3 septembre 2001

J'avais prévu aller à la plage d'Oka hier mais mon instinct m'a dit d'attendre à aujourd'hui. Excellente idée d'ailleurs, j'ai eu droit à une splendide journée ensoleillée et chaude. Seul petit défaut: un peu trop de vent en fin de journée. Mais cela me rappelait la Caroline du nord, alors je n'en ai pas trop fait de cas...

Il y avait une jeune femme à la plage aujourd'hui, non loin de moi. Elle était absolument magnifique. Et quand je dis magnifique, je veux dire magnifique. Je l'avais vu pour la première fois il y a quelques semaines de ça. Elle était avec un petit groupe d'ami(e)s, le même qu'aujourd'hui d'ailleurs. À ce moment là elle avait d'abord passé une partie de la journée en maillot, pour ensuite retirer son haut, puis finalement son bas vers la fin de l'après-midi. Par le contraste apparent de sa ligne de maillot, on pouvait deviner aisément qu'elle en était à sa première expérience de nudisme. Elle semblait si à l'aise en fin de journée que, de toute évidence, elle avait attraper la piqûre.

Cela s'est confirmé aujourd'hui d'ailleurs. Quelques semaines à peine après ce que je crois être sa première expérience de nudité en public, ses marques de maillots étaient significativement moins apparentes. J'aime lorsque je vois de nouvelles personnes, particulièrement des jeunes, découvrir ce mode de vie et en jouir pleinement.

J'ai bien observé (discrètement) son petit groupe aujourd'hui. Trois hommes, quatre femmes. Et j'en suis arrivé à la conclusion qu'aucun des trois hommes n'était son conjoint. Naturellement, il n'en fallait pas davantage pour que mon imagination se mette en branle...

Il y a quelques années de ça, j'aurais considéré une telle femme comme complètement hors de ma portée. Cet après-midi, j'envisageais sérieusement la possibilité de faire sa connaissance, même si je savais que dans les faits, entreprendre une relation avec une femme de Montréal serait nécessairement problématique.

Mais je crois que je n'envisageais même pas la possibilité d'entreprendre une relation avec elle. Je vivais un fantasme, tout simplement. J'essayais d'imaginer ce que ça serait d'être avec une femme si fantastiquement belle et désirable; j'idéalisais une situation que je n'ai jamais vécu finalement. Le pire dans tout ça, c'est que sans oser prétendre qu'elle s'intéressait à moi, je sais quand même que j'avais piqué sa curiosité. Ce n'était pas tant les regards furtifs qu'elle me lançait à l'occasion qui me permettait de croire cela, mais c'était plutôt les regards de jalousie que les quelques hommes seuls qui m'entouraient me lançaient, eux. De toute évidence ils avaient vu notre petit manège. Et en toute humilité, je dois avouer que ça me faisait un petit velours... en fait soyons franc: je jubilais intérieurement...

N'empêche qu'il ne s'est rien passé. Et comme il y a peu de chance que je retourne à la plage d'Oka cette année, aussi bien classer la journée d'aujourd'hui dans la filière "fantasmes non réalisés", qui commence sérieusement à déborder d'ailleurs...

Retour au travail demain. Ça va faire drôle après ces deux semaines de vacance.


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