« Le socialisme fait homme »

Ainsi a-t-on souvent qualifié Jules Guesde, d'apôtre. Nul doute qu’il ait exercé sur ses « fidèles » et même sur d’autres une extrême influence. Son meilleur portrait est celui qu’a brossé Claude Willard : « Dès l’abord extérieur, le personnage apparaît peu banal : grand, prodigieusement maigre, la peau du visage d’une blancheur maladive, des cheveux abondants et foncés, rejetés en arrière à la mode romantique ; une barbe prophétique ; sous un front immense et bombé, surmontés d’arcades sourcilières prononcées, des yeux de myope brillent d’un éclat vif derrière un binocle mal assujetti. Une démarche raide, avec un mouvement saccadé des bras et des jambes. » Presque toujours malade, souvent proche de la misère, il a de l’apôtre le désintéressement et l’optimisme abstrait, l’enthousiasme contagieux, le courage personnel, la véhémence
Jules Guesde



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