Mostly Trials

Une histoire de Nancy, traduite par Mary P. MacAlister

 

 

Les personnages de JAG n'appartiennent ni à l'une ni à l'autre, tout ceci n'a qu'un but récréatif. Les notes du traducteur sont signalées par des NdT. Traduite avec l'aimable autorisation de l'auteur, la version originale est disponible sur le site exlibris.

 

Six semaines après la naissance d'Abby Roberts

1200
JAG HQ

- "Allez Harm, Bud et Harriett ont vraiment besoin d'être un peu tout les deux, sans les enfants. Rappelle toi ce que tu as dit après avoir gardé AJ quand Abby est née."

- "Je sais mais de là à garder deux enfants de moins de trois ans pendant UNE journée ENTIERE ? Et on ne pourra pas aller à mon appartement, ils réparent les canalisations d'eau, c'est inhabitable."

- "Arrête ça Flyboy, je t'ai déjà dit que tu pouvais t'installer sur mon canapé pour le week-end. Et de toute façon cette fois je serais avec toi."

- "Oooh, je me sens mieux, maintenat que je sais que Dr. Spock, le Marine vient avec nous ... Et je ne crois pas que Brumby apprécie seulement l'idée de me trouver sur ton canapé."

Mac lève les yeux au ciel et ignore la dernière partie de mon commentaire : "Alors, tu va m'aider ?"

- "OK, d'accord, mais je parie que cette expérience t'ouvrira les yeux Mac ..."

- "Bon, j'appelle Harriett tout de suite, note le : ce samedi, on passera la journée au parc, celui qui a des toilettes publiques. Rappelle toi : tu es accompagné par un marine, et les marines sont toujours prêts. Elle s'éloigne, de sa démarche "Semper Fi" [ NdT : Semper Fi, toujours fidèle en latin est la devise du Corps des Marines].

On verra bien ...

Chambre de motel, quelque part près de l'appartement de Harm.

Je me réveille ... mais je ne veux pas encore ouvrir les yeux, après l'atroce nuit que je viens de passer sur un matelas affreusement inconfortable. J'aurais dû accepter l'offre de Mac et dormir sur son canapé, c'est sûrement plus confortable que ça. Un bruit à l'extérieur de la chambre attire mon attention. Oh, génial, il pleut. J'attrape le téléphone et compose rapidement le numéro de Mac. Avant qu'elle n'ai le temps de dire quoi que ce soit je grogne : " Mac, il pleut. "

- "Harm ?"

- "Tu as dit que tu serai prête, alors c'est quoi le plan B ?"

- "Calme toi, tout est sous contrôle"

Là, quelque chose me noue l'estomac.

- "Viens me chercher à 1030, j'ai appelé Harriet, elle était toute excitée, elle m'a dit qu'elle ferait déjeuner les enfants tôt, mumura-t-elle en confidence dans le téléphone."

- "D'accord répondis-je un peu faiblement, alors que le tonnerre grondait dehors."

1030
Appartement de Mac

- " OK, quel est le plan B ? "

- " T 'en fait pas, on va passer une super journée, tu va voir. " Elle me tapote le genou.

Les plus grandes batailles ont été perdues du fait d'un excès de confiance ...

1100
On quitte le domicile des Roberts

On sourit en saluant de la main l'heureux couple, les deux petits Roberts sont bien installés et attachés dans leurs sièges . Comment Harriet et Bud arrivent à faire ça aussi vite ! Vous savez ce truc des sièges auto ?

- "Où on va ?" demandai-je à notre Gentil Organisateur désigné.

- "Au cinéma Multiplex."

J'évite de justesse d'écraser la pédale de frein, et me tourne, choqué, vers Mac : "Mac, ne me dit pas que nous emmenons au cinéma un bébé et un gamin de 2 ans ... tu n'a jamais été dans une salle où un bébé s'est mit à pleurer ! C'est pas sympa comme endroit, les spectateurs complotent dans le but avoué de torturer les parents... et de la façon la plus douloureuse longue et cruelle possible ! !"

