16 janvier 2001

Aujourd'hui, je commençais vraiment à sentir que j'étais de retour au Québec. Le "high" sur lequel j'étais depuis plus d'une semaine commençait lentement à s'estomper. J'ai pu me replonger dans mon travail. Mais je me sens comme insufflé d'une énergie nouvelle, d'un étrange bien-être.

Seule déception de mon retour: l'attitude de Consoeur. À part des salutations, nous n'avons échangé aucun mot depuis le début de la semaine. En fait, absolument rien n'a changé entre nous. Et honnêtement, je commence à en avoir marre. Ce n'est plus de la tristesse et de la déception que je ressens maintenant face à cette situation, mais de la frustration et du ressentiment, voire de la colère.

Enfin...

Tournons-nous maintenant vers un sujet plus palpitant, à savoir les aventures de Laqk à Cayo Largo.

Nous nous sommes tous levés très tôt lundi matin, sans doute à cause de l'excitation. Après le déjeuner sur la terrasse de l'hôtel, nous nous retrouvons très vite sur la plage. Premier avant-midi de farniente, à jouer dans les vagues et à nous faire bronzer, malgré un ciel plutôt variable. Lolita, Salma et Copine essaient le bronzage intégral pour la première fois sur une plage publique. Après le dîner, nous nous rendons à notre séance d'information donnée par notre représentante de Grand Caribe Resort à l'hôtel Isla Del Sur. Par la suite, nous décidons d'explorer la plage en face des autres hôtels, pour constater avec ravissement que celle en face du Caprichio est la plus belle et semble accueillir les vacanciers les plus intéressants.

Alors que nous revenons à notre hôtel en fin d'après-midi, le temps est plutôt couvert et de gros nuages noirs pointent à l'horizon. Malgré cela, Lolita et moi décidons d'aller jouer dans les vagues. Les autres préfèrent rentrer se changer et se préparer pour le souper.

C'est alors que commence pour moi le premier d'une longue série de moments magiques durant ce voyage. Le plaisir que nous avons à nous amuser ainsi comme des gamins dans les flots turquoises de la mer des Caraïbes est tout simplement indescriptible. Les rires fusent, nos sourires sont soudés sur nos visages. Dans les longs regards que nous nous lançons entre deux vagues, on peut lire l'excitation et l'extase. Soudain, Lolita jette un regard autour d'elle, puis court vers la plage, retire complètement son maillot pour le déposer avec ses autres affaires, et revient me rejoindre dans l'eau. Cette fois, nous sommes nus tous les deux à jouer dans cette immensité salée. Puis, soudainement, une chaude pluie se met à tomber ! Nous nous abandonnons totalement à ce moment magique et laissons l'eau douce rincer le sel de nos visages. Lorsque la pluie s'arrête finalement, nous sortons de l'eau pour nous étendre sur la plage et recouvrir nos corps de sable chaud et humide. Nous demeurons ainsi de longues minutes, en silence, échangeant simplement à l'occasion des regards qui font naître sur nos visages de larges sourires. Puis, comme si tout n'était pas déjà suffisamment parfait, la chaude lumière du soleil couchant réussit à se faufiler entre deux bandes de nuages pour illuminer le ciel de l'autre horizon d'un magnifique arc-en-ciel ! Lolita et moi ne pouvons nous retenir de nous exclamer de plaisir ! C'est vraiment trop parfait ! Comment demander mieux ? Nous sommes au paradis !

Mais tout bon moment a une fin. Un vent frisquet se lève et commence à faire frissonner nos corps humides. Nous nous plongeons une dernière fois dans l'onde pour rincer de notre peau le sable qui s'y colle, puis nous ramassons nos affaires pour retourner à nos chalets respectifs. En racontant ce moment magique à Copine qui m'attendait dans notre chambre, je ne peux que constater son manque d'enthousiasme face à mon récit...

Souper le soir même au restaurant sur la playah, à l'hôtel Pelicano. Nous mangeons et buvons comme des rois. Les filles décident ensuite d'essayer la discothèque. Mais lorsque je leur annonce que je préfère plutôt rentrer à l'hôtel, Nikita décide de faire de même. Elle me propose de faire le chemin du retour par la plage. Autre moment magique. Longue ballade, pieds nus dans le sable. Le ciel s'est maintenant dégagé, et la quasi-pleine lune guide nos pas de sa lumière si intense que je peux aisément lire l'heure sur ma montre, et plonge tout le décor qui nous entoure dans une atmosphère féerique. Arrivés à nos chambres, Nikita m'invite à entrer et la conversation se prolonge ainsi jusqu'à une heure du matin. Encore une fois, comme la veille, je trouve difficile de la quitter, mais je m'y astreint finalement. Quand je me couche seul dans ma chambre (Copine n'est pas encore rentrée de la discothèque), l'obscurité me ramène l'image de son doux visage, et le silence, le son de sa voix... Avant de trouver le sommeil, je pense et repense aux merveilleux moments que je viens de passer tout au long de la journée avec deux femmes absolument extraordinaires.

Fin de la deuxième journée. Je ne l'oublierai jamais.


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