Jeudi 06 juillet 2000 : de MOMBASSA à TSAVO OUEST

Atterrissage en douceur à Mombassa après une nuit d’un vol paisible mais durant laquelle il nous fut presque impossible de dormir par un manque de place et de confort, probème récurrent des vols charters ! Mombassa sous la pluie, une pluie très fine telle un crachin d'automne normand, mais une pluie chaude et que ne semble remarquer absolument personne, la vie africaine se saurait être dérangée par une si petite perturbation.

Pour nous, tout va très vite : nous chargeons l’immense camion 4x4 équipé spécialement pour ce voyage. A peine un petit tour en ville pendant que Daniel, le chef d’expédition, et Thomas, le cuisinier tanzanien sont partis acheter les denrées nécessaires à l’expédition. Puis c’est la piste, ou plutôt pire, une horrible route défoncée dont les ornières secouent notre véhicule en permanence et parfois de façon plutôt violente. Nous avons quitté notre habituel confort européen.

Au début, le paysage ne ressemble pas du tout à ce que j’avais pu imaginer : le ciel est gris et toute la nature semble verte, submergée par les cocotiers, les palmiers et les bananiers, ce qui est très loin de tout ce que l’on peut voir dans les inombrables documentaires télévisés sur le Kenya. Ici domine une véritable végétation tropicale.

Malgé les incessantes secousses, et quelque soit notre volonté, la fatigue nous nous soumettons au pouvoir de la fatigue qui nous gagne : nos yeux lourds se ferment. Cependant, il nous est impossible de trouver un réel sommeil dans de telles conditions.

Au hasard des secousses les plus violentes, nous jetons de temps à autre un regard par les vitres du camion et très vite, alors que nous nous éloignons de l’océan, les paysages changent autour de la piste : la pluie cesse et les nuages s’estompent pour laisser place au soleil et au ciel bleu. Puis les arbres au grandes et larges feuilles laissent peu a peu place aux acacias et autres épineux formant ainsi une sorte d’immense buisson que seule la piste semble lacérer telle une longue cicatrice de terre morte au milieu d’un foisonnement de végétal sec et impénétrable. Quelques baobabs émergent de place en place avec leurs troncs massifs sur lesquels semble posées d’invraisemblables couronnes de branchages aux innombrables ramifications. De temps en temps, lorsque cette végétation vient à se clairsemer, elle laisse apparaître quelques zones vierges comme des saignées dans une terre aride et particulièrement rouge.

La route pour rejoindre Tsavo Ouest, notre première réserve est d’autant plus longue que notre fatigue est grande. Mais tout à coup, nous apercevons nos premiers animaux sur le bord de la piste, ce qui nous redonne le sourire et surtout, l’excitation nous apporte de nouvelles forces insoupçonnées. Nous nous concentrons alors sur les abords de la piste pour espérer d'apercevoir un maximum de spécimens entre les buissons et les arbres : c’est pour cela que nous sommes là, non ?

Tsavo Ouest
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