Mostly Errors

Une histoire de Nancy, traduite par Mary P. MacAlister

 

 

Les personnages de JAG n'appartiennent ni à l'une ni à l'autre, tout ceci n'a qu'un but récréatif. Les notes du traducteur sont signalées par des NdT. Traduite avec l'aimable autorisation de l'auteur, la version originale est disponible sur le site exlibris.

 

 

L'araignée Tipsy, monte à la gouttière,
tiens voilà la pluie
Tipsy tombe par-terre ...
Mais le soleil, vient chasser les nuages ...

Et, l'araignée Tipsy, monte à la gouttière ....

Je savais que j'allais chanter cette chanson. Sous la douche, dans l'ascenseur, même dans mes rêves ... et maintenant dans ma voiture.

Je souris à part moi, en me rappelant ce Devil Dog Marine, en train de chanter ça, avec les gestes, encore et encore pour calmer le petit A.J au restaurant.

Le jour où Abby Roberts ai née, ma vision des choses, de la vie en général a changé, et aujourd'hui, c'est son premier anniversaire. Je souris encore en me rappelant toutes les aventures qu'AJ, et plus tard AJ et Abby, nous ont fait subir à Mac et moi.

Ses mots résonnent dans ma tête : " Si on se retrouve à faire ce deal du bébé dans 5 ans, promets moi que tu ne partira pas. "

J'ai répondu : " Est-ce que tu promets aussi ? "

- " Oui "

- " Vendu "

- " Vendu "

Je soupire. Le problème, c'est qu'on ne pourra pas mener le marché à bien. Deux semaines après cette inoubliable journée de babysitting, Mac s'est vu offrir un poste qu'elle ne pouvait pas refuser : commandant en second d'une base de l'USMC, une base qui se trouve être à moitié à l'autre bout du pays. Elle a travaillé dur pour gagner le respect qu'une telle position offre et elle se le doit à elle même, à elle et à toutes les femmes militaires qui se battent pour qu'on reconnaisse leurs capacités. A la fin de la troisième semaine, elle était partie.

Je l'ai appelée pour savoir si elle allait pouvoir venir pour la fête d'anniversaire. A.J lui manque a-t-elle dit, et elle a promis de venir pour l'anniversaire d'Abby. Harriett a appelé aussi, mais Mac avait trop de boulot et finalement, elle a dit qu'elle ne pourrait pas venir aujourd'hui. J'étais déçu.
Mais les rumeurs disent que Brumby ne supporte pas la situation : il serait rentré en Australie et Mac et lui auraient rompu leurs presque-fiançailles, tout ça avait semble-t-il avoir avec le fait qu'elle avait trop de travail et pas de temps à accorder à leur relation.

Je me surprend à passer de plus en plus de temps en compagnie de mes filleuls, la dernière fois que Keeter est venu me rendre visite, je l'ai piégé en le convaincant d'emmener A.J voir le nouveau film Tigrou. Il s'est avéré qu'il y a prit plus de plaisir qu'A.J. Il me fit don, solennellement, d'un nouvel indicatif de vol : Tigrou. Une faveur que je lui retourne en l'appelant Winnie L'Ourson, je pense que ce surnom lui va bien.

Je m'engage dans la rue où vivent Bud et sa famille. Alors que je me gare près de leur maison, je remarque l'absence de la coccinelle de Bud, mais le minivan d'Harriett est là. Je m'extrais de mon siège et attrape les cadeaux pour AJ et Abby, sans oublier ceux que mac m'a fait passer par la poste.

Je frappe à la porte et tourne la poignée sans attendre. Harriett me crie d'entrer. Abby et elle sont dans la cuisine.

-" Où est Bud ? " demandais-je en me baissant pour embrasser Abby. Elle relève la tête et sourit, elle a la bouche couverte de glaçage. Tout comme sa figure et ses mains couvertes, elles aussi, d'un glaçage rose. Elle me tend les bras pour que je l'attrape. Je lui souris : " Tu es trop sucrée pour moi ".

