11 mai 2000

Aujourd'hui fut pour moi une journée d'adieu. J'arrive d'une soirée où nous avons dit au revoir à une de nos consoeurs de travail qui nous quitte cette semaine pour aller travailler au États-Unis.

Il semble que depuis quelques années, toutes les personnes à qui j'ai osé faire une petite place dans mon coeur s'effacent une à une de mon existence.

Je crois qu'en ce moment je ne réalise pas encore réellement l'impact de son départ. Je ne peux pas dire d'elle que c'était une amie intime, ou qu'elle occupait une place prépondérante dans ma vie. Mais elle était définitivement plus à mes yeux qu'une simple consoeur de travail. Disons qu'elle était une raison de plus qui me motivait à me tirer du lit chaque matin pour me rendre au travail. Elle est belle, mais de ce genre de beauté que dégage une femme si bien dans sa peau qu'elle n'a pas à en faire la preuve à qui que ce soit. Et même si nous allons garder contact par courriel ou autre (ce qui rend ces lignes un peu difficiles à écrire pour moi car je sais qu'elle les lira éventuellement), ce ne sera pas vraiment la même chose que de se faire accueillir par ce sourire moqueur et ces yeux rieurs et pétillants.

Je suis là à essayer de parler d'elle avec des mots qui ne lui rendront jamais honneur. C'est dans ces temps-là que je déteste mon manque de talent littéraire.

Au revoir France. Ton absence sera cruellement ressentie.


[jour précédent] [retour] [jour suivant]