- "Contente toi de conduire" dit elle, un mauvais sourire aux lèvres.

On arrive au cinéma, et j'aide Mac à sortir AJ et Abby de la voiture. On entre.

Mac va au guichet, pour acheter les ticket : " Deux adultes et deux enfants de moins de trois ans pour Winnie L'Ourson le film."

C'est une blague, elle rigole, obligé. Je jette des regards inquiets autour de moi, espérant ne voir aucune connaissance. J'ai été assez humilié et ce pour ma vie entière la dernière fois que j'ai fait du babysitting.

Nous nous installons dans la salle et Mac suggère que je ressorte acheter du popcorn et quelque chose à boire.

Alors que j'étais debout devant le stand de nourriture, j'entends des voix familières ... Je ne ferais jamais un bon criminel, je me fais toujours attraper. Tuna, Boomer, Skates, Keeter, sont tous en rang d'oignon derrière moi. [NdT : les membres de l'escadron de Harm sur le Patrick Henry]

Keeter, Tuna, Boomer et Skates finissaient de commander et je suis obligé de m'arrêter pour dire bonjour.

- "J'ai esayé de t'appeler quand on est arrivé en ville la nuit derrnière mais je tombai tout le temps sur ton répondeur" explique Tuna. Je leur fait part des problèmes de canalisation de mon immeuble et que j'ai du passer la nuit à l'hôtel la nuit derrnière.

Keeter se contente de grogner : "Ouais c'est ça..."

- "On va voir En Pleine Tempête, tu veux venir avec nous ou tu es ici avec quelqu'un de ... spécial ? rajoute Keeter, notant les cochonneries que j'ai en main, sachant que je ne mangerai jamais ça."

"Hum, et bien en fait, je suis ici avec quelques amis et on regarde un autre film. " J'espère qu'ils se contenteront de ça , qu'ils rentreront dans leur salle, et que je pourrai re-rentrer voir ce film d'ours sans être vu."

Jusqu'à présent je n'ai eu aucune chance ... pourquoi espérer que cela change ... ?

"On les connaît ?"

Je mens : "non"

Je voulais essayer de leur dire mais, je ne pense pas qu'ils me croiraient. Et de toute façon ils penseraient que Mac et moi ... vous savez.

- "Pourquoi on se retrouverai pas après les films, on irait prendre quelques bières et quelque chose à manger." Suggère Boomer, les autres sont enthousiastes.

- "J'ai promis de rentrer tôt ... peut être une autre fois."

Ils sourient, tous, comme si j'allai ... mais je ne vais pas. Qu'ils croient ce qu'ils veulent.
Je reste là, debout, sans savoir quoi faire, ils restent là debout à attendre Dieu sais quoi ... On a l'air d'un groupe d'adolescents à leur premier bal attendant de voir qui sera le premier à vouloir dancer. Et je commence à imaginer Abby en train de hurler et AJ courant dans les travées de la salle, alors je me décide enfin et choisi de porter secours à Mac. Pendant que je traverse le hall en direction des salles j'entends Tuna demander : " Quel film tu va voir ? "

Je respire un bon coup et me tourne vers la salle où l'on passe " mon " film.

" Winnie l'Ourson " s'écrie Keeter, et il s'écroule de rire.

Entre deux sanglots de rire, Boomer parvient à articuler : " Tu les prends au berceau maintenant Harm ! "

Tous les autres, n'essaient même pas d'essuyer les larmes de rire qui leur coulent sur les joues.

C'est certain, je vais être dans le " Navy Times " de cette semaine... en entrant dans la salle j'essaie d'imaginer quel sera mon nouvel indicatif de vol. Les rires me poursuivent encore un peu lorsque,de la porte entrouverte, les autres entendent le thème musical de Winnie l'Ourson.

Je retrouve nos places et Mac me lance son regard genre "où étais-tu bon sang" en guise de bienvenue. Je lui passe le popcorn, le chocolat aux raisins et les coca qui m'ont coûté toute la dignité que j'ai eu, il y a longtemps, en tant que pilote dans l'aéronavale. Après quoi, je me répands dans mon fauteuil, tel l'homme défait et vaincu.

