Le Jardin Secret

Une histoire originale de Solen

 

 

Les personnages de JAG n'appartiennent pas à l'auteur mais à DPB, tout ceci n'a qu'un but récréatif. L'histoire est copyright son auteur et ne saurait être archivée ailleurs sans son consentement.

NdA : Bonne lecture à tous, commentaires bienvenus à cette adresse

Note du Webmaster : Allez, encouragez Solen, c'est ça première fanfiction !

22h00
Washington D.C

Aujourd'hui avait été une dure journée... comme toutes les autres d'ailleurs pensa le jeune homme tout en entrant dans un appartement sombre et vide. Beaucoup de gens avaient du mal a concevoir la difficulté que représentait son travail et tous les sacrifices qu'il demandait. Il était 10 heures et il venait juste de rentrer chez lui. D'un geste machinal, il accrocha son manteau au porte - manteau et vit son répondeur clignoter. 5 messages l'attendaient... et ben ils attendraient encore un peu décida-t-il.
Comme d'habitude, il n'avait pas eu le temps de manger : il avait à peine eut le temps de grignoter un donuts entre deux rendez-vous. Maintenant qu'il était chez lui, il aurait pu se faire à manger... un truc rapide au micro-onde, mais quand même un truc mangeable !
Il n'en avait pas le courage : il se déchaussa, enleva sa veste et s'écroula sur le lit. Il repensa à sa journée : 5 hommes étaient morts aujourd'hui et ils n'avaient pas pu l'empêcher... Il ne pouvait pas tout contrôler finalement... un petit sourire triste apparut sur son visage et il secoua la tête.
Juste avant de fermer les yeux, il réalisa qu'il n'avait pas écoute son répondeur... il verrait cela demain après tout cela ne devait pas être urgent sinon ils l'auraient contacter sur son portable.

Sa respiration devient plus régulière. Malgré son travail, il avait encore le visage d'un enfant quand il dormait. Le visage d'un enfant certes mais celui d'un enfant tourmenté.
Son sommeil se fit soudain plus agité : il faillit tomber de son lit et se mit à murmurer : " Papa, non... Papa n'y vas pas, s'il te plaît. " Ses cris se firent soudain plus forts et ses mouvements plus violents, il se mit alors à crier : " Papa ! Papa ! Reviens... Papa !
Le jeune homme finit par se réveiller en sursaut, il ne prit pas la peine d'allumer la lampe posée sur sa table de chevet. Il s "assit au bord de son lit, prit sa tête entre ses mains et se frotta le cou et finit par se lever tout en ayant un regard absent. Cela faisait maintenant dix ans que régulièrement il faisait ce cauchemar... il savait parfaitement qu'il n'arriverait pas à se rendormir avant 5heures du matin environ.
Il en avait pris l'habitude. Il se dirigea vers sa salle de bain, se passa un peu d'eau sur la figure et se regarda dans la glace.

Il sourit tristement au visage fatigué qui se tenait devant lui. Il examina d'un œil critique son visage. Il vit les légères cicatrices qui marquaient ses visages : celle en dessous du menton et celle plus récente à coté de son œil droit. Il vit aussi des yeux où ne brillaient aucune étincelle depuis fort longtemps... c'était un visage de solitaire, personne ne l'attendait quand il rentrait d'une enquête. Il avait toujours été d'une certaine façon un solitaire... même enfant... et cela ne c'était pas arranger avec le temps : peu de monde pouvait comprendre sa quête, peu de monde savait qu'au fond de lui sommeillait un petit garçon terrifié car son père n'était pas rentré à la maison et que désormais c'était lui l'homme de la maison. Il s'agissait bien d'une quête : il glanait ici et là quelques indices... et ce depuis une dizaine d'année. Il avait besoin de savoir . On ne lui avait pas donné assez d'informations... Il lui avait fallut quinze ans pour réaliser que s'il ne combattait pas ses vieux fantômes, jamais il ne pourrait vivre pleinement sa vie d'homme et c'est pourquoi il avait commencer ses recherches.