" Bud est sortit acheter du charbon de bois, il sera de retour dans une minute. ". Harriett sourit et continue de décorer le gâteau d'anniversaire avec le glaçage rose. " Abby, m'aide pour les décorations, oncle Harm " et elle rit.

- "Je ne sais pas pour le gâteau, mais elle fait du très bon travail pour se décorer elle-même. " Abby m'enfourne son doigt pelin de glaçage dans la bouche : " Mmmmmmmh " elle répète après moi : " mmmmmmmhh " et nous éclatons de rire.

Je regarde autour de moi : " Où est A.J ? "

- "Oh, il est au salon, il ne voulait pas décorer de gâteau aujourd'hui "

Je me dirige vers le salon, tout est calme. Soudain, j'ai un mauvais pressentiment, le même genre que j'ai déjà eu en me rendant compte qu'AJ ne faisait pas de bruit. La première fois je l'avais retrouvé debout sur le comptoir de ma cuisine, en train d'essayer d'attraper des casseroles et prêt à tomber. La seconde fois pendnat le film, quand je pensais qu'il s'était fait kidnapper alors qu'il se baladait à quatre pattes entre les rangées de fauteuils. Je suis en tain de devenir un pauvre fou paranoïaque.

Je regarde partout dans le salon, en pensant qu'il m'avait surement entendu et jouait peut être à cache-cache. " Je vais te trouver AJ " dis-je, j'aurais du entendre un rire étouffé depuis le temps.

Je remarque que la porte qui mène à l'arrière de la maison est entre ouverte, il a dû aller dans le jardin. C'est clôturé.

Ce que je vit me terrifia plus que tout ce dont j'ai pu faire l'expérience dans ma vie, y compris mon crash. Pendant une seconde je restai pétrifié avant que mes réflexes prennent le dessus.

AJ flottait, sur le ventre, dans une petite piscine à boudins bleue. En deux pas j'étais au niveau de la piscine et j'avais attrapé le petit garçon, il était froid.

Je le dépose doucement sur la table de jardin, et crie en direction d'Harriett : " Harriett appelez le 911, Harriett "
Je commence le bouche à bouche, soufflant de l'air dans les petits poumons, entre les lèvres bleuies de froid d'AJ. Harriett est debout dans le chambranle de la porte, devant Abby, encore couverte de glaçage rose, choquée.

Je m'arrête, juste le temps de crier : " Lieutenant Sims, appelez le 911, c'est un ordre ! " Je sais qu'elle réagit comme toutes les mères, mais il faut qu'elle appelle les secours et le lieutenant de marine en elle, l'aidera à décrocher ce téléphone. Ce qu'elle fit.

Je continue le bouche-à-bouche, respire AJ, respire, oh mon Dieu, je t'en supplie respire. Encore, puis je donne un coup sur sa poitrine, espérant lui faire recracher l'eau de ses poumons. Lorsque l'eau commence à sortir, je le tourne rapidement sur le côté et commence le massage cardiaque, au loin j'entends une sirène. Merci mon Dieu. Je ne m'arrête pas. Quelqu'un me repousse. " C'est bon, on s'en occupe maintenant " l'ambulancier prend rapidement un pouls, écoute la respiration, on continue le massage cardiaque, l'ambulancier reprend le pouls : " j'en ai un ... faible. " Un second ambulancier ballonne A.J : " on doit l'emmener à l'hôpital : Georgetown Medical "

Je me tourne vers Bud et Harriet : Bud serre Harriet et Abby contre lui, il doit être le rocher auquel elles se raccrochent. Son visage est comme de la pierre, sans expression. Abby pleure, effrayée par les sanglots de sa mère.

" Quelqu'un peu monter avec nous " crie un ambulancier. Harriet est sous le choc, incapable de faire quoi que ce soit. Je prends Abby et attire Harriet contre moi. " Bud, allez,-y, je vous suivrai avec Harriet et Abby. " Il acquiesce et suit l'infirmier dans l'ambulance. Le camion démarre toutes sirènes hurlantes.

