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Les jeunes filles portaient à l'époque le joli costume bressan : une jupe longue en belle soie changeante, un corselet sur lequel se fixait le châle en soie, bordé d'une large frange noire, un tablier très enveloppant en soie changeante également, mais de couleur différente, et enfin un chapeau bressan : sur une forme ronde de solide carton avec une cheminée au milieu s'échelonnaient des rangs de dentelles noires en dégradé… 
 

 
              La fameuse cheminée sarrasine 
 

Une chaîne en or ou en doubléen descendait et pendait, terminée par deux fins motifs : glands ou breloques ouvragés que chaque mouvement faisait danser.

 

 

 

 

Cet élégant costume était surtout porté par les "pinodes" (les filles aisées). Il était si plaisant qu'il fut admiré par la Cour de France, se rendant en Savoie. Les jeunes filles, venues saluer la Cour à son passage, le portaient et Madame de Montespan décida de donner, à son retour à Paris, un bal en costume bressan.  
  
La coiffe bressanne constitue à elle seule un véritable bijou, et participe à la mise en valeur du costume tout entier. Après 1870, 2 soeurs avaient quatre ans d'écart ; l'aînée a porté le chapeau bressan,robe et tablier de soie qui faisaient partie du traditionnel costume bressan alors que la cadette ne les a pas portés.  

C'était déjà la naissance de la coiffe.   

La coiffe se composait d'un fond de tulle brodé d'un joli motif de fleurs. Le deuil comportait du simple tulle uni ; les jeunes filles, jusqu'à leur mariage, la portaient avec un ruban rouge très seyant en guise de bride. Celle-ci était une simple bride de tulle bordée d'une petite dentelle, prolongement de celle qui entourait la coiffe. Elle pouvait se terminer par plusieurs rangs de tulle, parfois quatre rangs : c'était question d'élégance et de richesse.   
   
La question du repassage porta atteinte au règne de la coiffe. Il y eut de moins en moins de repasseuses de coiffes. Il n'y en eut finalement qu'une dans tout le pays bressan. C'est cette difficulté qui contribua à son abandon. Mais certaines Bressannes, parmi les plus âgées, y restent farouchement fidèles.   
   
   
Le riche costume bressan se portait avec des sabots de bois. C'était même l'unique chaussure du pays.Les sabots bressans étaient connus de Napoléon lui-même: "quand les Bressans ont cassé leurs sabots, ils sont les meilleurs soldats du monde" disait-il. Joubert, ce bressan dont la statue de Général illustre la place de Pont-de-Vaux, son pays natal, avait dû casser les siens puisqu'il a été un moment le rival de Bonaparte. 
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Imperméable à la pluie, à la boue, boue légendaire en ce temps-là. Elle avait contraint Henri IV et son armée allant en Italie, à s'arrêter en pleine Bresse dans une ferme qui porte encore le nom de Palais Royal. On dit même dans le pays qu'Henri IV après cette mésaventure envisageait de faire ajouter aux litanies des Saints cette supplication: " des boues de Jayat, délivrez-nous Seigneur".   
  
Chauds l'hiver, frais l'été, ils étaient d'un contact un peu dur auquel les bressans étaient accoutumés et, d'ailleurs, certains l'adoucissaient avec une semelle de paille ou des chaussons tricotés.   

Il y avait plusieurs formes de sabots. Pour le travail, les gros sabots pleins, appelés sabots couverts, souvent "gerlandé" (bridés) d'un fil de fer, si une fissure menaçait, souvent "geulyé" (boueux), facilement grattés au couteau. A l'usage s'usait le bout pointu appelé "nez" qui terminait les sabots neufs.   
   
Pour s'endimancher, les hommes portaient des "sabots à coussin". Le sabotier en creusant ses sabots laissait libre la place du coussin. C'était une large bande de dix centimètres environ en cuir jaune à dessins variés. Elle garnissait le sabot sur le cou-de-pied.   
   

Les femmes portaient le même gros sabot de travail. Pour s'endimancher, elles avaient de jolis sabots noirs et des bas blancs. L'avant du pied était décoré de fleurs stylisées, et la bride de cuir jaune ou noir ornée des mêmes fleurs, tenait le sabot sur le cou-de-pied.   
   
Les sabots étaient en bouleau, un arbre de chez nous, qui pousse à l'ombre immense des chênes. 

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