26 juillet 2000

Ce soir je manque de motivation pour écrire, mais il y a pourtant plein de choses dont je voudrais parler. Et en plus il fait si chaud... j'ai seulement envie d'aller m'étendre sur le bord du lac, même si j'y ai déjà passé tout l'après-midi à découvrir, une fois de plus, que je vis dans un environnement vraiment exceptionnel que je ne me lasse jamais de redécouvrir fois après fois.

Un peu de volonté Laqk.

Mais d'abord une bière.

Me revoilà. Mais je n'ai pas pu m'empêcher d'aller faire un petit tour dehors, où le chat de mes voisins m'a observé avec une indifférence toute féline.

Tant qu'à parler de mes voisins, allons-y.

Ils déménagent. Je vous l'avais dit ? Mon voisin possède un emploi qui l'oblige à changer de pays tous les trois ou quatre ans. Ils sont arrivés ici il y a trois ans. Le temps est maintenant arrivé pour eux de partir vers de nouveaux cieux.

Voilà plusieurs semaines qu'ils sont dans les préparatifs. Le jour J semble très proche, car aujourd'hui ils étaient en train de charger un camion de différentes choses. Le père a demandé à plusieurs reprises à son jeune fils de l'aider, celui-ci procrastinait, alors comme on pouvait s'y attendre, l'engueulade a éclaté, le fils a fondu en larmes... bon je vous fais grâce des détails.

Je n'ai jamais entendu parler d'enfants qui, lorsque leurs parents leur annoncent qu'ils vont déménager dans un autre pays, perdre tous leurs amis et devoir apprendre une autre langue, sautent de joie et sont rempli d'allégresse. De toute évidence, les enfants de mes voisins sentent le moment décisif approcher, et cela les perturbe de plus en plus.

Voilà à quoi je veux en venir avec tout ça. En tant que parents, nous avons le devoir et la responsabilité de protéger nos enfants, de leur donner tous les outils nécessaires pour en faire des êtres autonomes et responsables. Afin d'accomplir cette tâche, nous faisons des choix pour eux, jusqu'à ce qu'ils soient en âge de faire ces choix par eux-même. Mais jusqu'où va cette responsabilité ? À quel point pouvons-nous nous permettre d'imposer nos choix personnels de vie et de carrière à nos enfants ? Après tout, ils doivent les subir sans avoir droit au chapitre, et ce sont souvent des choix qui auront une influence fondamentale sur leur développement futur. Pouvons-nous réellement décider d'avoir des enfants, d'amener de nouvelles vies en ce monde, et nous croire automatiquement justifiés de leur transmettre nos choix, nos valeurs, nos croyances, et ce sans nous sentir le moindrement obligé de peut-être remettre en question, ré-évaluer ces choix, valeurs et croyances ? Et si c'est le cas, alors ne nous privons-nous pas d'une merveilleuse opportunité d'évoluer, de croître ? N'est-ce pas justement une des nombreuses raisons pour lesquelles nous choisissons d'avoir des enfants, c'est-à-dire nous permettre de peut-être changer notre perspective sur la vie, redécouvrir des aspects oubliés de l'existence, changer notre regard sur le monde à travers des yeux nouveaux, les leurs ?

Je ne suis pas parent. Alors peut-être tout ce que je viens de dire n'a-t-il aucun sens. Si c'est le cas je m'en excuse. Mais comme je sais que ce sujet est toujours délicats pour plusieurs, j'espère seulement ne pas me faire "blaster". Mais si vous le faites, soyez indulgents. Souvenez-vous que je ne suis qu'un pauvre célibataire sans enfants qui ne connaît rien à la vrai vie... ;-)

Parlant de célibat...

Vous savez, mes voisins de l'autre côté, ceux qui se sont construit l'an passé et qui ont un bébé qui vient je ne sais d'où ? Et bien en revenant chez moi en début d'après-midi, il y avait une voiture que je n'ai jamais vu auparavant dans leur entrée. Je n'en ai pas fait de cas au début. De toute évidence, ma voisine, qui est en congé de maternité pour quelque temps, recevait de la visite afin de passer ce splendide après-midi d'été en agréable compagnie. Mais quelle ne fut pas ma surprise de constater que cette visite était en fait une très jolie jeune femme... Un peu après l'heure du souper, alors que mon voisin, qui était revenu du travail, tondait sa pelouse, elle est sorti dehors pour lui dire au revoir avant de partir. Lorsqu'il a arrêté sa tondeuse pour lui parler, j'ai pu entendre leur conversation, et constater par le fait même que la jolie demoiselle en question possède en plus une très jolie voix...

Hum... Peut-être devrais-je me montrer un tantinet plus "sociable" envers mes voisins, on ne sait jamais où cela peut nous mener...

Laqk, tu n'es qu'un sal opportuniste.


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