Je guide doucement Harriet vers la maison, jusqu'à la cuisine. Je jette un oeil aux alentours et trouve les clé du monospace et un sac de bébé, après une rapide inspection de la cuisine, je dirige Harriett vers la voiture et attache Abby dans son siège. Je ne cesse de me dire de conduire doucement, combattant ma volonté d'écraser les gaz pour arriver plus vite. Un autre accident serait catastrophique.

Je conduis par pur réflexes, je me sens engourdi.
Nous arrivons enfin aux urgences de l'hôpital et apercevons Bud. P'tit AJ a été transporté directement dans une salle et les portes sont fermées. Bud et Harriet s'accrochent l'un à l'autre comme deux âmes en perdition. Leurs yeux me disent qu'ils ne parviennent pas à y croire. Je me rend compte que je caressai inconsciemment les cheveux d'Abby qui se serrait contre ma poitrine. Je note les téléphones publics le long du mur et décide d'appeler à l'aide.

" Chegwidden "

" Amiral, c'est Harm, heu ... je suis ... à ... à l'Hôpital Georgetown Medical Center avec Bud et Harriett " je ne parviens pas à trouver les mots ...

" Capitaine, que c'est il passé ? " Les mots me ramènent à la réalité.

" A.J. a eu un accident, il est tombé dans sa pataugeoire et ... personne ne l'a vu et .. heu, et bien, il ne respirait plus. "

" Sydney et moi seront là dans 30 minutes "

Je décide de faire un autre appel : " Colonel Mackenzie ? "

" Mac "

" Harm ! Salut, je suis contente que tu appelles, comment est la fête d'anniversaire ? " Je peux voir son sourire à l'autre bout du fil ...

" Mac "

" Harm, tu as l'air bouleversé, dit moi ce qu'il se passe. " A présent je sens la tension et l'inquiétude de sa voix.

Je ré explique l'accident et Abby, sentant ma détresse, se met à pleurer.

" Je prend le premier transporteur qui part d'ici, dit à Bud et Harriet que je les aime et accroche toi Flyboy "

Je ferme les yeux et combats les sentiments qui risquent de prendre le pas sur ma raison.

Une infirmière se dirige vers moi, munie d'une serviette éponge mouillée : " j'ai pensé que cela vous serait utile " dit elle en commençant à nettoyer la figure d'Abby. Je réalise alors qu'elle est toujours couverte de glaçage rose ... tout comme moi.

Plus tard dans l'après midi
? ? GMT
Hôpital de Georgetown
Salle d'attente des soins intensifs

Je sais ce qu'est l'Enfer.

Je vois Harriet et Bud, et je sais que ce qu'ils traversent doit être l'Enfer des parents.

Un instant, la vie semble aisée et sans danger, l'instant d'après, elle se trouve incontrôlable...

Cela m'impressionne de voir comment une personne en entrant dans une salle peut par sa seule présence inspirer le respect et de ce respect, l'espoir. L'Amiral Chegwidden entre, et n'offre pas de paroles de réconfort hypocrites. Il se contente d'écouter et puis d'entourer Harriet de ses bras, pour la laisser pleurer sur son épaule. Il rencontre le regard de Bud, empli de peur et de culpabilité, et ne détourne pas le sien ... Je suis heureux et soulagé qu'il soit ici.

Sydney me prend Abby des bras et s'assoie en la berçant.

Pour je ne sais quelle raison, je me surprends à me rapeller mon premier accident de voiture. J'avais 16 ans, je rentrais à la maison après un match de basket, il faisait nuit et il pleuvait, j'ai fait de l'hydroplanning et j'ai fini dans un poteau. Ma courte vie a défilé devant mes yeux. Je n'étais pas blessé, seulement salement secoué. La police est arrivée et à appeler Frank et Maman. Embarrassé, j'attendais l'arrivée de mes parents, imaginant et craignant leur réaction. Je revois clairement, les phare de leur voiture qui stoppe à côté de moi, j'entends encore le son des portières s'ouvrant et se fermant, et surtout, je sens comme si c'était hier leur soulagement comme ils se précipitent vers moi et m'embrassent. Pas de morale de grand sermon sur ce qui venait de se passer ... simplement le soulagement et leur présence rassurante.

