23 octobre 2000
Je ne sais pas si j'aurai beaucoup de temps pour écrire cette semaine. Le contrat que j'ai obtenu risque de me tenir assez occupé tous les soirs, mais j'essayerai quand même de venir glisser un petit mot ici.
J'allais bien aujourd'hui. Mais j'ai presque peur d'en parler ici. J'ai peur que ça ne dure pas. Je sais que mon état d'esprit est encore fragile. Et ça m'exaspère. Mais je sais quand même que je vais bien quand je commence à questionner mon choix de consulter un psychologue, ce qui était le cas aujourd'hui. Mais je ne dois pas remettre en question ma décision. Ces crises d'angoisse me sont tombées dessus sans avertissement comme une tonne de brique, et tant que je n'en aurai pas trouvé la cause, elles pourront revenir. Alors j'ai beaucoup d'introspection à faire.
Aussi ridicule que ça puisse paraître, ma principale préoccupation de la journée fut le souper meurtre et mystère qui s'en vient samedi prochain. Je n'ai jamais fait cela auparavant, et comme toute chose nouvelle dans ma vie, ça me fout la trouille. C'est incroyable toute la gymnastique intellectuelle à laquelle je me suis astreint aujourd'hui pour essayer de me justifier de ne pas y aller.
Mais j'ai décidé d'affronter mes peurs, non ?
Même si elles sont complètement ridicules. Surtout si elles sont complètement ridicules.
Bon. Assez pour ce soir.