AJ a l'air de s'intéresser au film et Abby dort tranquillement dans les bras de Mac. Je me renfonce dans mon fauteuil, et le manque de sommeil de ces derniers jours me fait sombrer dans un sommeil réparateur alors que Tigrou et Winnie dansent sur l'écran.

"Harm, Harm, réveille toi" ordonne Mac en me secouant le bras.

Encore à moitié endormi je répond : "quoi ? ?"

"Où est AJ ?" elle me serre le bras à s'en faire blanchir les jointures.

J'ai déjà vu ça ... La dernière fois qu'AJ a disparu, je l'ai retrouvé debout sur le plan de travail de ma cuisine. La peur me retourne l'estomac. J'imagine déjà AJ kidnappé, sa photo sur des tonnes de briques de lait. Je me lève et jette un regard circulaire, les spectateurs me hurlent de m'assoir, enfin, j'aperçois quelque chose qui bouge entre les rangées de fauteuils.je pousse un soupir de soulagement en appercevant AJ. Je le prend dans mes bras, hésitant entre soit l'embrasser soit l'enguirlander.

- " Le sol est dégoutant Harm, emmenons le se nettoyer aux toilettes." dit Mac.

Comme nous nous dirigeons vers la sortie, les gens nous fusillent du regard. A la lumière du hall, je remarque qu' AJ a du chocolat tout autour de la bouche et du raisin (rouge !) plein sur son T-Shirt. Noon, Mac ne lui a sûrement pas donné cette boîte de chocolats aux raisins et une espèce de boisson de couleur rouge ... si ?

De retour dans la salle, j'entend Abby pleurer, inconsolable, alors que Mac tente vainement de la calmer à l'aide d'une tétine. Les autres spectateurs tentant de regarder le film, arment vers nous tout un tas de dagues, lances, couteaux et autres batteries de missiles, je suggère donc à Mac d'offir un biberon à Abby, pour la faire taire.

Mac me lance un regard qui aurait pu geler l'enfer lui-même, sans protester, je me rencogne un peu plus dans mon fauteuil pour me "mettre à couvert" Je me demande si nous arriverons à quitter le cinéma vivants.

Finalement, Mac décida de faire une retraite stratégique vers la sortie, Abby sous un bras et le sac de couches sous l'autre. On ne les a pas revues avant la fin du film.

Note au marine : Je te l'avais bien dit.

Nous sortons du muliplex et nous dirigeons vers la voiture, en silence... Mac attache Abby dans son fauteuil et j'attache AJ dans le sien. Mac et moi entrons dans le monospace et claquons nos portes, je sors du parking, en silence.

Pour m'arrêter quelques instants plus tard sur le bord de la route lorsque j'entends AJ tousser comme s'il allait rendre. Je saute du monospace et sors AJ de son siège, juste à temps pour le voir vomir et mettre du raisin coloré de rouge partout sur le siège arrière de ma voiture adorée. Je console AJ, mais il a l'air d'aller bien ... par contre mon siège, lui, est en phase terminale.

- "Tu n'aurais pas du acheter ces chocolats au raisin." grogne Mac d'un ton accusateur.

- "Et qui c'est qui les lui a donnés ? Et d'où sort cette boisson rouge ?" demandai-je de ma plus belle voix de procureur.

- "Pendant que tu faisais la sieste, devant le film, AJ a eu faim il y avait ce punch aux fruits rouge et les chocolats aux raisins, pour festin."

- "C'est le cas de le dire, un vrai festin !"

Je serre les dents, histoire de m'éviter de dire quelque chose qui risquerai de me mener droit à la cour martiale.

Note au marine : Ne jamais donner de boissons rouges ou de trucs couverts de chocolats aux jeunes enfants.

Samedi
1500
Monospace de Harm

- "Ou veux tu aller ?"

- "J'ai un peu faim, on a pas mangé toi et moi."

