22 octobre 2000

Affronter mes peurs, affronter mes peurs...

Il ne faudrait pas que je tombe dans le piège de me jeter tête baissée dans tout sous prétexte que je dois désormais affronter mes peurs. Après tout, il y a des choses que je n'ai pas envie de faire, et ce n'est pas nécessairement parce que j'en ai peur. Bien qu'en fait, j'ai souvent refusé d'essayer des choses parce que "ça me tentait pas" ou "ça me disait rien", alors qu'au fond, j'essayais simplement de cacher aux autres et à moi-même que dans le fond, j'avais la trouille.

Il y avait deux choses dont il fallait absolument que je parle ici ce soir, mais je ne me rappelle que d'une d'entre elles. Crotte. Il faudrait vraiment que je me traîne un petit dictaphone. Bien que me connaissant, je ferais comme avec mon appareil photo et je ne le traînerais jamais avec moi...

Ah oui ! Je m'en rappelle !

Je commencerai donc par celle là, avant de l'oublier encore.

J'ai réalisé aujourd'hui que si on m'annonçait demain matin que je suis immortel et que j'ai cessé de vieillir, 99.9% de mon angoisse s'évanouirait. Si j'étais immortel, je cesserais de m'inquiéter du temps qui passe, de me sentir pressé, d'avoir peur de "passer à coté de la vie", puisque j'aurais devant moi un temps infini pour me découvrir, me comprendre, prendre des décisions. Et si je faisais un mauvais choix, en carrière, en amour ou autre, et bien je n'aurais qu'à tout arrêter et recommencer ailleurs, sans avoir eu l'impression de perdre de précieuses années. Je crois bien que je n'aurais même plus peur de m'ennuyer, de ne rien faire, d'être totalement improductif...

Donc j'aime la vie dans le fond, puisque je voudrais qu'elle dure éternellement...

La deuxième, maintenant. Celle là m'inquiète un peu.

Si je pouvais me débarrasser totalement et pour toujours de ma peur de la solitude, de cette sensation de vide, de cette impression que je n'existe que si quelqu'un quelque part est témoin de mon existence, vous savez ce que je crois bien que je ferais ? Et bien je partirais bien loin, et je n'aurais plus jamais de contact avec aucun être humain pour le reste de ma vie...

Et ça me fait peur de penser comme ça.

Parce que ça me confirme que j'ai phénoménalement peur des gens.

Et je n'ai pas envie d'en avoir peur. J'ai envie d'être bien avec eux. J'ai envie d'aimer et d'être aimé.


[jour précédent] [retour] [jour suivant]