The Hijack, les pirates de l'air.

une histoire originale de Mary P. MacAlister et Solen

 

Auteur : M. P. MacAlister (lilith_agrp@ifrance.com) et Solen pour les parties deux et trois (sgl@voila.fr)
Rating : PG (for Parental Guidance)
Classification : Story/ Suspense
Résumé : Et puis quoi encore ? Lisez l'histoire ...
Spoilers : Full Engagement, Embassy.

Disclamers in part 1

 

Dans l'avion
Compartiment des passagers

L'avion se mit d'un seul coup à tanguer. Les voyants " ceintures de sécurité " et " interdiction de se lever " s'allumèrent Quelques secondes plus tard, on entendit alors la voix d'une hôtesse raisonner dans les allées :
- " Mesdames, Messieurs, à la suite d'incidents techniques, nous sommes obligés de nous poser en Crète et ce d'ici 25 minutes. Le commandant et l'équipage vous demandent de garder votre calme et de ne pas vous inquiéter. Nous vous demandons de rester assis et de poser votre tête sur les genoux au moment de l'atterrissage. Nous vous remercions de votre coopération. "
Mac, en entendant cela, émit un petit cri d'angoisse, vite étouffé. En voyant le visage de sa partenaire pâlir légèrement, Harm réalisa sa détresse.

Et d'un seul coup, il se souvint : Mac n'avait jamais apprécié les avions... et cela ne s'était pas arrangé depuis leur éjection du Mig au dessus de la Russie. Harm prit doucement la main de Mac dans la sienne et la serra tendrement. C'était le moins qu'il pouvait faire : Mac avait surmonté ses peurs pour lui. Elle était montée dans un avion de combat, volé à l'armée russe de surcoit, pour lui. Elle avait été malade pour lui. Elle avait du s'éjecter à cause de ses obsessions. On pouvait vraiment dire qu'elle avait été en enfer pour et avec lui, elle avait frôlée la mort de si près à cause de lui. Il ne se le serait jamais pardonné si Parlovski avait eu le temps de la tuer avant que l'Admiral et Clay n'arrivent. Il réalisa à ce moment précis que jamais personne n'avait autant mis sa vie en péril pour lui à ce point. Et tout ça pour quoi, pour qu'il ne soit pas seul face à la vérité. " Dommage qu'elle n'ait jamais pu rencontrer mon père ", pensa-t-il.

Le fil de ses pensée fut soudain interrompu par la descente de l'avion. Il se pencha vers Mac et lui dit :
-" Ne vous inquiétez pas, nous venons d'amorcer la descente, dans 10 minutes au plus, nous serons en Crète.
Mac répliqua : " Je vais très bien, après tout je suis un marine, je peux faire face à toutes les situations. "
- Harm répondit du tac au tac : " je n'en ai pas douté , je vous faisais juste part d'une observation. Après avoir supporte mes acrobaties dans un Mig, je suis sure qu'un petit atterrissage en catastrophe ne vous fait pas peur, surtout si ce n'est pas moi qui suis aux commandes ! ! "

Et voilà , mission accomplie : il avait réussi a faire naître un sourire sur le visage de sa partenaire.

Mac se sentait beaucoup mieux, les quelques phrases qu'elle avait échangée avec Harm lui avait changé les idées et elle commença à prendre conscience que les autres passagers, eux, étaient plus qu'anxieux : le brouhaha qui s'élevait au dessus des sièges en témoignaient largement. Elle en profita pour se rapprocher de Harm et, faisant mine de s'angoisser énormément pour ne pas attirer l'attention des terroristes présents en cabine, lui chuchota à l'oreille :
- " Pour le moment , je pense qu'il vaut mieux ne pas se faire remarquer. Apparemment , ils ne savent pas qu'ils ont deux militaires à bord et, des que nous le pourrons, nous leurs montrerons ce que nous savons faire ! ! Qu'en pensez vous capitaine ? Vous marchez avec moi ? "
- " Bien sur que oui major, la marine ne recule devant rien et sûrement pas devant des terroristes ! ! Ils vont voir à qui ils ont a faire ... mais pour le moment, vous avez raison, nous devons nous fondre dans la masse des touristes." Et après ce dernier commentaire, il s'enfonça plus profondément dans son siège en faisant mine d'être terrifié par les mouvements quelque peu désordonnés de l'appareil. Quelques secondes plus tard, Mac en faisait autant sauf que sa peur était bien réelle pour une grande part. Elle s'approcha de son partenaire et appuya légèrement sa tête sur son épaule tandis que Harm glissait son bras derrière sa tête ...
Pour tous ceux qui les regardaient , ils avaient l'air d'un simple couple de touristes ...

