Histoire des Oracles : "La dent d'or" 1687

Fontenelle 1657-1757







Introduction

Fontenelle = philosophe & poète français.
Né à Rouen en 1657 six avocats et ne veut de Corneille bon esprit fréquentant salons prend partie des modernes et s'adonnent à sans succès à la composition dramatique.
Originalité par ses 24 dialogues des morts (1683) développant de brillants paradoxes vers ou philosophiques. -entretiens sur la pluralité des mondes (1686) = vulgarisation scientifique.
Elus à l'Académie française en 1691 puis à l'académie des sciences en 1697. audience considérable. Lecteurs mondains.
Professe sa foi dans le progrès , F. = précurseur des philosophes du XVIIIe siècle.
Histoire des Oracles = œuvre de vulgarisation, véritable exemple de sa précocité envers le XVIIIe siècle.

Lecture du texte


Annonce du plan :

I. La structure du texte
II. Analyse de l'anecdote
III. Bilan, la généralisation du dernier paragraphe



Etude méthodique

I.La structure du texte

Anecdote de haut centre d'un texte construction rigoureuse autour certes d'illustration.
  1. l. 1 à 6

  2. entrée en matière ; présente l'idée
    pose la problématique " tout cela est de bien fait ? "
    l 3 : impératif " assurons-nous "
    c 1 recommandation ms F. s'inclus dedans. Rapide analyse. = ordre.
    ton dogmatique il ordonne quelque chose, enseigne quelque chose.
    1er paragraphe = mini argumentation : thèse l. 3
    une objection " il est vrai que " et l'on répond " mais enfin " (= conclusion)
    dégressive rapidité de tous les conclusions sans vérifier laisser = critiquer comportement irrationnel des gens qui vont trop vite " passe par-dessus "
    allusion à la première règle de la méthode (Descartes) " éviter, toute prévention et précipitation. "
    l. 6 aboutissement = " le ridicule "

  3. l. 7 à 8

  4. introduit l'anecdote
    " malheur " l. 7 reprend " le ridicule " l.6
    c'est en Allemagne = dépaysement pour éviter les critiques
    il y a aussi = fin du siècle passé = spatiaux temporels
    tonalité annoncée " plaisamment " l. 7
    l. 8 " parler " = oral. Prise de position de l'auteur il annonce un exemple pour conforter sa thèse.

  5. l. 9 à 23
texte construit en plusieurs étapes et chaque insiste sur les savants (1 par étape)
structures temporelles précises.
Sont-ils réellement des savants ? ils écrivent mais n'ont rien vérifié = insistance sur leurs fausses idées.
Chaque savant écrit la même histoire mais contre l'autre (= eux le mieux…) acharnement.
" une belle et docte réplique " l. 18
" écrit encore l'histoire " l. 16

D. l. 24 à 28 (fin)
Généralisation :
" toutes sortes de matière " l. 24
Il va étendre sa réflexion sur l'ensemble des domaines du savoir = enseignements pour des choses plus sérieuse.
1er phrase : impersonnelle indéfinie
2eme : pas à la première personne =son idée, puis " nous " " notre " l. 25
idée centrale : définit l'ignorance.
3eme : " vrai " contre " faux "
bilan : ce paragraphe = une généralisation : une définition de l'ignorance ; une conclusion pessimiste entre la relation sur l'homme le faux.



II. analyse de l'anecdote

A. la précision sur les faits
1ere phrase (ligne 9) : précision âge/lieu/quoi ?
présenté en 2 étapes : " étant tombé " = idée de cause
le reste de la phrase = le résultat.
Précision portait sur protagoniste : enfant âgé de 7 ans.
Nature de la dent " une de ses grosses dents "  l. 10
Précision s/ étape des études et personnages. " 1595 " l. 11 ; " même année " l.9 ; " deux ans après " l.16 " aussitôt " l.18, à chaque étape = un personnage différent.
Noms des différents personnages = ironie car = faux nom savant.
Accumulation de titre, dates, nom donne une impression d'un intense activité intellectuelle ( = ironie). Souligne le ridicule.