Je n'ai pas très faim personnellement, après avoir nettoyé AJ et mon siège arrière. Mac prend note de mon hésitation : " Ou alors, on peut se balader dans le centre commercial pendant les trois prochaines heures."

Je tourne brusquement pour entrer sur le parking d'un petit restaurant dans l'enseigne proclame : restaurant familial. Mac farfouille dans le sac de bébé et me lance un T-shirt propre pour remplacer celui d'AJ qui ressemble à une veste de treillis ... mais rouge. Je le sort de son siège : " Monte les bras " Les petits bras se lèvent au dessus de sa tête d'un seule mouvement, je remplace vite fait le T-shirt sale. " Baisse les bras " AJ rigole et baisse ses bras, après quoi il recommence : se répétant pour lui-même : Monte, en montant les bras, ; Baisse, en baissant les bras. Il a l'air d'aimer ce nouveau jeu.

Note pour moi-même : Fait un jeu de tout, tu obtiendra bien plus de coopération

J'envoie à Mac le T-shirt souillé, qu'elle remet dans le sac de bébé après l'avoir rangé dans un sac plastique. Suite à quoi, elle farfouille encore un peu dans le sac, pour en sortir triomphalement un gobelet bizarre, avec deux anses et un couvercle en plastique agrémenté d'un bec. Elle sourit : " Je te l'ai dit : les marines sont toujours prêts "

Note pour moi-même : les marines savent vraiment préparer leur paquetage pour la bataille.

Je souris. C'est pas parce que le film a été une catastrophe que le dîner en sera forcément une aussi. Je récupère Abby pendant que Mac s'occupe d'AJ et se dirige vers l'entrée du restaurant. Dans ma tête j'entends le theme musical du film "Les dents de la mer" ... vous savez quand les mecs nagent tranquillement sans savoir que le grand requin blanc mangeur d'hommes s'approche d'eux ...

Nous sommes assis dans un coin, à une banquette, et on nous a prêté une chaise haute pour AJ. Abby dort profondément dans son siège de bébé, et j'attache AJ dans sa chaise.

Mac et moi commençons juste à consulter le menu quand AJ annonce : " Au pot "

Je me lève précipitamment attrape AJ, me rue vers les toilettes en lançant à Mac ma commande : une grande salade du chef, sans viande, avec une sauce barbecue à côté et une bouteille d'eau.

Nous sommes de retour 10 minutes plus tard après qu'AJ a décidé qu'après tout, finalement, il n'avait pas besoin d'aller au pot.

Mac tambourine impatiemment sur la table avec ses couverts. "Je n'ai pas encore passé la commande, ou est notre serveuse !"

"De quoi elle a l'air ?"

"Blonde décolorée"

Je scrute la salle et remarque la serveuse blonde décolorée, je lui fais signe de venir prendre la commande.

Arrivée à notre table, elle me sourit gentiment et lance un regard noir à Mac.

Après avoir commandé, Abby décide de se réveiller et commence à pleurnicher. Mac sort un biberon, et le lui donne à têter, apparemment elle était morte de faim. Mac la berce et lui sourit tout en lui donnant son biberon. Si j'avais un appareil photo, j'immortaliserais le moment. Abby vide son biberon, Mac la met contre sa poitrine et lui tapote le dos pour lui faire faire son rot. Soudain, un "burp" trop fort pour une aussi petite personne s'échappe de la bouche du bébé. Le visage de Mac est un masque de dégoût. Elle me tend la gamine, il y a du lait à moitié digéré partout sur son T-shirt.

Elle prend une grande inspiration et se rend aux toilettes. J'ai terriblement envie de rire. Mais les conséquence d'un tel laisser-aller pourraient être mortelles.

Serveuse-blonde-décolorée revient avec nos boissons. Elle me regarde et puis regarde les deux têtes blondes (au sens propre) assises à côté de moi. " Vous savez quoi ? Vos enfants ressemblent vraiment pas à votre femme. "

J'allai commencer à lui expliquer, mais au lieu de ça, je lui fais signe de se pencher plus près et je lui chuchote : "En fait, j'ai eu une aventure et ma femme n'en sais rien, ces gosses sont pas vraiment les siens, mais elle se doute de rien. " Je lui fait un clin d'oeil.