Je me lève et me mets près de Bud, qui regarde sans rien voir à travers la vitre. Je ne dis rien, j'espère qu'il sait qu'il n'est pas seul.

Un médecin entre dans la salle d'attente, vois notre groupe et nous fait savoir qu'il n'y a pas de changement dans l'état d'AJ, il nous encourage à ne pas perdre espoir. Mais il dit aussi que plus AJ restera inconscient longtemps, plus il risuqe d'y avoir de séquelles si il se réveille. Bud et Harriet pourront aller s'assoir à côté de lui dans un petit moment.

Alors que le docteur s'en va, Harriet est la première à la voir entrer dans la salle, Harriet se précipite vers son amie et sanglote à nouveau. Mac la soutient, lui permettant de pleurer tout son saoûl et la guide vers une chaise, pour lui permettre de s'assoir. La jeune femme sanglote à fendre l'âme en rencontrant les yeux de son amie : " c'est ma faute vous savez, j'aurais dû mieux le surveiller ... "

Avant que Mac ne puisse répondre, Bud vient vers elle et l'écrase littéralement sur sa poitrine, il pleure à chaudes larmes : " J'ai laissé la porte du jardin ouverte en sortant acheter du charbon ... pardon, je suis tellement désolée ... pardon. "

Ils viennent de se confesser leur pensées les plus pénibles ...

Tendrement, Harriet pose ses mains sur les joues de son mari et embrasse ses larmes.

La mère d'Harriet a peut être espéré à un moment, que sa fille épouse quelqu'un d'autre, mais elle me surprit lorsqu 'elle se leva marcha jusqu'à son gendre et caressa chacune de ses joues avant de les embrasser doucement. Et j'ai su de qui Harriet tenait toute sa compassion.

Je regarde Bud et Harriet se soutenant mutuellement, et je vois les parents d'Harriet accrochés l'un à l'autre, A.J a son bras autour des épaules de Sydney ...

Je me sens très seul.

Une infirmière demande à Bud et Harriet si ils peuvent venir aux soins intensifs, Harriet rejette machinalement ses cheveux en arrière et sèche ses larmes d'un revers de main. Après quoi elle farfouille dans le sac de bébé, pour en sortir le bien-aimé Winnie l'Ourson. Les Roberts ne vont nulle part sans Winnie l'Ourson.

C'est moi qui ait offert Winnie l'Ourson à A.J, enfin Mac et moi.

Je me souviens le lundi suivant le week-end où Mac et moi avons babysitté AJ et Abby...

Lundi 0800
QG du JAG

- "Tenez l'ascenseur"

Galindez, Carolyn Imes, l'Amiral, Mac et moi entrons dans l'ascenseur.

L'Amiral nous salue d'un signe de tête, se reprend et nous dévisage : "Capitaine, Colonel, vous avez dû avoir
un sacré week-end, vous avez des mines terribles."

Je jette un oeil à Mac, occupée à compter les boutons de l'ascenseur.

- "Tenez l'ascenseur" fit la voix de Bud.

"Monsieur Roberts, c'est bon de voir que quelqu'un a profité de son week-end."

"Oui Monsieur, Harriet et moi avons eu un excellent week-end, ça ne nous était pas arrivé depuis des mois. Le
capitaine et le colonel se sont occupé des enfants pour nous."

Pendant que l'ascenseur montait les étages, "on" étouffa quelques gloussements. L'Amiral hausse les sourcils et
supprime un sourire.

"Oh, et colonel, Harriet dit que P'tit AJ chante encore cette chanson que vous lui avez apprise : "L'araignée
Tipsy" avec les gestes. Mac lance un regard véritablement meurtrier à Bud et je camoufle mon rire sous une
quinte de toux.

L'Amiral se tourne vers Mac et sourit : "Colonel, il faudra nous faire l'honneur de nous chanter cette
comptine". Les gloussements se transforment en rires discrets.

