Les photos
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N ayant pas trouve de bateau pour l Equateur,
velos, saccoches et les cyclistes aguerris que nous sommes entrain de devenir,
prirent la voie des airs pour rejoindre Quito. Mettant nos cheres montures
ds des cartons, nous nous envolions au dessus de la Colombie, laissant
derriere nous les plages de sable blanc, les cocotiers et la mer turquoise
remplis de poissons multicolores. Le changement fut brutal, de 40
deg. sous les palmiers et 0 m. d altitude, on passa a 10 deg. et 2850 m.
d altitude. On arriva a la deuxieme capitale la plus haute du monde vers
23h apres un vol superbe au dessus de la cordillere des Andes, qui nous
montra son premier pic enneige, le Chimborazo a 6310 m d altitude. Regardant
nos mollets, ils nous parurent encore bien freles pour venir a bout de
telle hauteur…
La nuit a l aeroport fut mouvementee, reveilles une premiere fois a 3h du mat (apparemment on dormait ds la file d attente !!!) on se fit definitivement virer a 5h, les voyageurs
commencaient a nous pietiner, et un policier vint nous dire gentimentqu
il serait mieux qu on parte. Remontant les velos et chargeant les saccoches,
on alla voir le consul pour etre au courant de la situation politique qui
paraissait assez tendue.
Malgre les recommandations du consul, on partit au petit matin de Quito, la respiration un peu difficile a cause de l altitude, on grimpa pendant deux bonnes heures avant de sortir de la cuvette ou se trouvait la capitale. Serpentant entre les sommets couvert de neige culminant a plus de 5000m, on s arreta a Machachi, petit village sympatique entoure de montagne, 50kms avaient suffit a nous vider de nos forces et un repos merite s imposait. L Equateur se revela etre un pays superbe, avec une population accueillante et chaleureuse. Le cout de la vie etant vraiment tres bas, on peut gouter a la gastronomie locale sans vider nos poches, un resto a 6 frcs on va pas s en priver… S habituant petit a petit a l altitude, le lendemain on put faire les 70 kms nous separant de Salcedo, sur une route superbe qui nous fit passer au pied du Cotopaxi. Le soir on dormit ds un bar desaffecte tenu par une femme adorable qui nous accueillit fort bien, nous offrant le diner et le petit dej chez elle. On passa la soiree a jouer au billard et a ecouter son mari a la guitare. Nous arrivions le jeudi soir a Baños, apres
une journee de descente, nous etions passe de 3000m a 1800 m d altitude.
Des agences proposaient des acsencions sur les sommets aux alentours, dans
un moment de folie, on se decida pour signer un contrat nous emmenant au
sommet du Cotopaxi, le plus haut volcan du monde, nous nous couchions tout
exite par l aventure qui nous attendait demain.
On partit vers 11h de Banos pour rejoindre le refuge au pied du geant endormi, avec tout l equipement necessaire. La route nous emmena a 4300m au milieu d un paysage desertique et lunaire, au fur et a mesure que nous montions, l air se rarefait et un vent glacial se mit a souffler. Enfilant pantalon, veste gore-tex, bonnet, gants, nous commencions l ascencion jusqu au refuge a 4800m, portant dans nos sacs, crampons, piolets, corde, et nourriture pour venir a bout des 1200 metres de denivelles qui nous restaient apres le refuge. On arriva vers 16h au gite avec un mal de crane terrible et deja bien fatigue. Apres une heure d essai sur la neige avec les crampons et les piolets, encordes a notre guide, nous nous couchions pour reprendre des forces avant le depart prevu a minuit. On etait une quarantaine ds le refuge, dont des francais fort sympatique, alpinistes chevronnes qui nous donnerent des conseils avises (avec ttes ces eloges, nous esperons qu ils nous enverront les photos du sommet !!!). La courte nuit fut horrible, entre l exitation et le mal de crane qui persistait, nous ne dormions pas beaucoup, a minuit nous etions debout impatient de commencer la marche, tirant meme notre guide du lit. On retarda le depart d une heure au cause du vent qui soufflait en tempete, puis commenca l ascencion. Les crampons aux pieds, emmitoufles ds nos trois epaisseurs de vetements, nous suivions notre guide sur la neige, tels des zombies, nous aidant des piolets pour diminuer l effort epuisant qu il nous imposait. De temps en temps le ciel se degageait, laissant place a une superbe voute etoilee, la lune eclairait alors la paroi glacee nous montrant le chemin a suivre. Malheureusement, n etant pas assez prepare a l altitude, notre mal de crane s amplifia et devint intenable, nous dumes redescendre en vitesse au refuge. Notre ascencion s arreta apres 3h de marche a 5500 metres ce qui est deja pas mal. Nous retournions epuises chez les pompiers de Baños qui nous hebergeaient. Apres une journee de repos on reprit les velos
pour rejoindre Guayaquil. La sortie de ce village au fond de la valle se
fit dans la douleur, pendant deux jours on grimpa pour passer de l autre
cote de la cordillere.
Nous arrivions a Riobamba a 2700m d altitude,
ou encore une fois les pompiers nous hebergerent pour la nuit.
Puis on entama la grande descente sur Guayaquil,
la route passait de 4000m a 0m en 200 km. Amaury fit un record de vitesse
a plus de 78 km/h. On retrouva la chaleur etouffante de la plaine et une
jungle luxuriante.
A bientot pour de prochaines aventures… Les trois Incas Vous pouvez toujours nous ecrire a l adresse suivante
: velodysee@usa.net
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