4 août 2001

Je suis tout chaud !

J'ai pris une méga-dose de soleil aujourd'hui, sur la plage du parc d'Oka. Ma peau est à la limite du coup de soleil.

Je n'étais jamais allé au parc d'Oka une fin de semaine, et j'ai compris pourquoi on surnomme cette plage "Okapulco"... À mon arrivée, le stationnement était plein et les voitures commençaient déjà à se stationner sur le bord des chemins. La prochaine fois, je partirai encore une heure plus tôt...

Bien sûr, l'eau trouble et argileuse du lac des deux montagnes ne se compare en rien aux eaux turquoises de la mer des caraïbes, mais cet après-midi de plage m'a quand même fait du bien.

J'ai occupé mon temps à lire, mais surtout à observer la faune hétéroclite qui me tenait compagnie. Ce que j'aime, c'est la tolérance avec laquelle les nudistes et les "textiles" se côtoient, souvent même à l'intérieur du même groupe. Ce que j'aime moins, ce sont toutes les motos marines et les embarcations à moteur ancrés sur le bord de l'eau, qui empestent l'essence.

Je me sentais à ma place parmi ces gens, mais en même temps je réalisais bien que leur présence ne changeait rien à mon isolement. Non loin de moi, deux couples qui ne se connaissaient pas ont échangé quelques mots par hasard, puis ont passé tout l'après-midi à faire plus ample connaissance. Un autre couple était installé à côté de moi. Ils allaient vraiment bien ensemble, étant tous les deux très beaux. La demoiselle en particulier avait un corps magnifique, dont le bronzage intégral ne laissait aucun doute quand au fait que le nudisme est son mode de vie. Mais ce qui était beau à voir, c'était à quel point ils étaient totalement à l'aise avec leur nudité. Facile quand on est si beau, me direz-vous. Et bien justement, j'ai souvent vu des personnes au physique plutôt disgracieux qui affichaient le même bien-être avec leur nudité, celle-ci les ayant peu à peu libéré du culte du corps parfait que notre société contemporaine nous impose dès notre plus tendre enfance.

Deux demoiselles sont venues installer leurs serviettes près de la mienne. L'une s'est aussitôt dévêtue, l'autre a gardé son maillot. Elles étaient suffisamment près de moi pour que j'attrape des bribes de leur conversation, et j'ai fini par comprendre qu'elles étaient deux amies et que l'une essayait d'initier au nudisme l'autre dont c'était vraisemblablement la première visite sur cette section de la plage d'Oka. Elles ne restèrent pas très longtemps. D'après ce que j'ai cru comprendre, l'apprentie ne se sentait pas vraiment à l'aise à cet endroit, et son amie n'insista pas. Au fond de moi, je comprenais un peu la déception de cette femme qui ne pouvait partager une de ses passions et de ses grands plaisirs avec une de ses amies. J'ai souvent vécu cela avec mon entourage, et pas seulement en ce qui a trait au nudisme.

Et non, aucune demoiselle ne s'est approchée de moi pour me demander: "Pardon, serais-tu Laqk par hasard ?"... Remarquez que malgré mon billet d'hier, je ne m'attendais quand même à rien, mais ça aurait été réellement rigolo de voir surgir de nulle part une lectrice inconnue qui m'aurait reconnu simplement à cause de ma serviette et de ma blessure au genou... Ou peut-être un lecteur, qui sait ? Apparemment, j'en ai quelques uns de cette espèce là aussi... ;-)

Je ne prendrai de toute évidence pas beaucoup de soleil demain. Je pourrais encore m'apitoyer sur mon sort, me plaindre que je vais être encore seul toute la journée, et ne rien foutre pour pouvoir faire pitié en disant que j'ai encore gâché ma journée. Mais je vais prendre sur moi, me donner un bon coup de pied au cul et faire quelque chose d'utile pour faire changement. Je vais m'installer dehors (à l'ombre de préférence) et faire une fois pour toute le plan de charpente de ma galerie ainsi que l'évaluation des coûts. J'aimerais au moins pouvoir aller chercher mon permis à la municipalité cette semaine.


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