L'étrange bal de mardi-gras vous embéguine.
Fluant et refluant au rythme des biguines,
Des luronnes en loups, tout en vous observant,
Vous poussent, diable au corps et de leurs doigts gantés
Plantés dans vos triceps vous disent leur mainmise.
"Nana plü chau" adieu Rio! adieu Venise!
Vous brûlez vos vaisseaux, vous en êtes hanté!
Au fond du brasero, transpirant mort-de-faim,
Vous attendez, patient, qu'un touloulou vous prenne...
Et quand en son jupon elle vous veut enfin,
Convulsionnaire et tendre aux flonflons des "Mécènes",
La mazurka vous a des airs du tendre jeu...
Et vous piquez!... dans l'en suspens des entre-deux.
Cayenne dimanche 29 février 1993 15H30
"Je ne pourrais croire qu'à un dieu qui saurait danser"
Ainsi parlait Zarathoustra Nietzsche