Les 99 couplets ajoutai-je alors sans pouvoir m'empêcher plus longtemps d'éclater de rire.

La Vengeance du Marine vint quelques jours plus tard.

J'entre dans mon bureau et y trouve un Winnie l'Ourson en peluche assis sur ma chaise. Je m'en empare, cherchant une note, un mot, quelque chose, quand j'entends quelqu'un se râcler la gorge : " Excusez moi Monsieur, des visiteurs attende pour vous voir mais si vous êtes occupé, je peux leur dire de revenir plus tard " dit Gunny [NdT : Gunny, surnom donné au Gunnery Sergent -Sergent Artilleur-] Galindez, sans l'ombre d'un sourire. Je lève les yeux à temps pour voir le flash d'un appareil photo : Mac souriait " j't'ai eu ! ". Tout ça suivit d'un grand éclat de rire comme Keeter, Tuna, Skates et Boomer passent la tête par la porte de mon bureau.

Quand Bud se montra pour faire son enquête, je lui tend la peluche, afin de faire cesser toute plaisanterie sur le sujet, les mebres du personnel commençant à dangereusement s'agglutiner devant mon bureau : " Bud, Mac et moi avons un petit souvenir pour A.J"

... Je ris doucement, le souvenir s'efface, je suis toujours aux soins intensifs. Tout semble calme, et je décide d'aller sur le balcon. Je m'appuie lourdement sur rampe et regarde sans le voir le ciel à présent bleu nuit.

" Harm ? ... Tu vas bien ? " Elle s'appuie à la rampe à côté de moi et passe son bras autour du mien.

" Tu sais ? ... je pensais ... je suis heureux ... que Bud et Harriet m'aient permis de faire partie de la vie de P'tit A.J ... ....... Quoi qu'il arrive ... "

Je ne pus dire un mot de plus.

La nuit
Hôpital de Georgetown
Sur le balcon, à côté de la salle d'attente des soins intensifs

Un noeud dans la gorge, je déglutit difficilement et évite de rencontrer le regard de Mac : " Je peux encore voir ... sentir son pauvre petit corps, il était si froid ... " Les larmes coulent de mes yeux. " Si seulement j'étais arrivé quelques minutes plus tôt : jaurais pu appeler avant de partir, demander si ils n'avaient besoin de rien, j'aurais pu acheter le charbon ... " Je secoue la tête, impuissant.

Je sens ses bras qui m'entourent et qui me serrent fort. Elle sent bon.

" Je suis content que tu sois là, j'avais besoin de toi " lui murmurai-je à l'oreille, mon visage dans es cheveux. Elle me repousse doucement, ses yeux rencontrent les miens et je vois les larmes qui coulent le long de ses joues.

" Harriet et toi vous m'avez pratiquement supplié de venir à la fête d'anniversaire d'AJ ... je n'ai pas trouvé le temps ... mais quand il ... j'ai trouvé le temps quand ... "

Elle refoula un sanglot et continua doucement " je n'ai pas les bonnes priorités ... je ne me donne pas de temps pour ce qui est le plus important ! "

Je la tiens dans mes bras, et je comprends alors que dans mon esprit me reviennent des souvenirs, des images, des pensées de mon retour en service actif en tant que pilote. C'était quelque chose qu'elle devait faire.

" Tu m'as manqué Harm "

Nous restâmes debout accrochés l'un à l'autre un long moment, quand le bruit de la porte vient briser le charme. Un grand sourire éclairait le visage de l'Amiral : " Bud est sorti un peu plus tôt : P'tit AJ est réveillé. "

Nous marchons vivement vers la salle d'attente où Bud donnait les nouvelles que nous attendions désespérément depuis si longtemps : " Harriet lui parlait, on lui caressait les cheveux, et puis soudain, il s'est mit à pleurer, il avait les yeux toujours fermés et il disait " je veux mon papa et ma maman " Bud continuait son récit et les larmes coulaient sans retenue sur ses joues. J'ai dit " A.J papa et maman sont à côté de toi " alors il a finalement ouvert ses yeux et puis il a dit " je veux mon Winnie l'Ourson ".