Blonde-décolorée acquiesce et fait le geste "bouche cousue" Elle me retourne mon clin d'oeil et murmure "Vous pouvez me faire confiance"

Je pense qu'il y a autre chose chez elle qui est décoloré.

AJ, muni de deux cuillères, tape joyeusement sur la tablette de sa chaise haute quand Mac réapparaît. Elle porte son T-shirt devant-derrière et le dos est complètement détrempé à l'endroit où elle a tenté de nettoyer le lait. Elle me regarde, me mettant au défi de dire quelque chose.

Note au marine : Toujours prendre une serviette à mettre sur l'épaule pour pouvoir faire roter le bébé.

Blonde-décolorée reviens avec nos plats et je me rend compte que j'ai faim. Juste quand j'allai avaler ma première bouchée, Abby recommence à pleurnicher de plus plus fort jusqu'à atteindre des fréquences à faire se briser le verre. Je regarde Mac, qui tient son Hamburger à quelques centimètres eulement de sa bouche. "Plus de biberons"

Connaissant l'appétit légendaire de Mac, je décide de passer à l'action : je prends Abby dans mes bras et me dirige vers la sortie sous les vivats des autres clients. Je fais le tour du restaurant jusqu'à ce que la petite s'endorme. Et puis je re-rentre, juste à temps pour voir AJ debout sur sa chaise, les mains sur les hanches et qui hurle "Nooooooooooooon", Mac est à côté et lui demande gentiment de s'assoir.

Je regarde s'opérer la transformation de la "Douce et Souriante Sarah" en "Maman, le Devil Dog Marine" [NdT le Devil Dog est la mascotte du corps des marines, on dit d'un marine qu'il est Devil Dog quand il est féroce ou particulièrement hargneux]. Elle se lève, les yeux dans les yeux d'AJ, à à peine quelques centimètres de lui : "Tu va t'asseoir jeune homme et MAINTENANT, est ce que c'est bien COMPRIS ?" ordonne-t-elle avec son ton "pas de prisonniers". AJ retombe dans sa chaise, sans un mot, comme toutes les autres personnes de la salle.

Je me glisse dans le coin, en faisant attention de ne pas réveiller "le géant endormi" et commence à manger.

AJ s'ennuie à nouveau et commence à avoir la bougeotte. J'attends la réapparition de "Maman, le Devil Dog Marine", mais au lieu de ça, Mac commence à chanter "l'araignée Tipsy" version complète avec les gestes et tout. AJ éclate de rire et essaie de chanter en même temps que Sarah, en copiant les gestes. Je me relaxe, soulagé à l'idée que nous n'auront pas droit à une seconde bataille de volontés. A la fin de la chanson, AJ réclama : "Chante encore."

Et la comptine fut chantée et chantée et chantée encore ... un couple assis à côté de nous, me regarda avec compassion et sortit. Ca me rappelle mes voyages avec l'équipe de base-ball au collège, quand on chantait " 99 bouteilles de bière sur le mur " Je suis sûr que je chanterai cette chanson sous la douche, que je fredonnerai l'air dans l'ascenseur et que je la rêverai la nuit... les 99 couplets.

Je regarde ma montre, il est temps de rendre les deux terroristes à leurs parents. On charge le tout, et en route pour la résidence Roberts.

Bud et Harriet nous attendaient dans l'allée, ils nous remercièrent à peu près 10 fois. "On a eu une excellent journée ! Vous savez ce qu'on a fait ? Harriet sourit -Je ne suis pas sûr de vouloir le savoir- D'abord, Bud et moi avons fait la sieste, la première fois qu'on fait la sieste tous les deux en même temps depuis 6 semaines, et ensuite, on est allés dîner dans un vrai restaurant, avec des nappes et des verres en cristal." Et là, j'ai su exactement de quoi elle voulait parler.

