Titre : une mission très spéciale
Auteur : Aakanee
Genre : leçon de séduction
Base : Weiss Kreuz
Chacun d’un côté de la salle Brad et Ken regardèrent s’éloigner leur tête fluo respective, toutes les deux prises d’un même fou rire. Partagés entre l’envie de les envoyer sur orbite et de leur sauter dessus, ils s’avancèrent résolument à leur suite, curieux et quelque peu… jaloux ?
" Oh, Brad, c’est mignon !!! "
" Grumph ? "
" T’es jaloux ! "
"CA VA PAS NON ! "
" Aiieuuuh ! Crie pas si fort, mon cerveau n’est pas sourd ! "
" Jaloux et puis quoi encore ? "
" Tu l’es pas ? " Demanda innocemment la voix nasillarde de Schu.
" Evidemment non ! "
" Brad, Brad, tu en es vraiment sur ? "
" Affirmatif ! Concentre-toi sur ta cible ! "
Et sur ce, il ferma ses pensées à l’allemand, qui avait un peu trop tendance à profiter de ces moments d’inattention pour venir y musarder.
Manquerait plus qu’il sache que je l’… MAIS QU’EST-CE QUE JE RACONTE MOI ??? Mon vieux Brad, cette mission est en train de te porter sur les nerfs, ça ne va pas, mais alors pas du tout. On se calme, on se concentre, on évite de regarder son jeu de hanche ! ACK ! COUCHE LES HORMONES ! NON DE NON !
" M’ENERVEEEEEEE !!!! "
" Grrrrr, Schuldich, gueule pas si fort ! "
" Aya ? "
" Non le pape ! "
" Tu m’as entendu ? "
" Tu rigoles, c’est comme si j’avais eu toutes les cloches d’une église dans mon cerveau ! "
" Oups, gomen… Mais comment ? "
" Ah, ça… je présume que t’avais besoins de t’extérioriser sur quelqu’un ! " Mais pourquoi moi ? " Alors, raconte à tonton Aya tes gros malheurs ! "
" C’est ça, fous-toi de moi ! "
" Eeeeh ! C’est toi qui viens gueuler dans ma tête, je te signale ! Alors ? "
" Bah rien, c’est Crawford ! "
" Viii, ok, je vois, pas besoin d’un dessin, je sens qu’il va falloir mettre les bouchées doubles ! "
" Pour toi aussi, je te rappelle ! "
" Merci, je le savais déjà ! "
" Au fait, je savais pas pour Balinese et Bombay ! "
Aya stoppa net sous le choc et faillit se faire percuter par une jeune femme qui le suivait et l’arrosa copieusement d’une bordée d’injures qu’il n’aurait jamais cru pouvoir entendre sortir d’une bouche aussi sensuelle. Il s’excusa platement et regarda, éberlué, le rouquin qui s’avançait à l’opposer un petit sourire narquois aux lèvres.
Il poussa un faible grognement et repartit.
" T’as encore été faire mumuse dans mes pensées ! "
" Entschuldigung ! Pas pu résister quand j’ai " entendu " ta moitié pousser un cri de plus aigu de surprise ! "
" Je le savais ! "
" Hn ? "
" Il est trop naïf parfois ! "
" Hn ! Et toi tu étais au courant ? "
" Bien sûr ! Je joue peut-être les glaçons, mais je ne suis pas aveugle, ça se voyait gros comme une maison que Balinese en pinçait pour le petit. Le plus dur a été de lui faire comprendre quand il me courait après ! "
" QUOI ??? "
" Ca t’étonne ? "
" Non, non, pas vraiment. Ce qui me surprend, c’est que je ne l’avais pas remarqué. Bah mince alors, Nagi avait raison ! J’ai presque perdu mon pari ! "
" HEIN ???? "
" Non rien ! "
" J’y crois pas, ils font des paris sur notre vie amoureuse ! "
" Oh… bof… eh… faut bien tuer le temps quand on a rien à faire ! "
" Au secours !… Et on peut savoir ! "
" Bah, alors moi j’avais parié que tu finirais avec Sibérian et de ce côté là, j’ai presque gagné… "
" Pas encore ! "
" Ca va venir… et que Balinese serait avec la petite brune qui vient vous voir pour chaque mission ! "
" Perdu ! "
" Ca va, ça va ! Il est tellement coureur de jupon, je l’ai jamais entendu pensée à autre chose qu’aux filles, alors d’ici à savoir qu’il vous courait après… "
" Pôve choux ! "
" Pfrrrrrr ! Nagi avait parié sur toi avec Yohji et sur Ken avec Omi ! Farfi… il t’avait vu avec Omi et pour Yohji, bah il était du même avis que moi ! "
" Quoi ? Même le timbré de service s’y est mis ?? "
" Eeeh ! Un peu de respect ! "
" Gomen… et Crawford ! "
" Pas au courant ! "
" Hein ? "
" Pas au courant !! "
" Tu m’étonnes !!! Ahahah ! J’imagine sa tête d’ici s’il savait ! MDR !!! "
" Tu fous pas de lui ou j’annihile toutes tes chances avec le beau brun ! "
" Ok, ok, j’ai rien dit ! Bon s’y on s’occupait du jeune homme devant nous ! "
" Oh viiiiii ! "
Et d’un même accord, ils s’assirent tous deux de part et d’autre de leur cible qui les dévisagea avec un sourire carnassier, charmeur et très content de lui.
