Don Juan

Les dieux de ces gens là ne sont pas délicats
Dont les prélats,
Dotés de grosses sans dérrière,
S'achètent pour deux sous, des bougresses en cas,
Mais traquent le quidam qui séduit leur dernière !

Vers le noir séducteur, en cohortes convergent
Leurs flambeaux pénitents et leurs bois de supplice,
Les mitres et les croix, les crosses et les verges.

Don Juan condamné à l'heure où tu coulisses
Des tendres adducteurs à l'intime toison,
Dans ta verge baguée, par delà la cloison,
Il est moins de péché qu'en leurs mains de justice.
Et la vierge éperdue qui souffle des "je t'aime",
Jamais ne connaîtra plus ruisselant baptême,
Que celui que tu geins en mourrant sur sa cuisse.

Cayenne mercredi 17 février 1993 23h30


"Ecartez vous des chemins de tous ces intolérants !
Ils ont les pieds lourds et les coeurs pesants : ils ne savent pas danser.
Comment, pour de tels gens, la terre pourrait-elle être légère !"
Ainsi parlait Zarathoustra

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