21 février 2001

Si vous êtes une lectrice avec qui je correspond par courriel, je ne vous apprendrai rien en disant que je suis très, très, très long à répondre.

Voilà plusieurs jours, voire semaines maintenant que je laisse poiroter certaines de mes correspondantes. Encore ce soir, je me suis assis devant mon clavier avec la ferme intention de répondre à tout mon courrier en souffrance. Ces derniers temps j'avais plein de bonnes excuses: maux de têtes, fins de semaines épuisantes passées au bureau, travail de soir chez mes autres clients, etc. Mais aucune de ces excuses n'était valable ce soir.

Et pourtant, après être resté assis une bonne heure devant mon écran d'ordinateur, je n'ai réussi qu'à envoyer un court message de quelques lignes à une seule de mes lectrices.

La question que je me pose donc ce soir est la suivante: pourquoi m'est-il si difficile de répondre à mon courrier, alors que je prend le clavier avec enthousiasme pour mettre quotidiennement à jour mon journal ?

Serait-ce ma réaction de rejet aux relations virtuelles dont je parlais hier ? Pourtant, je m'imaginerais très bien prendre le téléphone et jaser pendant des heures à n'importe laquelle de mes correspondantes, en particulier celles qui m'ont contacté depuis peu, avide que je suis d'en apprendre davantage sur elles. Et le téléphone n'est-il pas lui aussi une forme de relation virtuelle ?

Difficile de trouver réponse à cette question. La réalité est que je ne semble tout simplement pas trouver quoi leur dire, et plutôt que de dire des conneries, je préfère me taire. Et alors je culpabilise, car elles interpréteront sans doute mon silence comme de l'indifférence à leur égard, ce qui n'est pas le cas. Je l'ai dis et je le répète: l'une des raisons pour lesquelles j'écris ce journal est de briser mon isolement, d'établir des contacts. Ne devrais-je donc pas faire un minimum d'effort pour entretenir ces contacts ?

Pour une fois, je vais terminer mon billet de ce soir sans avoir trouvé ne serait-ce qu'une piste de réponse à mon interrogation. Si vous avez des idées, faites-moi signe. Je ferai de mon mieux pour vous répondre... ;-)


[jour précédent] [retour] [jour suivant]