LE RETOUR DES LUTTES SUR LE TERRAIN LANDAIS ?
après une vingtaine d'années d'anesthésie.

SOMMAIRE 2004

Exclus économiques, nous sommes heureux d'observer qu'en ce début 2004, des institutions bien établies et bien pensantes du département prennent enfin conscience des faits de pauvreté dans les Landes, sous la poussée du collectif pour le droit à l'énergie.
Il est grand temps !
Le 21 avril 2002 est déjà loin derrière...

Pour notre part, nous sommes bien placé-e-s pour savoir que cette pauvreté ne date pas d'hier, dans les Landes. Nous avons soulevés les problèmes qui en découlent et qui sont visibles dans le "sommaire 1999-2003" sur ces pages.

Nous sommes bien placés pour savoir aussi, que des médias officiels, qui aujourd'hui se mettent à diffuser des infos concernant la pauvreté, n'ont jamais diffusé le moindre de nos communiqués, même pour des situations stressantes concernant des tentatives de suppression totale et injustifiées de revenu minimum à des landais, sous le pouvoir départemental de gauche actuel et sous le gouvernement précédent.

Nous sommes bien placés pour savoir combien on a ignoré notre parole, ignorer notre révolte contre l'injustice pendant des années, y compris chez certaines associations landaises bien subventionnées, et qui ne peuvent pas nier avoir été informées.

 

Le monde est dangereux ! Non pas à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire.
Albert Einstein.

 

Depuis 1999, notre groupement s'efforce, presqu'en vain, et hors de toute visée électorale, d'attirer l'attention du public et de quelques institutions départementales, via leurs responsables, via des médias et via nos propres moyens d'expression (les seuls, finalement, sur lesquels nous pouvons compter).

Des institutions officielles landaises (associations, organismes publiques, politiques, ...) négocient donc un tournant radical dans leur "prise de conscience" à l'égard de notre pauvreté dans le département, à l'heure où la politique des dégâts sociaux déjà ravageurs avant, se trouve poursuivie par des méthodes favorisant davantage les convoitises de l'initiative privée au détriment des convoitises des collectivités publiques et des distributions sélectives de toutes sortes qui en découlent. Le problème est déplacé, mais toujours présent.

 

Nul homme n'a le droit d'accaparer plus qu'il ne peut consommer.
P.B. Shelley.

 

Miséreux des Landes, citoyens ayant le coeur sur la main, un pareil tournant constituerait-t-il un signal pour enfin lutter sincèrement aux côtés de ceux qui, aujourd'hui encore, souffrent d'une vie brisée par la misère organisée sous la coupe des décideurs, patronaux ou politiques qui s'entendent bien ? Ou bien s'agit-il tout simplement d'un signal pour s'appréter à briguer vos suffrages, puisque la foire électorale est lancée de tous les côtés ?

Quoiqu'il en soit, nous appelons les précaires, exclu-e-s de toutes sortes, à solliciter le conseil municipal de leur commune d'habitation, et de leur communauté des communes, pour qu'une motion contre les coupures d'énergie entre le 1er novembre et le 15 mars soit soumis au vote du (ou des) conseil(s) municipal(aux), selon l'idée diffusée par le collectif pour le droit à l'énergie.
[modèle de lettre à adapter]

Nous appelons également les précaires, exclus, à s'auto-organiser collectivement, chaque fois que des coupures d'énergie sont pratiquées, à les dénoncer avec détails sur la place publique, à contacter les médias (ceux qui ont cessé de pratiquer la censure), à informer le collectif pour le droit à l'énergie, les organismes publiques, les élus. A identifier les responsables et décideurs de la coupure.

Une lutte de tous les moments : maintenant, pendant l'empoignade électorale qui approche, et après l'empoignade. Ne nous y trompons pas : l'aboutissement électoral se sonnera pas la fin des problèmes, ni celle des luttes.

Nous pourrons mesurer d'ailleurs la sincérité de celles et ceux qui aujourd'hui se mobilisent, lorsque nous observerons qui sera encore là, actif, présent, solidaire, communiquant, à nos côtés dans l'exclusion et d'une manière durable.

Chaque fois que nous serons victimes de tracasseries, d'où qu'elles viennent non seulement pour soutenir durablement notre légitime défense, mais aussi pour abolir les causes profondes de tous les faits de pauvreté en société.

Il nous faudra bien un jour discuter de la reprise en main des affaires communes par les citoyens de terrain pour un changement radical des rapports sociaux, permettant à chaque membre de la société de disposer d'une place reconnue, d'un revenu décent, en échange d'une activité socialement utile, à chaque fois que possible ; et pour que cesse enfin le dirigisme des uns sur les autres, (la politique politicienne) conduisant à de honteuses et injustes situations, consécutives à une forte démission populaire par le dépôt d'un bulletin dans l'urne qui trahit. Et qu'il est donc devenu inutile de déposer.

Les anciens seraient horrifiés de constater comment le droit de vote qu'ils ont conquis, a été détourné, et apprécieraient vivement que nous nous battions pour un droit reconnu à révoquer sur le champ ceux qui, une fois au pouvoir par les urnes, se comportent en despotes, sans respect, ni pour la majorité, ni pour les minorités.

exclus.enaction@free.fr
http://exclus.en-action.org/

13 janvier 2004

SOMMAIRE 2004