Dans le cockpit
Au même moment

Le pilote eut besoin de toute sa concentration pour amorcer la descente, il oublia pour un instant que des terroristes le menaçait de mort. Sa conscience professionnelle avait repris le dessus et désormais une seule chose comptait : les passagers. 300 vies dépendaient de lui et il était hors de question qu'il les laisse tomber. Il réussirait à poser ce foutu zinc malgré ces bon sang de système hydrolique en rideau. Le copilote, quant à lui, était légèrement plus nerveux. Remarquez cela se comprend : il avait quand même un flingue braqué sur la tête !! Mais malgré la pression, les deux hommes réussirent à garder l'appareil bien droit par rapport à la piste et ils réussissaient à maîtriser,à peu près , leur vitesse conformément aux ordres de la tour de contrôle. L'avion se rapprocha de la piste mais les deux pilotes avaient de plus en plus de mal à garder l'avion stable.

En cabine, les passagers étaient de plus en plus crispés et je peux vous dire que les terroristes n'en menaient pas large non plus. L'avion n'était à présent qu'à une centaine de mètres de la piste et dans le poste de pilotage, seul les deux pilotes parlaient... très peu.

L'avion finit par se poser, pour rebondir sur une dizaines de mètres et finir par toucher le sol pour de bon, au grand soulagement de tous les passagers y compris Harm et Mac.

Deux minutes à peine après que l'avion se soit immobilisé, des dizaines de policiers grecs encerclèrent l'appareil, près à agir si on leur en donnait l'ordre.

Paris, France
Cellule de Crise du Quai d'Orsay
Même moment

Le chef d'escale Rochard, Clayton Webb l'admiral A.J. Chegwidden et un membre de la DGSE nommé Leboeuf, qui était entré dans le bureau quelques instants après eux, étaient en liaison constante avec les autorités crétoises : eux aussi laissèrent échapper un soupir en apprenant que l'appareil était posé sans trop de dommages. Clayton Webb, dès qu'il eut la confirmation que l'avion était effectivement au sol, se précipita hors du bureau ; et il n'avait même pas atteint la porte que déjà il tapait frénétiquement un numéro sur son portable. A.J. le regarda passer : Clayton ne hangerait jamais, un jour il se fera greffer un portable à l'oreille gauche...

 