Quand tout cela serait fini, il pourrait enfin vivre sa vie. Sa vie... avec un sourire ironique sur le visage, il réalisa qu'elle se résumait pour le moment à peu de chose. Seul son travail comptait. Il avait bien quelques amis, pas beaucoup mais quelques uns quand même... mais personne n'avait jamais eu connaissance de son jardin secret et il s'assurerait que rien ne changerait. C'est dur de faire confiance aux gens quand on sait de source sur que quelqu'un dans votre entourage vous cache des choses sur la personne qui vous était la plus chère au monde. Il secoua la tête et éteignit la lumière. Il se dirigea vers son bureau, s'assit tranquillement et ouvrit l'un de ses tiroirs. Il en sortit une chemise à élastique bleue. Elle contenait un dossier de quelques pages. Il les connaissait par cœur. l'accident de son père ou le prétendu accident , les conclusions de la commission d'enquête ... mais il le relut encore une fois . Et s'il avait oublié quelque chose... il ne devait pas abandonner, il n'en avait pas le droit. Sa mère refusait d'en parler et même d'y penser : cela la faisait trop souffrir, alors elle avait accepté la version officielle même si au fond d'elle-même elle n'y croyait pas.

Pendant une heure, il feuilleta le dossier d'une dizaine de pages, 10 pages pour résumer la dernière mission de son père, 10 pages qui ne donnaient pas beaucoup de réponses.
Finalement, avec un petit soupir, il referma la pochette et la rangea à sa place dans le tiroir. Il retourna dans sa chambre, bien décider à se changer et à mettre quelque chose de plus confortable... la nuit allait être longue et il le savait. Il passa un vieux jean et un tee-shirt légèrement trop grand pour lui. Ainsi, il serait plus à l'aise pour ce qui allait suivre.

En revenant dans le salon, il se dirigea directement vers une photo d'un bateau qui était accrochée au mur. Il la regarda d'un air mélancolique. Dans le cadre, on pouvait voir un jeune garçon, de 8 ans environ, qui tenait la barre sous l'œil d'un homme _ sûrement son père _. Un sourire illuminait le visage du jeune garçon. A cette époque là, il pouvait encore rire se remémora le jeune homme... un mois après que cette photo a été prise, il devenait l'homme de la maison.
Il n'avait jamais refait de voile depuis ce jour là. Il avait 12 ans quand il était fait la promesse de ne jamais refaire de voile tant qu'il n'aurait pas trouver la vérité sur la mort de son père. Puis il sortit de sa rêverie, fit pivoter la photo et se trouva face à son coffre fort. Il pianota la combinaison et ouvrit le coffre. A l'intérieur, il n'y avait qu'une seule chose : un petit carnet rouge, carnet que l'on avait manifestement feuilleté un nombre incalculable de fois.
Il le prit, referma le coffre, attrapa un stylo sur son bureau et alla s'installer sur son canapé. Il ramena ses jambes vers lui de façon à ce que le petit carnet soit appuyé sur elles. Il appuya sa tête sur l'un des accoudoirs. Il s'installait toujours de la même façon quand il voulait lire ce carnet. Il se pencha et attrapa la bouteille de bourbon qui traînait sur la table et en bu une gorgée. Cela faisait aussi parti du rituel...

Il ouvrit le carnet à la première page et lut pour la centième fois au moins les noms qui s'y trouvaient : John McKay , Samuel O'Connor , Tim Fawkes , Mary Schreinder ect ...
Parmi ces 20 personnes, une seule savait exactement dans quelle circonstance était mort son père. Mais tout ceci était classifié et même lui, il n'y avait pas accès. Pour le moment, il ne pouvait qu'émettre des hypothèses. Sur les 20 personnes qui auraient pu être impliquées, il avait réussi à découvrir que cinq d'ente elles ne savaient rien. Il lui restait à vérifier si les 15 restantes savaient quelque chose. Mentalement, il calcula qu'il lui faudrait encore cinq ans avant de déterminer si oui ou non son père était mort accidentellement...
A moins que son accréditation sécurité -défense lui permette, après sa promotion, d'avoir accès à certains dossiers datant de la guerre du vietnam et auquel il n'avait pas accès pour le moment.