A ces mots, chacun rit de soulagement et nous échangeons des embrassades.

Les parents d'Harriet décidèrent de ramener Abby à la maison, tendit que AJ et Sydney promirent de revenir le lendemain matin. Bud rejoint les soins intensifs pour être avec Harriet et AJ. Je décide de retourner sur le balcon avec Mac.

Debout, à un petit mètre l'un de l'autre, nous nous appuyons à nouveau sur la rampe les yeux dans le ciel étoilé. Les étoiles sont étonnamment brillantes, je m'en était pas rendu compte plus tôt... La chaleureuse compliité que nous avons ressentie tout à l'heure est remplacée par un silence inconfortable et gêné.

" Comment va Jingo ? " demandai-je tout à coup, sans savoir quoi dire d'autre.

" Ses amis de D.C. lui manquent " sourit-elle.

" Il manque à ses amis ... comme son maître "

" Je crois qu'il faudrait que je le ramène "

" Tu crois ? "

" On m'a offert un poste au Pentagone "

" Tu veux dire que tu vas abandonner ton boulot de super-marine-je-te-botte-les-fesses ? " Je prends un air choqué.

" J'ai mes priorités " dit elle en haussant les sourcils.

" Sarah ? "

" Ouais "

" Je voudrais renégocier notre marché de 'bébé dans 5 ans' "

" Ah oui ? " elle se fige.

" Je pense que nous devrions revoir notre timing "

" Ce qui nous mènerait à ... ? "

" Plus tôt "

" Plus tôt ? " Elle se rapproche de moi.

" ouais, on s'est promis de ne pas partir ... "

" J'ai pensé à ça ... "
" Ouais "

" Ouais, je pense qu'avant d'avoir 'notre bébé' ses parents devraient être d'accord pour faire certaines choses "

" Certaines choses " répéta-t-elle doucement

" Les parents de notre enfants devraient reconnaître qu'ils s'aiment "

" Ouais " dit elle seulement, souriante, ses yeux rivés aux miens.

" Les parents de notre enfant pourraient s'engager, parfois les sentiments peuvent s'avérer confus ... Tu dois faire des choix ... "

Elle rit doucement acquiesçant à ce que je viens de dire.

" Je pense que les parents de notre enfant devraient être ... mariés ? " dis-je plus comme une question que comme une affirmation.

Les larmes tombent doucement de ses yeux, elle est si près que je peux sentir son souffle sur mes lèvres.

Je murmure : " Vendu ? "

Elle réponds, sur le même ton : " Vendu "

Je me rapproche, touche doucement ses lèvres si douces ... et je l'embrasse, passionnément. Ce baiser, nous l'attendions depuis longtemps.

Les négociations sont terminées.

Je caresse son visage " on ferait mieux d'aller voir P'tit AJ avant de partir, peut être qu'ils nous laisseront entrer. "

" J'espère "

" Et tu pourras lui chanter cette chanson des marines "

Elle me regarde confuse " L'Hymne du Corps des Marines ? "

" Cette chanson d'araignée " Je me fends de mon plus beau sourire.

" Elle hausse les sourcils, dans un geste d'exaspération feint : " Seulement si tu chante avec moi Pingouin " [NdT : En anglais Squid, ce qui signifie calamar, est le surnom donné aux officiers de marines par les autres armes. En France, Pingouin est le surnom que l'on donne aux pilotes de l'aéronavale]

Je lui serre la main et sourit : " Les 99 vers, en entiers "

" Oh, et Sarah, je t'ai dit que j'était devenu bien plus efficace comme baby-sitter ? "

" Ah bon ? "

" Pendant que tu n'étais pas là, j'ai gardé Abby et A.J tout seul. "

" Non, je te crois pas, c'est pas possible " Elle me regarde, incrédule.

Je hoche la tête affirmativement

" Je suis impressionnée Flyboy "

" Je savais que tu le serai "

Fin


Harm and Mac sitting in a tree
K I S S I N G
First comes love,
Then comes marriage,
Them comes Harm pushing
A baby carriage.

 

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