7 décembre 2001

Il y a une semaine, j'ai dû changer un disque rigide de très haute capacité dans un serveur au bureau. Il avait tout simplement cessé de répondre. Quelques jours plus tard, j'ai décidé de le mettre dans un autre ordinateur pour faire quelques tests. À ma grande surprise, il fonctionnait comme un charme.

Comme il était malgré tout peu fiable, et avec l'accord de mon patron, je décidai de l'apporter chez moi et de m'en servir comme disque rigide principal dans mon ordinateur personnel.

Bien mal m'en pris.

Hier, il commença à me faire le même genre de problème qu'au bureau.

Mais je n'avais aucune copie de sécurité à jour de mes données...

Pour ce qui est de mon journal, ce n'est pas très grave puisqu'il m'aurait suffit de le récupérer à partir du site qui l'héberge. Mais pour mes autres données, mon courrier, mes images, ma musique, c'était une toute autre histoire...

Me rappelant que ce disque avait recommencé à fonctionner normalement après un repos de vingt-quatre heures, j'en conclu que son problème était relié à sa température de fonctionnement. J'ai déjà vu ce problème par le passé. Une microfracture dans l'une des soudures du contrôleur se dilate sous l'effet de la chaleur et coupe un circuit, ce qui le rend inopérant.

Je décidai donc de laisser le disque en question reposer quelques heures.

Au redémarrage, à mon grand soulagement, il fonctionnait correctement. Mais la trêve fut de courte durée, et après quelques minutes seulement il reprit son comportement erratique. Je n'avais définitivement pas eu suffisamment de temps pour prendre en copie toutes mes données.

C'est alors que j'eu une idée.

Une situation désespérée demande une solution désespérée.

Puisque le problème était relié à la température du dit disque, je fis ce qui est formellement interdit dans tous les manuels d'utilisateur, en plus d'aller à l'encontre du plus élémentaire bon sens.

J'ai mis le disque au congélateur.

Quand je l'en sortit une demi-heure plus tard, l'humidité se condensait sur sa surface et je me gelais les doigts simplement à le manipuler.

Qu'à cela ne tienne. Je le rebranchai dans mon ordinateur et redémarrai le tout.

Et bien croyez-le ou non, il se comporta de façon impeccable pendant tout le temps qui me fut nécessaire pour recopier l'ensemble de mes données sur un autre disque.

Je suis un génie :-)


Il semblerait que plusieurs diaristes ait récemment été victimes de l'épidémie de "bloguite" aiguë qui court ces temps-ci.

Pourquoi pas ? Après tout, le blog est une façon pratique et rapide de mettre à jour son journal, de n'importe quel ordinateur. Très commode.

Personnellement, je déteste les blogs.

Pourquoi ?

Et bien vous allez me trouver têteux, mais c'est parce que, bien que les entrées d'une journée à l'autre se succèdent de haut en bas dans les pages, les entrées d'une même journée, elles, se déroulent de bas en haut... et pour être franc, ça m'horripile au plus haut point, ça m'exaspère, ça me rend dingue. En fait, ça m'écoeure tellement que c'est probablement un raison suffisante pour que je cesse de lire un journal, si celui-ci ne m'intéressait déjà que marginalement. Et pour ce qui est de ceux qui m'intéressent tellement que je ne peux tout simplement pas cesser de les lire pour une raison aussi triviale, et bien ce qui était pour moi une lecture agréable, synonyme de bien-être et de détente se transforme subitement en corvée pénible et épuisante, combinée à l'angoisse engendrée par la peur de manquer un paragraphe, une phrase essentielle ou particulièrement intéressante.

Bref, au risque de me répéter, je déteste les blogs.


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