B. les explications pseudo scientifiques
l.9/10 = un fait.
Explications apparaissent après le reste de l'événement
F. utilise la bonne méthode dans son récit
Commence par l.11 " Horstuis ". (il manquait rien logique quelconque avant Horstuis qui marque l'idée de la précipitation.)
A partir de la l.11 = ironie, on fait semblant admirer rentrer dans le jeu de l'autre à accumulation de titres de nom, l.19 " grand homme "
Les noms finissent par " us " à latinisés pour effet sérieux, savant.
Ridicule par opposition " miraculeuse " / " naturelle "
Horstuis 1er savant : explication miraculeuse, souligne ridicule avec " en partie ", comble du ridicule à politique/religieuse
Rullondus 2e : notion d'écrire l'histoire de cette dent par un historien = ironie + ridicule
Répétition : " historiens " " histoire "
Ironie souligné par litote " ne manquât pas d'historiens " l.16
Ingloteterus 3e : polémiques entre eux," belle et docte réplique " l.18," contre[…]Rullandus "
Ironie dans opposition pour l'orfèvre à trouver une solution et le nombre d'années pour savants à orfèvre : tout sple, pas savant.

C. Les interventions du narrateur

l.14 à 15 " figurez-vous  […] turs "
interpellation direct aux lecteurs pour souligner l'absurdité de cette conclusion
But : séduire le lecteur et en faire un complice
l.20 à 21 " il ne […] était d'or "
tonalité ironique " les beaux ouvrages "
construction impersonnelle
conclusion ironique montre incohérence
l.23 " on commençât par faire des livres, et puis on consulta l'orfèvre " , à incohérence chronologique.
Tournure pour montrer erreur et ridicule pas de tournure ironique dans la fin.


III. Bilan, la généralisation du dernier paragraphe

Tournure impersonnelle indéfinie
Généralisation " toutes sortes " l.24
Changement de ton dogmatique/doctorale
Il affirme qqc
Dénonce les dangers de cette méthode
1er phrase : affirmation, s'appuyer sur des rumeurs : risque de csq morale, sur la justice les scènes
2e phrase : ss forme d'une définition de l'ignorance.
Formule très concise reposant sur des antithèses, opposition ; négation réaffirmation.
Montrent qu'il y a deux formes d'ignorance :
1er partie : définition normal
2e : définition particulière, sur la 2ième ignorance, relève de l'erreur, c'est justement ce qu'il dénonce, ignorance la plus dangereuse qui s'appuie sur l'imagination et la fantaisie.
3eme phrase : 3eme contacts importants, antithèse vrai/faux à difficultés d'accéder au vrai, mis en valeur par " non seulement/vrai " ; " vrai/faux "
à cantonale montre la faiblesse humaine et la paresse intellectuelle
" nous " = partagent la faiblesse humaine, il en a conscience et veut mettre en garde les autres.


Conclusion :

Texte argumentatif avec structure rigoureuse.
Démonstration depuis énoncer de la thèse jusqu'à leçon finale à forme d'un prologue, originalité
Place importante de la narration, rôle essentiel.
Passages narratifs séduisant par vivacité et parvient à convaincre davantage.
Moyen le plus efficace pour établir un complicité avec lecteur, c'est ironie qui permet de condamner les faux savants.
2eme aspect : dénonciation des préjugés et défense de l'esprit d'examen.
Dénonce 2 formes crédulité, l'accord et la pluralité, et explications trop faciles par intervention du surnaturel.
Il essaie de montrer que dans ces conditions auc1 progrès scientifique n'est possible.
Encyclopédie sera l'épanouissement de cette méthode.


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Merci à Mathias qui m'a envoyé cette fiche...