Les costumes de nos danseurs et musiciens en détail... |
Présentation des musiciens, des instruments
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Les
jeunes filles portaient à l'époque le joli costume bressan : une jupe longue
en belle soie changeante, un corselet sur lequel se fixait le châle en soie,
bordé d'une large frange noire, un tablier très enveloppant en soie
changeante également, mais de couleur différente, et enfin un chapeau bressan
: sur une forme ronde de solide carton avec une cheminée au milieu
s'échelonnaient des rangs de dentelles noires en dégradé… Une chaîne en or ou en doubléen descendait et pendait, terminée par deux fins motifs : glands ou breloques ouvragés que chaque mouvement faisait danser. |
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Cet
élégant costume était surtout porté par les "pinodes" (les filles
aisées). Il était si plaisant qu'il fut admiré par la Cour de France, se
rendant en Savoie. Les jeunes filles, venues saluer la Cour à son passage, le
portaient et Madame de Montespan décida de donner, à son retour à Paris, un
bal en costume bressan.
C'était déjà la naissance de la coiffe. La coiffe se
composait d'un fond de tulle brodé d'un joli motif de fleurs. Le deuil
comportait du simple tulle uni ; les jeunes filles, jusqu'à leur mariage, la
portaient avec un ruban rouge très seyant en guise de bride. Celle-ci était
une simple bride de tulle bordée d'une petite dentelle, prolongement de celle
qui entourait la coiffe. Elle pouvait se terminer par plusieurs rangs de
tulle, parfois quatre rangs : c'était question d'élégance et de
richesse. . Il y avait
plusieurs formes de sabots. Pour le travail, les gros sabots pleins, appelés
sabots couverts, souvent "gerlandé" (bridés) d'un fil de fer, si
une fissure menaçait, souvent "geulyé" (boueux), facilement grattés
au couteau. A l'usage s'usait le bout pointu appelé "nez" qui
terminait les sabots neufs.
Les femmes
portaient le même gros sabot de travail. Pour s'endimancher, elles avaient de
jolis sabots noirs et des bas blancs. L'avant du pied était décoré de fleurs
stylisées, et la bride de cuir jaune ou noir ornée des mêmes fleurs, tenait
le sabot sur le cou-de-pied.
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