Piste d'aterrissage, aéroport d'Héraclion
Crête
Dans l'avion

Dès que l'avion se fut arrêté et passé le premier moment de soulagement, les terroristes se dépêchèrent de réaffirmer leur position. Ils exigèrent le silence de la part des passagers et à un moment, Harm et Mac ont bien cru qu'ils allaient utiliser la force sur une jeune femme assise au premier rang de la classe économique. Heureusement, au bout de quelques minutes, les passagers se calmèrent excepté quelques femmes qui étaient proches de la crise de nerfs. Leurs pleurs résonnaient dans l'avion silencieux, même les terroristes ne savaient pas comment réagir : plus ils les menaçaient, plus elles pleuraient. Finalement, ils les laissèrent tranquilles, espérant que leurs proches, eux, arriveraient peu à peu à les calmer. Et puis ils avaient autre chose en tête : des policiers spécialistes des prises d'otages encerclaient toujours l'avion et ils ne donnaient pas l'impression de vouloir bouger. Après un bref conciliabule entre les différents terroristes présent en cabine, l'un d'entre eux se dirigea vers le poste de pilotage. Harm et Mac en déduisirent qu'ils avaient pris une décision au sujet de leur prise d'otage et qu'ils souhaitaient en parler aux autorités crétoises. Mais malgré toute l'expérience de Harm, les deux officiers n'avaient aucune idée de la gravité des problèmes technique rencontrés par l'appareil et si cela allait poser problème. Mac chuchota à son compagnon :
-" J'espère qu'en se rendant compte qu'ils sont cloués au sol, les terroristes ne vont pas paniquer ! "
Harm lui répondit sur le même ton en raison du silence imposé par les terroristes :
-" N'oubliez pas que nous n'avons aucune idée de la gravité de la panne, certaines sont facilement réparables ou du moins ne prennent pas trop longtemps à réparer !! Mais juste au cas où ils paniqueraient comme vous dites, tenons nous près à limiter les dégâts dans la mesure du possible. "

Harm se tut brusquement en voyant le terroriste ressortir du poste de pilotage. Son corps se raidit lorsqu'il remarqua que les deux autres quittèrent leur place et commencèrent à s'avancer vers eux. Il serra encore une fois la main de Mac ils échangèrent un bref regard, ils étaient fin prêts.

Mais hélas, ils n'avaient pas toutes les informations en main. En effet, pendant qu'ils chuchotaient, les terroristes, eux, avaient eu une discussion animée avec les pilotes. Le terroriste avait braqué son arme sur la tête du pauvre copilote afin que le pilote lui décrive la gravité de la panne. Voyant que le terroriste ne mentait pas et craignant qu'il ne tue le jeune homme, il parla sans hésiter de ce qu'il supposait être une panne du circuit hydraulique il essaya d'expliquer que c'est pour cela qu'ils avaient eu autant de mal a se poser, le système hydraulique controlant les freins, le train d'atterrissage, l'orientation des roues et la comamnde des volets, il parlait vite et jettait sans cesse des regards inquiets à son copilote. A l'instant même où le terroriste fut convaincu que le pilote lui disait tout ce qu'il savait, il frappa le copilote à la tête avec la crosse de son arme. Le jeune homme s'affaissa sur son siège sans un bruit devant le regard horrifié du pilote. Le terroriste que tout le monde appelait " numéro 1 " se pencha vers la radio et entra en contact avec le chef d'escale de l'aéroport :
-" J'exige que vous répariez immédiatement la panne de l'appareil et que vous fassiez le plein de kérosène afin que nous puissions nous poser le plus tôt possible à l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle. Et n'oubliez pas que nous avons des armes et nous n'hésiterons absolument pas à tirer sur les passagers aux moindres mouvements suspects ou si vous n'acceptez pas nos conditions " . Trois minutes plus tard, les autorités crétoises lui apprirent que pour le moment, ils étaient dans l'incapacité de répondre à leur demande mais que dans quelques heures, ca serait tout à fait possible. En entendant cela, le terroriste répliqua :
-" très bien vous l'aurez voulu !! " En entendant ces paroles, le chef d'escale de l'aéroport d 'Héraclion entendit que la communication radio était coupée et il su qu'il n'aurait jamais du suivre les ordres de cet agent de la CIA dont il avait oublié le nom... mais dont le son de la voix resterait à jamais gravé dans sa mémoire ! la voix d'un homme qui ne doute pas un instant que ses ordres seront suivis.

