8 mai 2000
Je me suis abonné à Multimania aujourd'hui. Donc vous devriez pouvoir commencer à me lire dès que j'aurai fini d'écrire cette page et que je l'aurai publié sur leur site. Ça va faire tout drôle de réellement s'adresser à quelqu'un. Je vais essayé d'inclure un compteur quelque part pour voir au moins si on me lit...
Longue conversation téléphonique avec une copine à moi tout à l'heure. C'est quand même dommage de voir à quel point certaines personnes bourrées de qualités ne se définissent pourtant presque entièrement que par ce que les autres disent et pensent d'eux.
Belle journée aujourd'hui, même si je travaillais. J'ai profité de chaque occasion d'aller mettre le nez dehors, que ce soit aux pauses café ou sur l'heure du midi. J'avais réussi à me motiver à gratter une partie de ma pelouse en arrivant de travailler, mais après une quinzaine de minutes mon balais à gazon m'a cassé dans les mains. Il n'a pas supporté de passer l'hiver sous ma galerie le pauvre. Je lui ai posé un autre manche.
Je suis sûr que vous vous en foutez complètement d'ailleurs.
Dans le fond je me rend compte que je n'ai pas grand chose à dire. Ce fut une journée très ordinaire. La seule chose digne de mention est que je commence de plus en plus à me sentir mieux. Je n'ai pas cessé d'achaler tout le monde au bureau avec mes histoires de randonnées dans le grand nord et de voyages de pêche sur la rivière Caniapiscau. Ça lui a pris un peu plus de temps que par les années passées, mais la belle température a finalement commencé à venir à bout de mes humeurs sombres. Touchons du bois.
Une trentaine d'outardes vont passer la nuit sur le lac. Elles étaient déjà là quand je suis rentré du travail. Je risque de les entendre glousser de façon intermittente toute la nuit. Quand l'une d'entres elles fait un cauchemar elle réveille habituellement toutes les autres. Puis, après quelques minutes, elles se rendorment.
La plupart des gens s'endorment au son du trafic et des sirènes de police. Moi, je m'endors au chant des grenouilles et des huards, au hululement des hiboux et au gloussement des outardes.
Que choisiriez-vous ?
Bonne nuit.