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Mort en stock |
Avertissement
Polytransfusé, témoin du quotidien des transfusés avant la création de la transfusion sanguine française (en 1952), j'ai aussi été acteur des années de contaminations par les hépatites, le virus du SIDA et bien d'autres agents infectieux.
En écrivant les premières pages de ce livre en novembre 1994, il s'agissait pour moi de mettre à la disposition de tous, les éléments nécessaires à une meilleure compréhension du drame vécu par des milliers de familles.
Lorsque le juge Marie-Odile Bertella-Geffroy a eu connaissance de ce nouveau témoignage, elle a demandé, sur commission rogatoire, la saisi de deux exemplaires et mon premier interrogatoire par la Brigade des Recherches de la Gendarmerie Nationale de Paris.
Les manuscrits et les documents saisis ont été joints aux dossiers d'instructions. Le procès des ministres a eu lieu devant la Haute Cour début 1999. Celui de quelque trente médecins et hauts fonctionnaires viendra dans les prochains mois sans doute pas avant 2001.
Voici donc des extraits de ce livre. Quelques-uns uns ont déjà été publiés. Ancien journaliste, je me suis en effet souvent exprimé à la radio, à la télévision, dans les colonnes de journaux ou dans des dépêches d'agences. Mes propos ont été repris par les auteurs de la plupart des très nombreux livres et articles parus depuis la révélation de l'affaire.
Un livre, "La Route du Sida"
(1) était sorti en librairie à la fin de l'été 1985, près de 10 ans avant la médiatisation. L'auteur, Olivia Zémor, m'avait rencontré début juillet 1985 pour l'Agence France Presse. Dans la dépêche (2) du 17 juillet 1985, tout en saluant la mise à disposition des premiers produits chauffés en France, je soulignais la nécessité de détruire les stocks de produits sanguins, calculs de probabilités à l'appui. Mon expression, "Mort en stock", prononcée alors, figure à plusieurs reprise dans le livre d'Olivia Zémor préfacé par le Pr. Jean-Paul Escande.C'est parce qu'ils ont été finalement distribués, officiellement jusqu'au 1er octobre 1985 mais aussi bien après, que des contaminations inutiles ont semé la mort et justifié les premiers procès.
Ces pages sont indexées sur Internet depuis le 16 janvier 1999. Elles étaient hébergées sur le site "
Chez le piaf ". Leur publication sur ce site indépendant est devenu techniquement possible et devrait faciliter l'accès à des documents essentiels à la compréhension du dossier par le grand public, voire par certains acteurs. Les textes sont reproduits tels qu'ils ont été publiés ou diffusés.