En cabine
Aéroport d'Héraclion
Crête

Les terroristes se dirigeaient vers les passagers... Harm et Mac étaient près à agir s'ils s'approchaient assez mais ne voulaient en aucun cas risquer la vie des passagers. Mais les terroristes s'arrêtèrent quelques rangs avant eux et ils étaient malheureusement trop loin pour qu'ils puissent tenter la moindre chose. On entendait des petits cris étouffés, les soupirs de soulagements des passagers quand les terroristes passaient à côté d'eux sans les avoir remarqués. Toutefois, quatre des passagers n'eurent pas cette chance. L'homme avait environ 50 ans, il ressemblait à un grand père débonnaire : on lui aurait donné le Bon Dieu sans confession. Un jeune homme roux, âgé environ de 25 ans le suivait. Il avait l'air d'un scientifique avec ses petites lunettes rondes, ses cheveux mal coiffés accentuait sa jeunesse. La femme, quant à elle, avait dans les 40 ans. Elle avait des cheveux d'un brun sombre, des yeux noirs ou semblait se refléter la lumière des néons. A leurs côtés se trouvait une jeune femme blonde, plus jeune de quelques années que la première. Elle semblait relativement calme par rapport aux autres passagers de l'avion et elle regardait toute la scène de ses grands yeux bleus. C'est peut être ce qui décida le terroriste à les choisir... peut être voulait il prouver que personne n'avait le droit de les défier même passivement... Il leur demanda de se lever sous les cris de protestation et de peur des autres passagers. Quand les trois otages passaient dans les allées , le silence se faisait et les regards se détournaient... la honte de survivre, la joie de ne pas avoir été choisi, quelque soit le sort qui leur était réservé, se lisaient dans ces regards qui se détournaient.

L'un des terroristes ouvrit la porte droite avant de l'appareil en la tournant vers le coté. Un second s'approcha du premier otage et sans autre forme de procès, il lui tira une balle dans la nuque... le corps glissa sans bruit sur l'asphalte... tout semblait se dérouler au ralenti... Harm et Mac n'en croyaient pas leur yeux, horrigfiés, ils n'avaient pas réalisés que ces hommes étaient aussi implacables et maintenant il était trop tard. Des cris s'élevaient de tous les cotés de l'avion, les femmes cachaient le visage de leur enfant dans leur bras afin qu'ils ne voient pas une seconde de plus le sang qui maculait un des cotés de la porte . Une ou deux minutes plus tard , un autre coup de feu retentit : la femme brune poussa un cri et tenta de sauter de l'avion, elle était prête à tout pour s'échapper de cet enfer... elle ne voulait que sauver sa vie... elle s'écrasa contre le bitume...dix mètres plus bas, morte. Les terroristes n'eurent même pas un regard pour elle. La jeune femme blonde semblait horrifiée à présent... Mac lança un regard vers son partenaire... il était aussi choqué qu'elle et elle comprit qu'il s'attendait à ce qu'un autre coup de feu retentisse...

Mais à leur surprise à tous les deux , le terroriste donna l'ordre de fermer la porte et il entraîna vers le poste de pilotage la jeune femme et l'homme que Mac appelait désormais " le scientifique ". La porte se referma derrière eux... en cabine, plus personne ne cherchait à bouger... tout le monde avait comprit qu'il ne fallait sous aucun prétexte se faire remarquer... ne pas regarder les terroristes, ne pas bouger, éviter de respirer... tel semblait être le mot d'ordre des passagers de l'avion. Dans le poste de pilotage, le copilote n'avait toujours pas repris connaissance. Le terroriste " numéro un " poussa sans ménagement les deux otages devant lui, il s'approcha de la radio et n'aboya qu'un seul ordre :
-" Je vous ai déjà demandé de réparer cet appareil, si vous ne le faites pas d'ici dix minutes, nous exécuterons deux otages de plus ! Ils sont tous les deux avec moi, ils vont vous parler : comme cela ils vous diront eux même leur nom. " Il attrapa par l'épaule la jeune femme qui s'était agenouillée devant le copilote. Elle comprit ce qu'il attendait d'elle et elle prononça son nom d'une manière impersonnelle, détachée, le jeune scientifique lui bégaya quelque peu mais son nom était quand même compréhensible.

