Titre: Ah les filles, quelle galère!

Auteur: Syhdaal

Genre: Shônen ai

Base: Weiss Kreuz

 

 

Ah les filles, quelle galère!

 

Chapitre 2

 

 

 

Omi n’en revenait toujours pas.

_T’as une cousine Ken-kun ? Je ne savais pas.

Aya ne laissa en rien paraître son étonnement (comme d’habitude) et le petit blond décida de faire connaissance avec la jeune fille.

_Quel age tu as ?

_J’ai eu mes 15 ans le mois dernier.

_15 ans, c’est tout ? Je t’aurai donné beaucoup plus que ça. J’ai 17 ans et tu es plus grande que moi ! C’est vrai que tu es française ? C’est comment là-bas ?

_Pas si différent d’ici, répondit-elle en souriant. Non, je plaisante, beaucoup de choses sont différentes mais ce n’est pas un mal.

_Omi, si tu allais lui montrer tes jeux vidéos, je suis sûr que vous allez vous entendre sur ce domaine là, proposa Ken.

_Oui, ça te tente ? demanda le garçon.

_Ok !

Les deux adolescents disparurent du magasin. Ken avait proposé ça car il savait, au simple regard de Aya, qu’il allait avoir des comptes à rendre. Dieu merci, la boutique était vide.

_Alors ? demanda le rouquin.

_Alors quoi ? renvoya Ken.

_C’est quoi cette histoire ?

Ken rougit. Aya l’avait toujours impressionné.

_Mia est ma petite cousine. Mais sa mère était française alors elle connaît les deux langues et comme je la voyait souvent j’ai aussi appris le français et…

_Ken, que t’a t’elle dit ? coupa son aîné d’une voix plus douce. Elle t’a blessé à un moment, je l’ai vu.

Le brun baissa les yeux. En réalité, il essayait de dissimuler son regard qui commençait à se voiler de larmes. C’est vrai qu’elle l’avait blessé. Elle avait touché un point sensible en parlant de sa présumée mort. Ca lui rappelait toujours ce qu’il y avait eu avant. Sa famille, la J-league, Kase…

_Quand Kritiker m’a sauvé la vie, j’étais sensé être mort. Seulement, une fois, je l’ai vue dans la rue, sans qu’elle me voie. Elle semblait si triste, je savais que c’était à cause de moi alors je lui ai écrit une lettre dans laquelle je lui ai tout expliqué. Je n’ai pas mis d’adresse, mais je voulais qu’elle sache que j’allais bien. Un jour, je lui ai envoyé une photo de nous quatre, devant le Koneko. C'est après que je me suis rendu compte qu'on voyait bien le nom du magasin et celui de la rue mais c'était trop tard.

Il releva les yeux vers Aya en se demandant ce qu’il allait lui faire. Celui-ci resta un long moment silencieux puis prit la parole.

_Tu te rends compte que ce que tu as fait est très dangereux. Pour elle comme pour nous. Si jamais ce que tu lui as écrit tombe entre de mauvaises mains, nous sommes tous morts et elle aussi.

_Je sais…Mais je ne voulais plus la voir pleurer dans le parc où on allait ensemble.

Tu sais, elle y venait tous les jours, à l’heure où on s’y rendait d’habitude. Peut-être en espérant que je viendrais la rejoindre, comme avant.

Nouveau silence.

_Je comprends, dit Aya. Où habite t-elle ?

_En fait, je ne sais pas. Je la croyais retournée en France depuis 2 mois. Apparemment, elle est revenue au Japon. Je pense qu’elle a dû s ‘arranger pour prendre un studio.

_A son age ?

_Ses parents la laisse y habiter seule lorsqu’ils ne viennent pas eux même. Elle a toujours su se débrouiller toute seule et elle a toujours aimé être tranquille. Ca ne m’étonnerait pas.

_Demande-lui de rester ici le temps de son séjour.

Ken le regarda, un peu (beaucoup) étonné.

_Pou-pourquoi ?

_Ca sera plus prudent.

_Ca ne gênera pas les autres…et puis toi ?

_Je pense que ça te ferais plaisir de l’avoir à tes côtés.

_Oui mais…

_Fais-le, c’est tout.

Sur ce, Aya s’éloigna pour couper court aux questions du brun et retourner à son travail. Ce dernier resta encore un instant les bras ballants sans rien faire, puis se décida à aller annoncer la nouvelle à sa cousine. Il retrouva la jeune fille avec Omi dans une partie acharnée de Mortal Kombat ou un autre truc du genre. Il constata d’ailleurs que son jeune équipier était en train de se faire battre à plate couture par Mia. Cette constatation le fit sourire, les jeux vidéo étant son domaine, il était rare que quelqu’un puisse le battre. Le pauvre perso virtuel du blond se faisait néanmoins copieusement massacrer la tronche.

_Ca doit faire mal, observa Ken pour faire remarquer sa présence.

_Mouais, c’est sûr, fit Omi.

Mia reposa doucement la manette au sol et s’étira lentement, un sourire aux lèvres.

_Hmmm…Ch’ais pas ce que j’ai en ce moment, ch’uis pas en forme …

_O.O;;

Omi ouvrit des yeux ronds " Si là, elle est fatiguée, je veux même pas savoir ce que c’est quand elle a la pêche ! ". Ken ne put s’empêcher de rire.

_Ca ira mieux dans une minute, j'ai une super bonne nouvelle pour toi.

_Ah ! Et c’est quoi ?

_Aya a demandé à ce que tu restes ici avec nous, le temps de ton séjour au Japon.

_C’est super ! ! cria Omi, un grand sourire illuminant son jeune visage. ^___^

_C’est gentil de sa part, mais je ne veux pas vous déranger.

_Tu sais, si c’est Aya qui propose, c’est que ça ne nous dérangera pas, et lui en particulier. T’as dû lui faire bonne impression, poursuivit Ken.

_Si ça ne gêne personne, je suis d’accord pour rester, mais pour combien de temps?

_Le temps que tu voudras.

Une lueur de pure joie s’alluma dans les yeux de la jeune fille. Elle n’avait jamais vraiment su comment exprimer ses sentiments, surtout ceux qui étaient si intenses qu’elle avait envie de le hurler au monde entier.

_< Merci >, dit-elle simplement.

Ken s’agenouilla près d’elle et se pencha pour déposer un baiser sur sa joue.

_C’est normal bébé.

Omi en profita pour s’éclipser discrètement et se rabattit dans la cuisine où il trouva Yohji en train d’avaler un énorme sandwiche. Malgré la (légère) rancœur que lui inspirait encore le play-boy, il décida de faire la paix et lui raconta les évènements en détails.

Dans le salon, Ken prit sa cousine dans ses bras, profitant de ce moment pour combler le temps perdu. Pour un peu, il aurait eut envie de pleurer. Et elle ? Qu’est-ce qu’elle ressent en ce moment ?

_Ca fait si longtemps que j’attends…murmura t-elle.

_Je sais. Tu m’as tellement manquée, si tu savais, fit Ken en la serrant plus fort contre lui.

On ne sera plus jamais séparés. Plus jamais…

 

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