" On lui plait ! " S’extasia Schu.
" Il a bon goût, c’est tout ! "
" Mission séduction débutée ! "
" Vi chef ! "
" J’adore quand tu m’appelles comme ça ! "
" Schuuuuu ! "
Ken s’était avancé jusqu’à la table adjacente à celle de la cible où Aya venait juste de s’asseoir, encore sous le choc de la révélation de Yohji.
Bah ça, bah ça ! Pensa-t-il. Enfin, d’un autre côté c’est pas plus mal, au moins je ne suis pas le seul. HEIN ? Olàlà, faut que je me fasse soigner vite fait moi ! Enfin… peut-être…
Il eut un deuxième choc quand il reconnut la deuxième personne qui avait pris place à la même table. Il avait encore du mal à croire que ce pouvait être réellement l’allemand, surtout lorsque ce dernier et Aya se mirent à échanger des coups d’œil complices.
Ma qu’est-ce qu’ils font ??? Sont fous !!! Ou alors c’est moi qu’hallucine ! Oui, c’est ça, je dois halluciner ! Ils ne peuvent pas s’entendre ! HEIN ? Mais… mais… mais Aya qu’est-ce que tu fais ? Non, NON ! Tu ne vas pas… ? Je sais que c’est la mission, mais enfin Aya, non !
ACK ! Je veux pas voir ça ! Mon Aya, OUINNNNNNN !!! Il est à moi !!!
Au même moment, il entendit à côté de lui un son étouffé et se retourna pour voir un Crawford plus blanc qu’un cachet d’aspirine en train d’observer la scène avec une intensité dévorante.
Il avait suivit rapidement Schuldich, mais l’avait un instant perdu de vu, lorsqu’un groupe de cinq personnes saouls et extrêmement entreprenantes était passé devant lui pour se diriger vers les escaliers menant aux chambres du premier et avait essayé de l’embraquer. Il avait réussit de justesse à se sortir de leurs griffes et lorsqu’il avait reporté son attention sur la salle, il n’avait pu qu’apercevoir le jeune membre des Weiss, Ikida, debout près d’une table, les poings crispés.
Il l’avait rejoint en deux enjambés pour aviser la scène qui avait pu ainsi le contrarier et en était presque tombé à la renverse.
Schuuuuuuu !!!
" Tu prends la cravate ou le cou ? " Demanda l’allemand.
" Huuum… Le cou ! "
" Ouuuuuh, le vilain ! "
" Tout à fait ! "
Et avant même que Schuldich ait pu ajouter quoique ce soit, Aya avait déjà entreprit de déposer toute une série de baiser sur la peau tendre de leur cible qui en frémit, alors que son comparse, faisait mumuse avec la cravate du monsieur en lui roucoulant des mots doux.
" Beurk ! "
" Quoi ? "
" Il est peut-être beau, mais il n’est pas bon ! Je ne sais pas ce qu’il se met comme parfum, mais c’est répugnant, je vais en avoir pour trois jours à m’en débarrasser ! "
" C’est toi qu’a voulu le cou ! "
" Je sais, je sais, qu’est-ce qu’il faut pas faire, j’te jure ! "
" Bah je peux déjà te dire que ça à l’air de marcher ! "
" C’est vrai ? "
" Vi ! MON Aya, ça te dit quelque chose ? "
" Chouette ! "
Continuant leur petit jeu, Schuldich glissa doucement une main dans la chemise du jeune homme pour titiller la peau de son torse, alors qu’Aya continuait ses jeux de langues tout en jetant en coup d’œil du côté de leurs compagnons.
" Euh, Schu, d’après ce que je vois, y’a pas que pour moi que ça marche ! "
" Je n’en suis pas sûr, il vient seulement de me hurler ! "
" Et tu sais ou est la disquette ? " Demanda Abyssinian d’un air de pas y toucher.
" Dans sa chambre… Tu crois vraiment que ça veut dire quelque chose ? "
" Qu’il t’ait hurlé ? "
" Oui ! "
" J’en suis pas sûr ! " Répondit Aya alors que sa main se refermait sur la clé de porte de la cible dans sa poche pour l’en retirer délicatement. " Mais avis que tu devrais continuer un peu pour t’en assurer ! Je te laisse, bonne chance ! "
" Eeeeeh ! "
L’allemand regarda Aya se lever rapidement et voulu le suivre, réalisant soudain qu’il s’était fait berner, mais la cible, déjà mécontente du départ d’une de ses " dulcinées ", refusa de la… le laisser partir.
" Aya, espèce de %*£$/ ! "
" Tututu ! On avait dit qu’on s’aidait à faire craquer nos hommes, c’est tout ! Et à la tête que fait Crawford, je peux t’assurer que tu as réussi, il est à toi ! "
" S’il ne me tue pas d’abord ! "
" Ma non ! "
" Aya ? "
" Hn ? "
" Euuuh… M…Mer… "
" Pas la peine ! J’en ai tout autant à ton égard ! "
" Vi ! "
" Bonne chance ! "
" Toi aussi ! "
Au même instant, Schu se fit rouler le patin de sa vie, sous le regard à moitié mort de rire de Aya et complètement décomposé de Brad.
A suivre…