Lorsqu'un synapse cède au fond de mon cerveau,
qu'ainsi qu'en des dormants du réseau des neurones,
Des morceaux de ma vie s'échouent dans les axones
A jamais embrouillés en l'ultime écheveau
que la mort s'y construit.
Je suis moins arrogant,
moins fort dans mon mépris, mon travail,
ma constance.
C'est ainsi qu'affairé au rythme de mes stances
Alors que du futur je relève le gant,
il m'arrive soudain de rester sans raison,
interdit, ahuri, comme pris en l'hypnose
D'une pensée perdue, où, trop distant, je n'ose
Voir ce que j'aurais pu. Prêt pour la fauchaison,
je dois bien me résoudre à un léger chagrin;
celui de n'avoir sû, à temps, moudre mon grain.
Cayenne mercredi 5 mai 1993 23H30