Sa promotion... Ah ! si ses supérieurs savaient pourquoi il s'investissait tellement dans son travail. Bien sur, c'était gratifiant de sauver des vies et ce même indirectement mais rien ne saurait se mesurer à ses recherches pour son père. Au début de sa carrière, il détestait son boulot et n'arrivait à tenir qu'en se disant qu'un jour ou l'autre il aurait accès à des dossiers classés secret défense. Et finalement, après toutes ces années, il avait réalisé qu'il était plutôt doué malgré ce que disait certaine personne mais surtout il avait réalisé qu'il adorait être un espion. Il espérait bien ne plus être obligé de tout abandonner une fois qu'il aurait découvert la vérité...
Il était à présent 4 heure du matin et même pour lui, il était dur de se concentrer. Il finit par ranger le petit carnet à sa place, dans son coffre-fort. Il y resterait jusqu'à ce qu'il ait découvert un nouvel indice ou jusqu'à ce que son cauchemar le réveille de nouveau... ce qui honnêtement ne devrait pas être dans très longtemps.

Il se dirigeait vers sa chambre quand il réalisa qu'il n'avait pas éteint la lampe qui se trouvait près du canapé. En allant l'éteindre, il jeta un coup d'œil au piano situé dans le coin droit de la pièce et réalisa que cela faisait bien longtemps qu'il n'en avait pas joué. Il était 4 heures du matin et il n'avait absolument plus envie de dormir, l ne rêvait que d'une chose : taper sur ses touches blanches et noires. Le pays d'Orphée attendrait bien encore un peu. Il s'installa devant son piano, fit un petit sourire et commença à faire des gammes tout en se laissant envahir par des souvenirs. Il lui semblait entendre son père lui dire : " Le piano n'est pas un instrument dont on apprend à jouer facilement. Entraînes toi régulièrement. " Il lui répondit en murmurant : " C'est ce que j'ai fait papa, je peux désormais jouer tous tes morceaux préférés. " Il se mit alors à jouer La lettre à Elise... son père adorait ce morceau.

Puis soudain, il décida que pour une fois il allait jouer pour lui et rien que pour lui. Des notes de jazz s'élevèrent dans la pièce... et pour la première fois depuis bien longtemps, un véritable sourire illumina le visage du jeune homme. A cet instant précis, j'ai cru voir devant ce piano le petit garçon de la photo, celui dont le regard brillait.
Le lendemain matin, il allait retrouver ses collègues, ses missions et les sonneries du téléphone portable pensa t-il... mais pour l'instant, la nuit lui appartenait... à lui le petit garçon que personne ne soupçonnait d'avoir un jardin secret.

 

7h00, le lendemain matin
Washington

DRING ! DRING !
D'une main encore endormie, le jeune homme attrapa le téléphone portable posé sur sa table de chevet.
- " Webb ! "
En entendant ce que son correspondant lui disait, il s'assit et commença à s'habiller.
D'un seul coup, il hurla :
-" Qu'est ce que vous avez fait ? " C'est pas vrai ! ! Mais qu'est ce que je vous ai dit au sujet des secrets et du Potomac ! ! Bon, j'arrive dans 20 minutes et en attendant, ne faites rien et surtout ne dites rien à personne. "
Il raccrocha, finit de s'habiller et cinq minutes plus tard la porte d'entrée claquait.
Clayton Webb avait encore une grosse journée journée devant lui, comme celle d'hier et celle de main . Des vies dépendent de ses décisions d'une manière ou d'une autre et il devait s'en montrer digne . Quelque fois ce travail était si contraignant mais enfin de compte ce était pas si grave . Car quelques nuits par mois, il pouvait jouer du piano... Et j'espère que personne parmi vous ne divulguera le secret de Clayton Webb, l'espion.

 

FIN

 

 

NdA : J'espère que vous avez apprécié mon histoire et ce même si elle est courte. J'ai préféré écrire une histoire sur Clayton Webb car beaucoup d'histoires évoquent Harm ou Mac, alors j'ai décidé de rétablir l'équilibre et parce que j'adore son personnage bien sur. Solen


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