Paris
Cellule de Crise du Quai d'Orsay
Même moment

Webb faisait les cents pas dans le bureau de Rochard depuis qu'il y était retourné 5 minutes plus tôt. Il avait toujours son téléphone vissé à l'oreille et semblait attendre une réponse précise de son interlocuteur. Rochard, Leboeuf et A.J étaient en train de mettre en place une équipe du GIGN sur l'une des pistes en rénovation de l'aéroport. Loin du trafic des autres avions, ces spécialistes de la gendarmerie nationale française s'entraînait à effectuer les gestes qui pourraient sauver les passagers du vol AZ360 si leur avion arrivait finalement à Roissy. Pour le moment, les autorités crétoises devaient réparer l'avion... c'est du moins ce que leur avait dit Clayton Webb.

Quelques minutes plus tard , ils furent avertis par la secrétaire de Rochard que le chef d'escale d'Héraklion était en ligne. Rochard décrocha et après quelques minutes, il mit son correspondant sur haut parleur. La voix du grec, pleine de colère, résonna dans la pièce ... il leur expliqua en quoi les ordres de la CIA de faire patienter les terroristes avaient coûté la vie a deux otages .
Leboeuf interrompit alors le crétois, et d'une voix pleine de détermination il lui dit :
-" Pour le moment, faites tout ce que vous disent les terroristes. Ne tentez rien, dès qu'ils auront atterrit à Roissy, le GIGN fera tout ce qu'il faut. Puis, il raccrocha d'un coup sec. Lentement il se tourna vers Clayton Webb et je peux vous assurer que ses yeux n'étaient pas plein de gentillesse !! Ses mots claquèrent dans le silence de la pièce :
-" Comment avez-vous osé Monsieur Webb ? Vous n'aviez aucun droit de donner des ordres. Par votre faute, l'état français devra expliquer pourquoi deux de leur concitoyens sont mort au public ! Ce n'est pas vous qui devrez aller expliquer aux familles comment nous avons laissé leurs proches être exécutés !! Car c'est bien de ça qu'il s'agit, d'une exécution !! Je ne nie pas que les terroristes en sont responsables mais vous n'êtes pas innocent Monsieur Webb !! A partir de cet instant, vous n'avez plus le droit de donner des ordres impliquant des citoyens français sans mon accord. Est ce que c'est clair ? "

A.J , pendant tout ce monologue , regardait avec attention Clay et réalisa d'un seul coup qu'il n'avait jamais vu le jeune agent aussi touché par une engueulade. D'habitude il se fichait comme d'une guigne de ce que l'on pouvait penser de lui, ou de ses actes... Une fois que Leboeuf en eut terminé, Clayton Webb ne prononça que peu de mots avant de quitter le bureau d'un pas plus lourd que d'habitude :
-" Je n'avais pas le choix . Nous avions besoin de temps : nos informateurs vous ferons parvenir dans quelques minutes par fax tout ce que nous avons sur les terroristes . "
Il ajouta d'une voix légèrement plus basse :
-" je suis navré pour les otages mais il y avait 300 passagers à prendre en considération, pas deux. "
Il referma la porte derrière lui , doucement. A.J qui se tenait devant la fenêtre réalisa que Clayton Webb avait un cœur ... l'ancien SEAL n'en revenait pas. Mais il ne s'attendait certainement pas à voir, depuis sa position derrière la baie vitrée, le jeune agent envoyer de colère son portable se fracasser par terre.

