Ma biographie




          Ma biographie en quelques phrases, et ceux qui veulent me connaître qu'ils contactent Jean-Pierre Chevenement. Remarque, ce n'est peut-être pas une bonne idée. Enfin, essayez ! Promettez-moi de me transmettre la réponse si le Ministère de l'intérieur vous répond.


Comment joindre Jean-Pierre :


MDC, un parti à ce qui paraît potable, sauf quand Jean-Pierre Chevenement a une fonction importante pour servir la nation.

LE MINISTERE DE L'INTERIEUR, justement, c'est la fonction importante qui permet à Jean-Pierre Chevenement de desservir la nation.

LA MAIRIE DE BELFORT, le lieu où se recueille chaque week-end, ne dit-on pas qu'Aldo Maccione avait ses femmes, et Chevenement a toujours ses Marianne ?


          Je ne donnerai pas mon nom sur ce site. Ce que je peux par contre vous dire, j'habite en Alsace, près de Strasbourg. J'ai 30 ans depuis le 30 juin. Je n'ai rien organisé, parce que je n'ai pas un rond. Et oui, à trente ans, je vis encore chez mes parents. De toute façon, je n'ai plus d'amis. Sérieusement ! J'ai été candidat pendant trois ans, et vous comprendrez mieux en lisant mes mésaventures, on ne s'en sort pas vraiment riche et avec des amis. Tant mieux dans un sens, puisque vous arrivez, et que vous allez me donner votre salaire. Euh ! Je précise que je plaisante.

          Malgré ce trentenaire pas très joyeux, je ne déprime pas, puisque j'ai l'avenir devant moi, des idées à ne plus savoir quoi en faire et un combat pour des médias démocratiques à mener. Oui, qui aurait pu prévoir que je serais aussi inventif aujourd'hui ? Que je devrais défendre la démocratie des médias...Dans une démocratie ? Que je devrais lutter contre la corruption ? Oui, surprenant ! Dans la vie, il faut être avant d'être quelqu'un. Si je sais ce que je suis, ce que je veux, les aléas du présent n'ont que peu d'importance. Non, je ne me plaindrai pas, je n'utiliserai pas ce registre.

          Mais plus grande chance ? Je vis. Oui, parce qu'après ce qu'ils m'ont fait subir, j'aurais pu sombrer dans la folie, me suicider. Heureusement, je sais ce que signifie avoir la foi en la vie. Ca n'a rien de religieux, simplement, quand on a une force, une énergie positive en soi, une envie de donner quelque chose d'humaniste, de libre, alors, plus rien ne peut nous atteindre. C'est un état et une attitude inexplicable. Ca ne veut pas dire que je me sens invulnérable, je sais juste qui je suis.

          Je devrais parler aussi d'une chose qui me rend fort, j'aurais pu me corrompre dans leur société médiatique, accepter de jouer sur leur registre malhonnête. J'ai su dire " non ". Ils ne m'ont pas embauché, parce qu'ils savaient que je resterais moi-même, qu'ils ne me changeraient pas selon leurs normes. J'en paye un lourd prix, mais je peux me voir dans le miroir en restant fier. Ca n'a rien de narcissique, simplement une question de dignité humaine. Vous imaginez le mec qui accepte tout, juste pour parler au micro et voir sa gueule à la télé ? D'accord, il a le fric, la gloire, un peu de pouvoir. Tout ça, c'est génial quelques années, mais à un moment, il ne peut plus se regarder dans le miroir, parce qu'il se rend compte que toute sa vie n'est construite que sur de l'illusoire, sur des renoncements à sa dignité. Lui a perdu quelque chose définitivement, moi j'ai ma dignité, et pour la réussite et le reste, tant mieux si ça arrive.

