traversées de déserts,
scarifications et implants de puces ) ; -le retour du sacré ( religions,
sectes, nationalismes, névroses identitaires et communautaristes ) ; -les veaux
d' or profanes de la consommation ( marques de luxes et leur pouvoir de
satisfaction symbolique ) ; les émotions par procuration enfin ( violence cinématographique,
sexe, jeux en ligne, jeux de rôle, informations catastrophiques, naturelles,
guerres, krachs économiques )...
<
Ne crois rien de tout ce que l' on te dira, ne concède rien de tout
ce que l' on te demandera, ne fais rien de tout ce que l' on t' ordonnera. Et en
raison de cette leçon, prenons par cette voie, qui est celle du silence avisé
et du discernement qui enseignent à vivre. >
Eve:
"Adam, ce serpent me dit que..."
Adam: "Ta gueule, je regarde le match."
Il
est ridicule d'ajouter à la démence du réel, la niaiserie d'une explication.
La
publicité, c'est la science qui consiste à interrompre les processus du
cerveau le temps de lui piquer du fric
La
culture c'est comme la confiture : moins on en a, plus on l'étale.
"Le
plus clair de mon temps je le passe à l'obscurcir".
Le
décès est généralement assimilé à une invalidité à 100%.
Il n'y
a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, c'est ce que j'ai toujours dit.
Jacques Chirac (1988)
Je pense qu'il y a sur le marché mondial
place pour environ cinq ordinateurs.
President du Board of
International Business Machine (1943)
Nous
sommes une liberté qui choisit mais nous ne choisissons pas d'être libres...
Nous
sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles.
Toi, qui me lis, es-tu sûr de
comprendre ma langue ?
Il
existe une célèbre définition du trou : c'est rien, avec quelque chose
autour.
Nous
traversons le présent les yeux bandés. Tout au plus pouvons-nous pressentir
et deviner ce que nous sommes en train de vivre. Plus tard seulement, quand
est dénoué le bandeau et que nous examinons le passé, nous nous rendons compte
de ce que nous avons vécu et nous en comprenons le sens.
Il
vaut mieux savoir quelque chose de tout que tout savoir de quelque chose.
Chaque
fleur est un sexe. Y avez-vous pensé quand vous respirez une rose?
JUSTE
UN MIRAGE !...
Un
dé à coudre rempli de tourbillons de rien: c'est l'humanité.
Le
monde est infini non seulement dans toutes les directions de l'espace, mais
aussi dans ses vérités.
Le naturel est miraculeux.
On
ne hait pas, on n'adore pas un je-ne-sais-quoi.
C'est
l'oeil qui fait la lumière.
Celui
qui copie la nature est impuissante, celui qui l'interprète est ridicule, celui
qui l'ignore n'est rien du tout.
L'inutile
et le superflu sont plus indispensable à l'homme que le nécessaire. Le chant
du merle est inutile, la rose est superflue. Le travail est nécessaire...
LE
DÉSIR CRÉE TOUT !
Ce
qui, justement, fait le prix, la qualité de la vie humaine, c'est sa brièveté.
L'inutilité
totale, degré suprême du luxe...
Chacune de ses formes a une allure particulière ; il y répond un bruit
particulier. Le tout vit avec intensité comme un mécanisme compliqué, aussi
précis que hasardeux, comme une horlogerie dont le ressort est la pesanteur
d'une masse donnée de vapeur en précipitation.
La sonnerie au sol des filets verticaux, le glouglou des gouttières, les
minuscules coups de gong se multiplient et résonnent à la fois en un concert
sans monotonie, non sans délicatesse.
Lorsque le ressort s'est détendu, certains rouages quelque temps continuent à
fonctionner, de plus en plus ralentis, puis toute la machinerie s'arrête. Alors
si le soleil reparaît tout s'efface bientôt, le brillant appareil s'évapore :
il a plu."
Réaction
d'un enfant après les attentats aux États-Unis :
"A quoi reconnaît-on un méchant qui n'a encore rien fait ?"
Mais
arracher des enfants à leur activité normale, qui est celle de l'agitation
inutile et joyeuse, pour les enfermer entre quatre murs où pendant des années
on leur empile dans le crâne des notions abstraites, c'est la torture la plus
masochiste que l'homme ait inventée contre lui-même.
Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.
Le
noir, ça n'est finalement que du blanc matérialisé.
Une
poule est seulement la façon d'un oeuf de faire un autre oeuf.
La
philosophie est à l'homme ce que le tricycle est au coléoptère.