Il s'excusa auprès de Rochard et de Leboeuf et partit le rejoindre rapidement. A force d'avoir sous ses ordres une centaine de personnes depuis des années, il savait quand les gens avaient envie de parler de choses plus personnelles. Les deux français remarquèrent à peine que l'admiral les quittait : ils étaient encore sous le coup de la colère même s'ils commençaient à comprendre ce que Clayton Webb avait fait et pourquoi il l'avait fait. Webb regarda d'un air furieux A.J quand celui ci s'approcha de lui et parla entre ces dents :
-" qu'est ce que vous faites là, A.J. ? Vous voulez encore me casser le nez ? Je ne veux pas vous parler !! Fichez moi le camp !! "
A.J. répondit d'un ton un peu plus ferme : " Vous ne pouvez pas me donner d'ordre, Webb !! alors je reste ! " Clayton Webb lui lança un regard noir et lui dit :
- " vous voulez rester très bien, mais je ne suis pas obligé de vous parler !! " Pendant les minutes qui suivirent, un silence oppressant les entoura... on aurait entendu une mouche voler .
Puis A.J. dit plus doucement :
- " Qu'est ce qui se passe , Clay ? Pourquoi cette affaire vous touche - t' elle à ce point ? " Webb répliqua un quart de secondes plus tard :
- " J'ai tué deux personne , ca ne vous suffit pas !! "

L'admiral fit un petit sourire triste et dit :
-" C'est triste à dire mais s'il y a bien quelqu'un qui est immunisé, du moins autant qu'on peut l'être, c'est bien vous ! Vous êtes Clayton Webb,un agent de terrain de la CIA, pas n'importe quel quidam, ne l'oubliez pas. Vous avez supervisé nombre d'opérations où des hommes sont morts, qu'ils soit civils ou non... vous vous êtes même tué vous même... alors ne me racontez pas de bobards !! je veux savoir ce que vous nous cachez depuis le début. Il est temps que vous cessiez de porter le monde sur vos épaules, Webb ,sinon vous ne ferez pas de vieux os !! "
-" Je vous remercie de votre sollicitude admiral mais vos conseils ne me semblent pas très judicieux : jusqu'à présent, mon attitude m'a permis de rester en vie... alors ne vous en faites pas pour moi. " La réponse de Webb avait resonnée ironiquement aux oreilles de A.J.

Avec le temps, il avait compris que Clayton Webb utilisait le sarcasme et l'ironie pour ne pas montrer aux gens qu'il était un homme comme un autre, un homme avec des faiblesses comme tout le monde. Mais A.J ne laissa pas tomber : il n'était pas devenu le JAG en apprenant à laisser tomber et peu à peu il brisa toutes les défenses que Clayton Webb s'étaient construites. 30 minutes environ après le début de la conversation et alors que les réparations sur l'avion commençait en Crète, Webb murmura :
-" Un agent sous ma responsabilité est dans l'avion. La Compagnie l'a rapatrié après qu'il a permis grâce à son travail sous couverture depuis cinq ans de démanteler trois cellules terroristes qui étaient sur le point de pénétrer aux Etats-Unis. Sa vie est en péril si les terroristes réalisent qui il est. " Puis il rajouta d'une voix où pointait la colère :
- " Ca y est . Vous êtes content : vous avez réussi a faire craquer un agent de la CIA ! "
L'admiral resta sans voix pendant une minute environ puis ajouta dans un chuchotement : " Vous ne m'avez dit que ce que vous avez bien voulu me dire Clay alors ne vous mettez pas martel en tête et ne vous inquiétez pas, tout se passera bien. " Puis d'une voix plus assurée, il lui annonça qu'il allait communiquer ces nouveaux renseignements à Rochard et Leboeuf. Il fallut quelques minutes à Clayton Webb pour réaliser ce qui était en train de se passer sous ses yeux. Il se précipita à la suite d' A.J. Chegwidden en hurlant :
-" A.J. c'est confidentiel ! vous ne pouvez pas... A.J. c'est classé secret défense ! ! ! ...A.J ! " Mais il était trop tard, l'admiral avait pris sa décision et il poussa la porte du bureau de Rochard. Il expliqua la situation aux deux hommes tandis que Webb tentait désespérément de le faire taire en lui rappelant toutes les trois secondes que : " C'ETAIT CONFIDENTIEL ! ! en hurlant comme un dément "

Retour aux fanfics