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Tour Balhan actuel

La tour Balhan

En 1480 Jean BALHAN, fondeur et marchand grainetier, habitait la rue du Château (une maison sise au N° 31, devenue au 17èine siècle l'auberge du Cadran dans laquelle La Fontaine retrouvait ses amis Racine et Boileau). Il acheta les restes d'un petit castel bâti en 1120 par le comte Thibaut II le Grand et converti en forteresse : le fort Saint Jacques. Le fort disparut en 1429 saccagé par les Anglais. BALHAN fit construire à sa place une tour carrée haute de 33 mètres et surmontée d'un toit en ardoises ayant la forme d'une flèche octogonale que terminait une lanterne à jour.

A l'Est, la tour est flanquée de deux tourelles rondes pourvues de toits hexagonaux et couverts d’ardoises. Des angles sont surmontés sur la plate-forme par deux petites pyramides qui servent en quelque sorte de cales à la flèche. Les tourelles sont percées d'étroites ouvertures permettant le tir du mousquet et de l'arquebuse. La girouette de la lanterne représentait une " Renommée ". A l'intérieur un bel escalier tournant, à vis, dessert les trois étages. Du palier supérieur on pénètre dans une des tourelles. La chapelle est le morceau de choix du monument. Un historien l'appelle la chapelle du comte de Champagne. Cette chapelle est gothique par sa voûte et par les bases de ses fenêtres à trèfle et Renaissance par certains détails de son ornementation.

On y voit encore une niche qui abritait une statuette de Sainte Barbe, au-dessus de la porte d'entrée. Deux colonnettes d’un joli dessin supportaient une pierre d’autel en forme de console. Au-dessus des nervures de voûtes s'élève un dais de composition assez particulier. Deux anges sculptés de profil, les ailes étendues, soutiennent un écusson dont les figures en relief constituent, sauf celle de l'agneau qui est au centre une véritable énigme pour les archéologues.

Au-dessus, un médaillon à l'effigie d’un personnage qu'on a vainement cherché à identifier : peut-être le propriétaire de ces mystérieuses armoiries. De chaque côté du médaillon rampent et grimacent des bêtes apocalyptiques. En arrière sur un fond de draperie dans une ogive de dentelle un "Ecce Homo" dresse son image douloureuse.

A droite de l'autel une porte s'ouvre sur la deuxième tourelle.

Au 17ème siècle on célébrait encore la messe dans ce sanctuaire.

De la chapelle on monte à la chambre du guetteur qui n'a de remarquable qu'une assez belle cheminée de pierre du 16ème siècle. Cette chambre est d'un accès difficile à cause de l'énorme cage en planches qui protège le mécanisme d'une horloge.

Tour du beffroy du fort Saint-Jacques (fin du XV)

La tour est surmontée d'un campanile. La grosse cloche, dite de Jean Balhan, est la plus grosse de la ville. Cette cloche placée dans le beffroi servait à prévenir les habitants des invasions proches des ennemis (fort nombreuses jusqu'au 17ème siècle), des incendies et des convocations aux assemblées urbaines ou les citoyens de Château-Thierry discutaient de leurs intérêts et de ceux de la ville.

Château-Thierry

                    Date de la dernière mise à jour : 27 mai, 2003