Saint Georges est vêtu d'un pourpoint de couleur jaune canari et bordée de rouge à laquelle pendent des rubans rouges. Il porte un pantalon de peau blanche et des bottes cavalières noires. Il est coiffé d'un casque de cuirassier du Premier Empire (le casque actuel date de 1848) orné d'un panache et d'un pompon rouge et ses mains sont gantées de blanc. Il porte à son ceinturon un sabre de cavalerie et deux pistolets d'arçon et fait tournoyer une lance à manche jaune et pointe dorée. Son cheval porte un "masque" rouge agrémenté d'une cocarde aux couleurs de la ville (le rouge et le blanc) et une chabraque rouge bordée de blanc ornée du blason de la ville.
Le cheval est choisi en fonction de son caractère: il ne doit pas avoir peur du bruit ou de la foule afin d'éviter tout accident. Tout danger n'est cependant pas écarté puisque dans les annéés cinquante, le cheval de saint Georges mourut d'une crise d'apoplexie dès son entrée dans l'arène. Le combat ne fut pas annulé pour autant, on alla chercher un autre cheval et la lutte put commencer.

Saint Georges n'est jamais mentionné dans les comptes de la confrérie Saint-Georges. Mais, au début du XVIIème siècle, les comptes précisent que son serviteur a été payé et qu'on lui a payé la lance. Par contre, dès que Gilles de Chin fait son apparition dans le jeu processionnel dès 1723, il est mentionné dans chaque compte jusqu'en 1794, dernière année pour laquelle Paul Heupgen a pu trouver des données relatives au combat du lumeçon.
(Avec l'aimable autorisation de l'auteur : Christine Eloy 1996)