Nous découvrons donc la
croupe d’un zèbre pour commencer ; puis quelques familles de singes et surtout
de nombreux oiseaux aux couleurs les plus variées qui soient. Ce pays semble
être un petit paradis ornithologique : les oiseaux y sont de toutes tailles
et de toutes " formes ". Au fur et à mesure nous croisons de plus
en plus de gazelles dont l’agilité est des plus impressionnante.
Et puis, au détour d’un
virage, Delphine l’aperçoit, elle est là, sur la piste rouge, élégante sur
ses hautes pattes, nous regardant du haut de son cou démesuré : notre
première girafe. Elles sont en fait très nombreuses par ici, particulièrement
dans le parc ; sans doute grâce à l'importante végétation.
Notre présence n’effarouche
absolument pas les animaux, malgré le bruit et la masse du camion, la plupart
d’entre eux restent absolument impassibles, si bien que l'on peut presque
se demander s'ils sont réellement sauvages ! Mais oui, ils sont vraiment libres
d'aller et venir : les réserves ne leur sont jamais fermées, que se soit pour
rentrer comme pour sortir. Elles sont d'ailleurs immenses et impossibles a
grillager. Certains animaux sont des plus étonnants comme les dik-dik, ces
petites antilopes hautes comme un gros lièvre. Zèbres, antilopes, gazelles,
girafes, (etc...)font tous notre émerveillement.
Notre safari commence plutôt
bien, mais "déjà", nous devons nous rendre au camp, au milieu de
la réserve, où nous planterons les tentes pour la nuit. Elle tombe très tôt
ici - entre 18 et 19 heures - et très rapidement car nous sommes près de l'équateur.
C'est alors que nous les apercevons, énormes et dépassant des buissons. Ils
sont rouges, car recouvert de latérite, cette terre d'un rouge brique caractéristique.
Leurs mouvements et frottements provoquent des nuages de poussière de la même
couleur. Cela les rends presque irréels ! Mais ce sont eux, les éléphants
rouges de Tsavo, vision extraordinaire. C'est magnifique ! Notre voyage s'annonce
vraiment bien.
Le camp est monté, la nuit
est tombée, superbement claire et étoilée. Le ciel est différent ici : c'est
l'hémisphère sud. Nous avons passé, en avion, l'équateur pour la première
fois de notre vie, même si nous sommes encore très proche de cette ligne à
la fois imaginaire et mythique les étoiles ne sont pas tout à fait les mêmes
qu'en Europe. Après un repas autour du feu, nous nous endormons facilement
: la fatigue a raison de toutes nos craintes : le camp n'est pas fermé aux
animaux et non loin de là, nous pouvons entendre quelques hyènes nous chanter
"une petite berceuse".
F.
Nous avons planté notre canadienne sous une paillote, c'était
original ! Frédéric ne pensait pas que l'on pouvait voir la Grande Ourse ici,
mais si !
D.