LE JUGEMENT

Le jugement signifie un état d’esprit vicié. L’esprit (le mental) désire toujours juger,

car tout processus est hasardeux et inconfortable.

Sois très très courageux, n’arrête pas de grandir, vis dans le moment, demeure simplement dans le flot de la vie. ________________________________________________________________

Cette histoire s’est passée en Chine au temps de Lao Tseu, et elle lui plaisait énormément.

« Dans un village, il y avait un vieil homme qui était très pauvre, mais même les rois étaient jaloux de lui, car il possédait un magnifique cheval blanc…
Les rois lui offrirent des présents fabuleux en échange de son cheval, mais il disait : "À mes yeux, cet animal n’est pas un cheval, il est une personne. Et comment peut-on vendre une personne, un ami ?
¨ L’homme était pauvre, mais jamais il ne voulut vendre son cheval.

Un matin, il vit que le cheval n’était plus à l’écurie. Tout le village était là et les gens disaient :

¨ Vieux fou ! Nous le savions qu’un jour le cheval te serait volé. Tu aurais mieux fait de le vendre. Quelle malchance ! ¨

Le vieux dit : N’allez pas si loin dans vos affirmations. Dites simplement que le cheval n’est plus à l’écurie.

Ceci est le fait, toute autre chose est un jugement. Que ce soit une malchance ou une bénédiction,

on ne le sait pas, parce que nous ne connaissons qu’un fragment, qu’une partie de ce qui se passe. Qui peut dire ce qui suivra ?¨

Les gens rirent de lui. Ils savaient qu’il était un peu idiot. Mais soudain, un soir, après une quinzaine de jours, le cheval revint.

Il n’avait pas été volé, il était parti dans la nature. Et non seulement cela, mais il rapporta avec lui une douzaine de chevaux sauvages.

Les gens se rassemblèrent encore, et ils dirent : Vieil homme, tu avais raison. Ce n’était pas une malchance, c’est vrai que c’était une bénédiction ¨.

Et le vieil homme de répondre : Vous allez encore trop loin. Dites simplement que le cheval est de retour…

qui sait si c’est une bénédiction ou pas ? C’est seulement un fragment. Vous lisez un seul mot dans une phrase.

Comment pouvez-vous juger le livre entier ? ¨

Cette fois, les gens ne pouvaient pas redire grand-chose, mais à l’intérieur ils pensaient qu’il avait tort.

Douze magnifiques chevaux étaient venus…

Le vieil homme avait un fils unique qui commença à dresser les chevaux sauvages. Mais, il tomba de cheval juste une semaine après leur arrivée, et il se cassa les jambes.

Les gens, à nouveau réunis, jugèrent encore la situation. Ils disaient : Tu avais encore raison!

C’était de la malchance. Ton seul fils a perdu l’usage de ses jambes, et, à ton âge avancé, il était ton seul support.

Maintenant, tu es plus pauvre que jamais ¨. Le vieil homme dit : ¨ Vous êtes obsédés par vos jugements. N’allez pas si loin. Dites seulement que mon fils s’est brisé les jambes.

Personne ne peut affirmer si c’était une malchance ou une bénédiction. La vie arrive par fragments, elle ne vous est jamais entièrement révélée ¨.

Après quelques semaines, le pays entra en guerre, et tous les jeunes hommes du village étaient forcés de s’enrôler.

Seul le fils du vieillard resta, car il était estropié.

Le village entier pleurait et se lamentait, car cela semblait être une lutte perdue d’avance et ils savaient que la plupart des jeunes gens ne reviendraient jamais.

Ils allèrent voir le vieil homme :

¨ Tu avais raison vieillard – c’était une bénédiction. Peut-être que ton fils est estropié,

mais il est toujours avec toi, tandis que nos fils sont partis à jamais. ¨

Et le vieil homme leur dit encore : ¨ Vous continuez et continuez à juger.

Mais personne ne peut savoir ! Dites simplement que vos fils furent forcés d’entrer dans l’armée, et que mon fils ne l’a pas été.

Et seul Dieu, ou quelque soit le nom que vous lui donnez, le Total, sait si c’est une bénédiction ou une malchance ¨.

Ne jugez pas, sinon vous ne deviendrez jamais UN avec le Total. Vous serez obsédés par les fragments, par les petites choses, et vous sauterez aux conclusions. Une fois que avez jugé, vous cessez de croître.

Le jugement signifie un état d’esprit vicié. Le mental désire toujours juger, car croître est toujours hasardeux et inconfortable.

En fait, le périple ne finit jamais. Un sentier s’arrête, un autre débute : une porte se ferme, une autre s’ouvre. Vous atteignez un sommet… un pic plus haut est toujours là. Dieu est une quête sans fin.

Seulement, ceux qui sont suffisamment courageux pour ne pas s’inquiéter du but, mais qui sont heureux de la démarche, contents de vivre simplement le moment présent et grandir dans celui-ci, seulement ceux-là sont capables de marcher avec le Total.


                                    
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