LES VITICULTEURS

 

Nombre

Age

Activités

Spécialisation des exploitations viticoles

 

 

 

 

Nombre

En 1970, deux tiers des agriculteurs cultivaient de la vigne en Isère et un sur deux en Savoie et dans l’Ain. La haute-Savoie, handicapée par une altitude moyenne élevée qui rend la viticulture plus aléatoire, ne participait à cette production qu’à raison d’un agriculteur sur dix.

Nombre de viticulteurs déclarants

 

% d’agriculteurs cultivant de la vigne

 

Au cours des 20 dernières années, les effectifs se sont considérablement réduits, surtout dans l4ain et l’Isère. Et, en 1998, la proportion de viticulteurs n’étaient plus que d’un tiers en Isère et en Savoie. Actuellement, la culture de la vigne, qui n’est plus pratiquée que par 830 agriculteurs, devient de plus en plus le fait de professionnels aptes à mettre en œuvre les techniques adaptées pour produire un vin de qualité.

La population des viticulteurs présent des caractéristiques démographiques voisines de celles de l’ensemble des agriculteurs. Ainsi, en Savoie, 20% des producteurs d’AOC ont plus de 65 ans, et on dénombre 10% de jeunes viticulteurs.

Dans les départements limitrophes, on relève une proportion plus élevée de jeunes. L’âge moyen varie de 50,5 dans l’Ain et l’Isère à 52,5 en Savoie et 53,5 en Haute-Savoie. Pour l’ensemble du vignoble en appellation, il s’établissait à 52,5 ans en 1998, il est actuellement inférieur à 52 ans.

 

 

Age

 

Age des viticulteurs et superficies travaillées

L’histogramme des âges permet de distinguer 3 populations :

-jusqu’à 44 ans, les surfaces détenues sont proportionnellement plus importantes que l’effectif de viticulteurs.

-entre 45 et 59 ans, un équilibre s’établit entre les surfaces mises en valeur et la population

 

-à partir de 60 ans, les superficies se réduisent par rapport à l’effectif de viticulteurs qui les travaille.

 

 

Répartition de l’age des viticulteurs dans les quatre départements

 

 

Activité

La viticulture n’exige pas une présence quotidienne et s’accommode donc bien de la pluriactivité. En 1998, les doubles actifs et retraités représentaient plus de la moitié des viticulteurs et détenaient plus du quart des vignobles. Le poids des retraités tend à s’accroître, alors que celui des double-actifs diminue. Ainsi, en Savoie, ils ne mettent plus en valeur que 13% du vignoble, contre 16% en 1979. Cette population apparaît plus jeune que l’ensemble des viticulteurs (âge moyen inférieur à 46,5 ans).

 

Statut des chefs d’exploitation

Spécialisation des exploitations viticoles

En Savoie, le déclin des petites exploitations viticoles, c’est à dire celles dont la surface est inférieure à 1 ha, s’accélère. Parallèlement, les superficies détenues par les unités de plus de 5 ha doublent entre chaque recensement.

En 1998, 7% des exploitations mettaient en valeur 38% du vignoble.

 

Le faire-valoir direct est la mode d’exploitation dominant du vignoble dans les qutre départements concernés par l’appellation.

Impact du faire-valoir direct

 

Part des surfaces en faire-valoir direct selon l’âge du viticulteur

 

Son emprise a cependant fléchit puisqu’en 1970, il intéressaient 94% des superficies en Savoie. Les jeunes viticulteurs ont en effet majoritairement recours au fermage, et plus rarement au métayage, pour compléter leur surface et disposer d’une exploitation viable.

En 1998, les formes sociétaires intéressaient près de 5% et représentaient plus du cinquième des surfaces en AOC. Actuellement, elles concernent 9% des exploitations et près du tiers des surfaces.

1000 ha de vignes sont exploités par des viticulteurs de plus de 50 ans qui déclarent ne pas avoir de successeur (32%) ou ne pas le connaître actuellement (9%).

Pour inquiétante qu’elle soit, cette situation s’est cependant améliorée depuis 1998. Elle demeure également plus confortable que celle qui caractérise l’ensemble de l’agriculture où le cumul des deux populations avoisine 80%.

 

La spécialisation des exploitations viticoles peut être appréhendée en fonction des surfaces mobilisées. On observe que la part de la vigne dans la SAU croît avec la taille en vigne jusqu’à représenter plus de deux tiers, et que, globalement, les arrêtés viticoles consacrent à la vigne 28% de leur SAU (21% en 1979).

 

Part de la vigne dans la SAU de l’exploitation

 

Surface moyenne en vigne VQPRD (ares)

On peut aussi évaluer la spécialisation au travers du classement selon l’orientation technico-économique dont la détermination est basée sur la contribution relative des spéculations d’une exploitation à sa marge brute standard totale. Les exploitations spécialisées en viticulture de qualité représentent 48% des unités viticoles et couvrent 82% du vignoble AOC. En outre, 10% des surfaces sont détenues par des exploitations fruitières et 4% par des agriculteurs pratiquant la polyculture.

Les agriculteurs présentent donc une spécialisation marquée en cultures pérennes.

 

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