Mac me fait un grand sourire comme pour me dire "La mission est un succès"

On arrive chez Mac tard et elle insiste pour que je monte prendre un café. J'ai besoin de caféine. Je m'écroule sur son canapé. " Mac, tu as de l'aspirine, j'ai un mal de dos atroce, je crois que j'ai dû mettre et sortir AJ de ce siège auto à peu près un million de fois aujourd'hui. "

Elle me lance le tube d'aspirine et apporte deux verres d'eau et s'assoie à côté de moi. Je sors deux pastilles et vais pour replacer le bouchon, mais Mac m'arrête : "attends, j'en ai besoin de deux aussi." Elle se masse le front et je lui met deux tablettes dans la main. Nous avalons nos deux aspirines et elle renverse la tête en arrière.

Nous sommes tous les deux complètement crevés, les yeux fermés, vautrés sur le canapé.

- "Alors, comment c'était ?"

- "Qu'est ce que tu veux dire ?"

- " De jouer à la maman toute la journée ?" Je souris

Elle soupire, et sans ouvrir les yeux ni bouger, répond : "Tu sais, si les couples signaient un contrat de pré mariage disant que si ils ont des enfants et qu'un des partenaires veuille partir pour une raison quelconque, ce partenaire devrait prendre les enfants avec lui, ce genre d'arrangement diviserait sûrement le nombre de divorces par 2."

Je souris, "Au moins" dis-je. Je renverse la tête en arrière sur le sofa et ferme les yeux.

- "Mac ?"

- "Ouais"

- "Je crois que je vais accepter ton offre de dormir sur ton canapé."

- "Je croyais que tu avais peur que Mic puisse passer et ne pas aimer ça ?"

- "Jingo montera la garde à la porte, lui et moi partageons les mêmes sentiments à propos de Mic"

- "Harm ?"

- "Ouais"

- "Si on se retrouve à faire ce deal du bébé dans 5 ans, promets moi que tu ne partira pas."

- "Tu promets aussi ?"


- "Oui"

- "Vendu"

- "Vendu"

- "Mac ?"

- "Ouais"

- "Tu sens le lait aigre"

- "Mince, Harm, je parie que tu dis ça à toutes les filles."

- "Seulement toi."

- "Bonne nuit Harm."

- "Bonne nuit Mac."

Lundi 0800
QG du JAG

- "Tenez l'ascenseur"

Galindez, Carolyn Imes, l'Amiral, Mac et moi entrons dans l'ascenseur.

L'Amiral nous salue d'un signe de tête, se reprend et nous dévisage : "Capitaine, Colonel, vous avez dû avoir un sacré week-end, vous avez des mines terribles."

Je jette un oeil à Mac, occupée à compter les boutons de l'ascenseur.

- "Tenez l'ascenseur" fit la voix de Bud.

"Monsieur Roberts, c'est bon de voir que quelqu'un a profité de son week-end."

"Oui Monsieur, Harriet et moi avons eu un excellent week-end, ça ne nous était pas arrivé depuis des mois. Le capitaine et le colonel se sont occupé des enfants pour nous."

Pendant que l'ascenseur montait les étages, "on" étouffa quelques gloussements. L'Amiral hausse les sourcils et supprime un sourire.

"Oh, et colonel, Harriet dit que P'tit AJ chante encore cette chanson que vous lui avez apprise : "L'araignée Tipsy" avec les gestes. Mac lance un regard véritablement meurtrier à Bud et je camoufle mon rire sous une quinte de toux.

L'Amiral se tourne vers Mac et sourit : "Colonel, il faudra nous faire l'honneur de nous chanter cette comptine". Les gloussements se transforment en rires discrets.

Les 99 couplets ajoutai-je alors sans pouvoir m'empêcher plus longtemps d'éclater de rire. Je ne serai pas le seul à avoir l'honneur d'un article dans le Navy Times ... C'était son idée.

A suivre dans Mostly Errors

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