4 janvier 2001

Merde ! Je me disais justement à moi-même hier que ces douleurs au cou que je traîne de façon intermittente depuis près de deux ans avaient complètement disparu, et voilà que je me lève avec elles ce matin ! Mais je suis de plus en plus persuadé que le problème vient de mon lit, plus particulièrement de mes oreillers. À preuve, j'ai dormi plusieurs fois ailleurs que chez moi ces derniers jours et je ne me suis jamais réveillé avec un mal de cou. Mal partout ailleurs j'en conviens, mais pas au cou !

Depuis quelques jours j'examine à fond mes relations avec les femmes au fil des années. Quelques conversations avec certaines de mes amies, entre autre Lolita, ainsi que cette autre demoiselle à mon travail avec qui je m'entend si bien, ont nourri mes réflexions. J'ai compris certaines choses. En fait, j'ai compris que je les avais compris depuis longtemps, mais que je n'osais pas me les avouer à moi-même.

C'est souvent comme ça d'ailleurs. Nos incompréhensions face à nos souffrances tiennent bien plus souvent de la cécité volontaire que de l'ignorance. En général, nous sommes tous beaucoup trop intelligents pour ne pas voir toutes ces choses qui, habituellement, sautent aux yeux de nos proches amis.

Ces choses en moi que je contemple maintenant, non sans un certain malaise, j'ai de la difficulté à les écrire ici. Mais il le faudrait bien n'est-ce pas ?

Allons-y donc.

Force m'est donnée d'admettre que mes relations avec les femmes ont toujours été malsaines.

Ai-je déjà parlé de cela ici ? Je ne voudrais pas radoter.

Merde que ça va mal. Les idées ne veulent pas se cristalliser en mots. Ou alors c'est mon inconscient qui trouve toutes sortes de façon de procrastiner encore. Il commence à me faire suer pas mal cet inconscient.

Bon, je vais essayer de jeter mes idées pèle-mêle sur cette page, et on verra ce que ça donnera.

J'ai une peur incroyable de faire souffrir une femme.

J'ai aussi une peur incroyable de me retrouver "pogné" avec une femme que je n'aimerais pas assez.

J'ai aussi de la difficulté à accepter d'être obligé un jour de cesser d'envisager chaque femme qui me plait comme une conquête potentielle.

Mais en même temps je n'ai jamais réussi à conquérir une femme que je désirais vraiment.

J'ai encore quelque chose à me prouver à trente-neuf ans, parce que cela ne fait que quelques années à peine que je commence à croire en mon pouvoir de séduction. La très grande majorité des humains font ce genre d'expérience à l'adolescence, mais pas moi. Moi, ça commence à peine.

En grandissant, on m'a inculqué des valeurs. J'ai conservé certaines, et rejeté d'autres, mais pas complètement apparemment.

J'ai grandi avec l'impression que pour avoir le genre de vie sexuelle que je désirais, il m'aurait fallu devenir le genre d'homme que je déteste.

Il y a des étapes de ma vie que je n'ai pas vécu, et j'ai l'impression que vivre une relation amoureuse stable m'empêcherait de les vivre.

Mais j'ai envie d'avoir un jour une relation amoureuse stable.

Mais j'ai aussi envie d'avoir des aventures.

Tout ça en même temps.

Mais la fidélité est une valeur importante pour moi.

Bordel que c'est chaotique comme "brain storming". J'espère que vous me suivez un peu car moi je me suis complètement perdu.

Bon, je vais laisser mijoter ça dans ma tête. Et maintenant dans la vôtre aussi je suppose. De toute façon, c'est écrit, je ne peux plus revenir en arrière.

Je déteste vraiment mon billet de ce soir. Mais bon, on ne peux pas pondre un chef-d'oeuvre à chaque jour.


[jour précédent] [retour] [jour suivant]