12 mai 2000

Vendredi. Belle journée. Soleil mur à mur du matin au soir.

Le compteur commence à monter. Il semblerait que quelques curieux ont finalement découvert mon site et commencé à le parcourir. Ça me rend nerveux. C'est pourtant ce que je recherchais non ? Ce doit être le trac.

À vous qui me lisez donc, je vous souhaite la bienvenue.

Ce mal-être qui m'accable depuis deux mois et qui c'était complètement estompé en fin de semaine passée a refait surface, légèrement. Le mauvais temps des derniers jours y est peut-être pour quelque chose. Ou peut-être y a-t-il une autre raison. Et vous savez ce qui m'inquiète le plus ? Je crois bien que je commence à m'y faire. N'empêche que cela a pour effet d'atténuer l'angoisse que cet état génère en moi, ce qui me permet de recommencer à fonctionner presque normalement au quotidien. J'aurais tellement préféré commencer à écrire ce journal dans une période ou je me sentais bien dans ma peau (oui oui, je vous jure, ça m'est déjà arrivé), car le portrait que vous vous faites de moi en lisant ces lignes doit vous paraître plutôt sombre, et avec raison d'ailleurs.

Quel temps annonce-t-on pour la fin de semaine qui s'en vient ? De la flotte, de la flotte, de la flotte. Oh... joie. Pas de grattage de pelouse en perspective. Du ménage alors ? L'occasion serait idéale, si la motivation est au rendez-vous.

J'ai encore eu une agréable conversation avec la consoeur de travail dont je vous ai déjà parlé il y a quelques semaines. Peut-être devrais-je lui trouver tout de suite un pseudonyme, car il y a fort à parier que vous en entendrez parler assez régulièrement dans ces pages.

Voilà bientôt huit ans que nous nous croisons dans les corridors de notre lieu de travail, mais nous n'avons fait vraiment connaissance qu'il y a environs deux ans. Depuis, il s'est passé trop de choses entre nous pour les résumer ici en quelques lignes. Disons simplement qu'elle est à mes yeux une de ces rares personnes à qui j'ai choisi d'accorder inconditionnellement la statut d'amie, et ce, que ce sentiment soit partagé ou non. Et dans son cas, je crois bien qu'il l'est. Elle a fait preuve de trop d'indulgence à mon égard pour ne pas désirer m'offrir également son amitié. De plus, nos vies se ressemblent tellement sur bien des points que je la sens, plus que toute autre personne, capable de vraiment comprendre la tourmente émotionnelle que je traverse ces temps-ci.

Notre jasette d'aujourd'hui m'a fait du bien.

Je viens de trouver à quoi je devrais consacrer une partie de ma journée demain. Magasinage. Au moment ou j'écris ces lignes, je porte ma grosse robe de chambre en ratine de velour tellement usée que cela fait au moins dix fois que j'en rapièce le fond de culotte.

Ne riez pas de moi. On est bien dans nos vieilles affaires. D'ailleurs je suis un homme, et vous savez ce qu'on dit à propos des hommes et du magasinage...


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