13 octobre 2002

Je flotte dans un nuage intemporel depuis une semaine. Il n'y a ni passé, ni avenir. Seulement un présent qui file au gré du passage du temps. Il n'y a ni extase, ni angoisse, mais seulement des petits plaisirs passagers, et quelques frustrations. Mais pas beaucoup.

Mon esprit est toujours occupé, que ce soit au travail ou chez moi.

Je m'amuse beaucoup avec mon nouveau joujou, un Palm m500. J'aime la technologie, je l'ai toujours dit. Et cette fois, en plus, elle m'est très utile. Je suis le genre de personne qui doit tout noter car il oublie tout. Et comme je n'ai jamais rien sur moi pour prendre des notes, alors j'oublis. Mais cette fois c'est différent. Contrairement à certains gadgets qu'on achète sur un coup de tête et dont on se lasse très vite, ce petit PDA ne chôme pas, mais alors pas du tout.

Excellent investissement. Il a déjà transformé la dynamique de mon quotidien, surtout au travail. L'un de mes collègue m'a dit que j'aurais dû prendre le modèle avec téléphone cellulaire intégré.

Yeah, right... S'il savait ce que je pense de ces bidules...


Pendant quelques jours, je me réveillais chaque matin avec une ou deux petites éruptions cutanés sur mes cuisses ou mes avant-bras. Je n'y faisais pas trop attention. Un matin, je me suis réveillé après une nuit perturbée par je ne sais trop quoi. Je me réveillais souvent, j'étais inconfortable, mais sans pouvoir dire pourquoi. Finalement, vers cinq heures du matin, je me suis résigné à me lever pour de bon. Comme il faisait plutôt sombre encore, j'ai allumé la lumière en entrant dans la salle de bain, et c'est alors que j'ai sursauté en me voyant dans le miroir.

Toute ma cuisse gauche, entre la hanche et la genou, était couverte d'une multitude d'éruption qui ne faisaient aucun doute quand à leur origine: il s'agissait de piqûres d'insectes !

Un examen détaillé de mon anatomie a révélé d'autres piqûres sur ma jambe gauche, mon dos, mon bras gauche et mon coccyx. Un total de trente-quatre piqûres en tout. Oui, je les ai comptées !

De toute évidence, il s'agissait d'une répétition de ce qui m'était arrivé il y a deux ans alors que j'avais ramené des puces chez moi après être allé rendre visite à Lolita et à ses charmants minous. Mais cette fois, je n'ai aucune idée d'où ces sales bêtes ont bien pu venir. Quelques unes d'entre elles auraient-elles pu survivre à mon grand nettoyage pendant tout ce temps ? Et pourquoi précisément maintenant, et pas l'an passé à la même période ? Tout cela est d'autant plus mystérieux qu'un examen approfondi de mes draps et de mon matelas n'a pas révélé la moindre trace d'un quelconque insecte.

Quoi qu'il en soit, mes draps ont naturellement pris le chemin de la laveuse et pas un centimètre carré de ma chambre (et du reste de ma maison) n'a échappé à l'appétit vorace de mon aspirateur. Depuis une semaine, aucune nouvelle piqûre n'est venue s'ajouter à celles que j'avais déjà dénombré sur mon corps, ce qui semble démontrer que l'opération a été efficace.

N'empêche que ces invasions périodiques sont très emmerdantes. D'abord, je passe pour un souillon et un malpropre, ce qui n'est absolument pas le cas. Ensuite, contrairement à des piqûres de maringouin ou de mouche noire, ces piqûres là démangent et durent pendant des jours et des jours.

Et de plus, je suppose que ce sont des puces, mais à ce jour je n'ai jamais vu un seul insecte. Les tiques ou les punaises sont très visibles et je les aurais repéré immédiatement. Seules les puces, parce qu'elles peuvent sauter très loin, pourraient m'échapper. Mais encore là, il serait très improbable que je n'aies jamais pu en voir au moins une.

Le mystère demeure entier.


[jour précédent] [retour] [jour suivant]