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Ça aurait dû être l'un des plus beaux jours dans la jeune existence de Tony lommi. Son groupe venait de décrocher une tournée en Allemagne, ce qui signifiait qu'il pourrait envoyer bouler très prochainement son boulot à l’usine.
C'est alors qu'intervient le désastre. Alors que Tony effectue son dernier jour à l'usine, sa main est happée par une machine, sectionnant une partie de deux de ses doigts. Le premier réflexe de Iommi est d'être furieux car... il n'avait même pas prévu d'aller au turbin ce jour-là : «C'est ma mère qui m'a forcé à y aller. elle disait qu'il s'agissait d'un acte responsable.»
Après l'accident, Tony pense que sa carrière de guitariste vient de s'envoler; il va consulter plusieurs spécialistes qui ne font que renforcer son pessimisme. C'est d'un ami que viendra le salut. Tony se voit en effet offrir un disque de Django Reinhardt, et en sus la preuve que son rêve ne doit pas s'envoler : «Mon ami m'a dit que ce mec était incroyable et qu'il ne pouvait utiliser que deux doigts de sa main pour jouer.» Tony se dit alors que si Django a pu surmonter son handicap, lui le pourra également.
Tel un possédé, Iommi s'est remis au travail, avec acharnement. Il a commencé par créer avec du plastique et de cuir deux dés, non pas pour coudre, mais pour remplacer l'extrémité de ses deux doigts sectionnés ce qui lui permit d'allonger ses doigts. Il s'est ensuite désaccordé d'un demi-ton, et une fois accordé en Mib, il put exécuter des bends beaucoup plus facilement. Pour maximiser son confort de jeu, il a finalement opté mur des cordes extra-light.
Résultat au-delà de ses espérances : la combinaison de ces trois paramètres permit à Iommi de créer un son révolutionnaire : profond, sombre et sinistre. C'était ce son de guitare qui donnerait vie à Black Sabbath, et prophétiserait le succès des death métal, thrash et du grunge
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