18 août 2009

Ahhh.... Silence. Enfin. Toute la soirée j'ai dû endurer le son aliénant du ventilateur d'un de mes ordinateurs qui tourne à l'extrême, ce soir comme à tous les soirs depuis que cette vague de chaleur est commencée. Puis, j'ai soudainement réalisé que je n'avais pas besoin que cet ordinateur particulier soit en marche ce soir. Je l'ai donc éteint. Quel délivrance...

Beaucoup de hauts et de bas depuis les deux dernières semaines. Je ne m'en plains pas; après tout, j'ai passé à date un été splendide, plein de bonnes choses, et je me sentais très bien. Mais chassez le naturel et il revient au galop. Dès que la collègue avec qui je m'entend si bien est retournée au travail, la réalité de mon état quasi perpétuel m'est revenu en tête. Elle et moi ne nous sommes pas vu depuis plusieurs semaines maintenant, et même si nous gardons une correspondance constante, ce n'est pas la même chose. Elle travaille durant la semaine, et a profité de la plupart de ses fins de semaines pour passer du temps avec son conjoint. C'est normal après tout. Je ne suis pas numéro un dans sa vie, je l'ai toujours su. Mais pendant quelques semaines, je m'étais permis de l'oublier.

Ce temps est fini maintenant.

Vous pourriez croire que cette canicule qui dure depuis des jours et que j'attend depuis le printemps aurait eu pour effet de me remonter le moral. Et bien non. C'est pire. Parce que chaque fois qu'il fait beau, ou chaud, ou que les circonstances particulières du moment sont propices à une activité que j'aime par dessus tout, ces mêmes circonstances me rappellent toujours invariablement ma situation. Une situation que je n'aime pas, que je n'ai jamais aimé, mais que je suis obligé de subir.

Chaque fois que je pense à, ou que je planifie une activité agréable, les émotions que cette pensée entraîne comportent toujours des composantes égales de plaisir et de souffrance. Heureusement que ça finit toujours par se changer presque exclusivement en plaisir quand je décide enfin à me lever de mon gros cul pour la faire. C'est ainsi que je m'en tire finalement fort bien à chaque jour.

D'ailleurs j'ai quand même vécu un certain nombre d'événements flatteurs ces derniers jours. Par exemple, quand je suis allé faire un de mes sentiers fétiches, j'ai dîné avec un jeune couple que j'ai rencontré sur place. Ils n'étaient pas de la région, et comme ils s'émerveillaient de la beauté du paysage qui s'étendait devant eux, je me suis permis de leur donner quelques bribes d'informations sur un territoire que je connaissais moi-même à peine malgré le fait que j'y habite depuis des décennies, et que je me suis seulement cette année mis à découvrir.

Qu'est-ce qu'il y a de flatteur dans tout ça ? Et bien la jeune femme du couple me donnait trente-cinq ans ! Pas pire pour un vieux bonhomme comme moi hein ? ;)

Une anecdote similaire mais encore plus cocasse m'est arrivée cette semaine. J'étais parti en exploration à la recherche d'une magnifique petite cascade de montagne dont j'avais des raisons de soupçonner l'existence. J'ai finis après quelques heures par trouver la dite cascade (qui est magnifique, en passant, et où j'ai bien l'intention d'amener la collègue avec qui je m'entend si bien, Copine, Lolita, et toute autre personne sachant apprécier ce genre de chose). J'avais cependant stationné ma voiture sur le bord d'une route, dans les environs approximatifs du secteur où je désirais commencer mes recherches, et à mon retour j'avais un certain bout de chemin à faire à pied sur le bord de cette route pour retourner à mon véhicule. Il faisait très chaud cette journée là et j'étais vêtu très légèrement: Pantalons courts, souliers de marche. C'est tout. J'entend une voiture arriver derrière moi, et un peu avant qu'elle arrive à ma hauteur, J'entend un sifflement et un cri d'admiration. La voiture me dépasse et je vois que cette expression d'appréciation provenait d'une jeune demoiselle, dans la vingtaine tout au plus, la tête sortie de la fenêtre arrière du véhicule, qui me fait cadeau de son plus beau sourire.

Pauvre fille ! Je me demande quand exactement elle a réalisé qu'elle venait de siffler une homme qui aurait pu aisément être son père... Faut croire que ma silhouette plait. De loin. Et de dos. ;)


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