Titre: Ah les filles, quelle galère!

Auteur: Syhdaal

Genre: Shônen ai

Base: Weiss Kreuz

C’était un après-midi comme les autres au Koneko no Sumu ie . De jeunes lycéennes avaient envahi le magasin comme à leur habitude, dans le seul espoir de partager du temps avec les quatre vendeurs, et pourquoi pas, de décrocher un rendez-vous. Pour l’heure, la horde de filles avait grandement diminué en nombre, au grand soulagement de Aya.

Soulagement de courte durée si on considère que Yohji et Omi avaient commencé à se chamailler, et que les hurlements de ce dernier atteignaient une fréquence suraiguë rarement égalée. Le jeune homme aux cheveux rouges se tourna vers eux, un regard assassin (comme toujours) sur le visage. Il était sur le point de leur faire passer l’envie de crier lorsque un client fit son apparition.

Vêtu d’un large baggy gris, d’un t-shirt et d’une veste, la jeune personne portait aussi une casquette " basse " , à l’envers évidemment. A sa façon de détailler discrètement les alentours, Aya en déduisit qu’il prenait ses marques. Il nota aussi que sa manière de scruter l’endroit n’était pas étrangère à la sienne. En tant qu’assassin, il repérait toujours la configuration des lieux où il pénétrait.

Tout à ses pensées, il n’avait pas remarqué que le jeune s’était approché du comptoir et donc de lui.

_ Excusez-moi.

Aya soupira silencieusement et se tourna vers le client.

_Je peux vous aider ?

Il constata que la personne qu’il avait pris d’abord pour un garçon était une fille. Ses traits fins, sa voix douce et le vernis qui faisait briller ses ongles ne laissaient aucun doute. D’ailleurs, à distance, l’illusion marchait bien car elle avait pris soin de relever ses cheveux sous sa casquette.

_Je voudrais un renseignement, s’il vous plait.

_Bien sûr, à quel sujet ?

Une voix stridente couvrit leur conversation

_Va te faire voir Yohji ! ! !

Cette fois, Aya se sentit vraiment d’humeur à faire un meurtre. Il se retourna vers ses équipiers, l’air plus menaçant que jamais.

_NAN MAIS C’EST PAS BIENTOT FINI VOTRE BORDEL ! ! ! ! !

Du fond du magasin, Yohji et Omi se turent bien sagement et firent profil bas.

_Gomen Aya-kun… s’excusa son cadet.

Sur ce, Yohji décida d’aller faire un tour dans la cuisine, du côté du frigidaire, Omi fila s’occuper de ses arrangements floraux et Aya retourna vers la jeune fille en soupirant.

_Dure journée ? fit-elle en le voyant arriver.

_Pas pire que d’habitude… C’était pour un renseignement ?

_Oui. Est-ce que Ken Hidaka travaille ici ?

Le leader des Weiss fut un instant surpris. Comment se faisait-il que cette fille connaisse Ken ? Elle était jeune, mais quel age au juste ? Elle aurait très bien put être sa petite amie du moment. Sans savoir pourquoi, cette pensée lui déplaisait grandement, "Trop jeune", conclut-il. Il ne l’avait jamais vu et pourtant, quelque chose dans son visage ne lui était pas inconnu. Il la détailla encore une fois : elle avait des yeux bruns profonds, en amandes, les cheveux apparemment bruns et la peau très pâle, presque comme la sienne. Elle était assez grande, 1 m 70 peut-être. Elle avait aussi un léger accent qu’il ne parvenait pas à identifier.

_Oui, il travaille ici .

_Est-ce qu’il est là ?

_Non, il est en livraison. Mais il ne devrait plus tarder.

Un bruit de moteur se fit entendre. Une moto.

_Le voilà , dit simplement Aya.

La jeune fille se tourna vers la porte et eut un petit sourire. " Il aime toujours autant la moto et le sport. C’est bon à savoir. "

Un jeune homme aux cheveux bruns entra dans la boutique, un grand sourire aux lèvres.

_Bonjour tout le monde !

_Bonjour Ken-kun ! lança Omi du fond du magasin. Tes livraisons se sont bien passées ?

_Aucun problème. Dis Aya, il y en a d’autres à faire ?

_Non.

Une voix s’éleva soudain, lui parlant dans une langue qu’il connaissait bien.

_< Alors comme ça, tu es toujours vivant ? >

Ken sentit son sang se glacer dans ses veines. " Cette voix ?… " Il se retourna lentement et fit face à une jeune fille aux yeux sombres.

_ Mia…

Il s’approcha d’elle, qui se contentait de le regarder dans les yeux. Aya et Omi assistaient à la scène sans comprendre. Que lui avait dit cette fille ?

_< Je vois que tu te souviens de moi. Tu as l’air en forme pour quelqu’un de mort dans un incendie. >

_< Mia, je… je suis désolé, j’aurai voulu te dire mais je ne pouvais pas…>

_< Pourquoi m’avoir envoyé cette lettre et cette photo alors ? Tu savais parfaitement que je te retrouverais. >

_< Bah en fait, c'était ce que je voulais, mais tu aurais pu me prévenir. >

_< Abruti ! ! ! Je ne voulais pas que tu te fasses remarquer ! Et puis, les surprises, c’est mieux non ? >

Ken fit la grimace.

_< Je déteste les surprises ! >

_< Même quand c’est moi la surprise ? >

_< C’est pas pareil. Si c’est toi, c’est un désastre. >

_< Ken, rassure moi, c’est une faute de français que tu as fait, parce que sinon, je ne donne pas cher de ta peau…>

_< Ce n’est pas une faute de français. >

_< Très bien, là tu es mort , fit l’adolescente en souriant. Au fait, tu m’embrasses pas ? >

Ken sourit à son tour et prit la jeune fille dans ses bras qui lui rendit son étreinte. Il releva les yeux pour voir Aya et Omi les dévisager avec détachement pour l’un et étonnement pour l’autre.

_Euh…Bah, Aya, Omi, je vous présente ma cousine Mia. Elle est française.

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