          Qu'est-ce que je peux encore dire sur moi ? Politiquement ? Je suis d'abord curieux des idées des autres, les idées démocratiques, ça va de soit. Je ne crois pas que je pourrais être militant, ou alors, il faudrait que j'arrive directement à la place de président du parti pour être compétent. Je plaisante, un mouvement humain dépasse cette question de leader pour rejoindre ce qu'il y a de plus beau, le combat contre ou pour quelque chose. Dois-je dire ici que j'ai un respect et une admiration pour José Bové ? D'abord pour son métier, mais aussi pour son combat. Mais pour revenir à l'engagement citoyen, ce qui m'énerve un peu en politique, il n'y a pas que des gens généreux à gauche, et que des ignobles capitalistes à droite, comme il n'y a pas que des personnes réellement libres dans les mouvements libertaires. Ces affirmations risquent de me faire détester par tout le monde, ce n'est pas grave, c'est ça le courage des idées. Je n'aime pas les étiquettes, celles qui cataloguent les gens. Par contre, j'ai des idées très précises, je ne suis pas l'indécis continuel. Mais quelles que soient les opinions de chacun, ses révoltes, je crois, que plus que jamais, il faut mettre en première ligne, l'humain, et en seconde, évidemment, les idées. De très bonnes idées sans un être pour les défendre, ça ne donnera rien. Ce qui est certain, je veux que ce site permette à des gens d'horizons différents d'échanger leurs points de vues sur les médias et pour les plus courageux, de militer avec nous.

          Ah ! J'oublie le plus important, je déteste l'injustice, celle qui me touche et celle qui touche les autres. Je pourrais me battre toute ma vie contre l'injustice. Par ce terme, j'englobe vraiment tout, de la lutte anticorruption, en passant par les inégalités sociales, jusqu'aux volontés malhonnêtes des médias. Triste celui qui n'a pas une cause dépassant sa vie, son confort dans la société. Donc, quand je me bats pour ou contre quelque chose, c'est sincère. Je ne suis pas contre le terme d'idéaliste pour me qualifier. Un idéaliste résiste, défie le fascisme, n'obéit jamais à ce qui ne lui convient pas. Il ne s'agit pas de mourir pour des idées, comme le déconseillait très justement Brassens, mais de ne jamais rentrer dans une logique, quitte à en payer le prix. Un exemple, j'ai été accusé de choses immondes, je pourrais me dire que je devrais suivre leurs combines pour prouver mon innocence, et bien je refuse cela, je refuse d'être innocenté par rapport à ce que je prends, ce que les droits de l'homme prennent, pour des méthodes dignes des pires dictatures et qui ne sont là que pour humilier un peu plus quelqu'un accusé injustement. Je n'ai rien à prouver à ces gens, qu'ils fassent ce qu'ils veulent de moi. Nous sommes tout de même dans une situation singulière où ils savent que je suis innocent, et ils me demandent de me donner du mal pour prouver que je suis innocent ! C'est nouveau, l'état et les médias commettent des erreurs que je ne taxerais même pas d'erreurs judiciaires, parce que l'on est loin de la justice, du droit, de l'ordre, et en plus, pour suivre la théorie de ces personnages abjects, il faudrait encore se comporter dans le quotidien de telle ou telle façon pour être innocenté ? Pour rassurer tout le monde sur la justesse de leur logique ? Il voudrait que je sois coopératif ? Et pourquoi je le serais ? La logique de ces fachos, quand je vous l'expliquerai intégralement, vous vous demanderez s'il faut en rire ou en pleurer. Avec les droits de l'homme, nous refusons tout cela, nous allons ridiculiser ces salops comme jamais il ne l'ont été dans leurs carrières. Oui, et bien, voilà ce que je suis quelqu'un qui prend des risques quand la démocratie est en danger. C'est peut-être ma plus grande qualité.

          Pour finir sur une note plus légère, je sais être drôle dans la vie, plutôt sympa, et je crois être et avoir été un type bien, mais allez dire ça à Chevenement ou aux médias...

          Euh...Vous voulez mener ce combat avec moi ?



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