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les Rébétis

Les titres des habitants de Couternon et leur sobriquet ont été établis de manière irréfutable dans une brochure intitulée : « Eblouisseman dez habitan de Cotanon au seujai d'ein évoineman airivé dans ce villaige lequei loos é vailu le sôbriquai de Rébéti ». Les gens de Couternon avaient voulu déplacer leur église pour l'éloigner d'une vilénie « aivô lé code de poi de bôquin (NDLR : une corde de laine) de Jean Bidai le flamaçon ». Un étranger ayant, d'un coup de pied, envoyé l'objet au loin pendant que les « Cotanos » tiraient sur la corde de laine, ils crurent avoir réussi. On raconte aussi que les habitants de Couternon possédaient deux statues de saint Barthélemy, une de bois, une de pierre. C'était une de trop. Ils ont jeté les deux statues dans la Norges et ils ont gardé...« celle qui savait nager » ! Avec l'évolution du nom de la commune, les résidants s'appellent aujourd'hui les Couternonais.

Lai Destribution de l'Esprit    selon le Père Noé - Conte en patois bourguignon

Aujd'hei, i vais vos raiconter ein conte de chez nos. Est-ce qu'el a vrai ? C'ai s'pourrot bé, ma i ne vos le garantis pas.

Quand le bon Dieu ai vouillu créer nons payis des environs de Dijon, el ai marquè lai piaice des villes, des bourgs, des pus petits endroits et pè è loi ai baillé ai teurteus ein tas de joulies et bonnes chèuses : ai Dijon lai moutarde et les pains d'épice ; ès payis de lai Côte, le pinot ; ai Gevréi, le Chambertin ; ai Flavigny, les anis ; ai Pieumèires, le cassis et les framboises ; ai Saint Appieumé, les pois printaniers ; ai Astille, les paitrigonnes ; ai Remilléi, les poires rougeuttes ; ai Echenon, les bonnes gaùdes ; ai Aiceleu, le coucoucpo les révailler de grand maitin quand vint le bon temps, etc..., etc...

Quand el ai aèou fini, é s'é dit : "Tout çai ne suffit pas ; en faut enco lo bailler ein pcheu d'esprit."

Alors le v'lai que vude einne chaudèire teut ce qu'on faillöt po faire de l'esprit ; è remue ; è braisse du mieux qu'è peut. Quand le maùle a bé fait, ai aippeule l'ange Gabriel "Gabriel, qué li dit, tu vois c'te marmite ; çà de l'esprit ; tu vais le faire cuéère, pendnat qu'i vais allé voi ce que se passe au pairaidis ; quand é serai cuèi, tu t'lo destribuerai ai teurtèus"

Vite Gabriel, jete des faiguèus dans lai chenevée là où qu'étot pendu lai chaudèire ; el aittise le féi, è le seuffle d'aiveu ein gros seufflèù ; lai fiaimme monte, pétille et bétô lai marmite bout. C'étôt fini, l'esprit étôt pr^t. Gabriel aippeule les païs que se dèpoichent de corre, et è lo distribue l'esprit ai pieunes poichies. Aussi lai marmite a bétôt vudée. Juste ai ce moment lai, v'lai qu'arrivent COTANON, Chaignay, Buncèy et Chanilly.

- Qu'a que vouillez enco ? que lo demandé Gabriel.

- Ma, i vourrînt nonte provision d'esprit.

- Ah ! mes pièuves aimis, vos arrivez treup tad ; on ne m'en reste pas. Potant aittendez, i allons graittèr la chaudèire.

Et le v'lai que graitte, graitte, le dedans, le fond, lai rasüre, le dhiors ou qu'ein pcheu d'esprit aivôt pourré ; et en raimasse en tout gros cueument ein roicalèù.

- Ma fi ! qu'é lo dit, v'lai tout ce quo i ai treuvé ; pataigez-le-vo.

V'lai poquoi que ces payïs-lai n'ont pas d'esprit ai revendre.