Le départ, partie 4

Scully qui somnole dans l’autre pièce entend crier Reyes et elle se réveille brusquement. Scully sait ce qu’elle subit, sûrement la même chose qu’elle a eu la première fois, rien que de penser qu’elle est à nouveau dans cette situation la terrorise. Scully a si chaud encore, le liquide brûlant lui coule encore dans ses veines, mais au fur et à mesure que les minutes passent, la chaleur s’atténue doucement.

Pourquoi font-ils tous ça se demanda-t-elle ? La question reste en suspend et demeure sans réponse, elle ne le sait pas. Scully souhaite qu'une chose, c'est de revoir son fils au moins encore une fois dans sa vie. À peine a-t-elle pu se relaxer quelques minutes que les extraterrestres se remettent autour d'elle.

Un des extraterrestres s’approche de Scully et lui accroche des pinces à chaque poignet et à ses chevilles. Son corps aussi est aussi attaché par des sangles de métal. Scully se demande ce qu’elle va encore subir comme torture. Elle les supplie d’arrêter, mais les extraterrestres continuent leur préparation macabre.

Une autre machine s’avance près de Scully et un scalpel sorti de cet engin infernal. Le scalpel lui lasse son avant bras sur une longueur de dix centimètres environ. Scully regarde faire la machine, elle crie, mais les extraterrestres continuent à piloter la machine. Le sang sort de son bras immédiatement et commence à couler lentement sur la table. Deux pinces écartent la peau sûrement pour voir comment est le muscle se dit-elle en elle-même.

Scully essaie de penser à autre chose qu’à la douleur intense qu’il l’a envahi au niveau de sons bras. Le scalpel s’approche encore de la plaie, cette fois-ci pour découper le muscle en deux. Cette fois-ci s’en était trop pour Scully qui s’évanouie sous l’effet de voir son propre bras coupé en deux. Ce choc est trop violent pour être vécu sans anesthésie efficace et sans préparation mentale adéquate.

Scully ne peut pas en supporter d’avantage et c'est mieux pour elle d'être endormie maintenant. Scully ne sent plus rien et heureusement pour elle car les pinces continuent leur travail en écartant le muscle pour mettre l’os à vif. Un engin en forme de vis s’enfonce dans l’os et fait plusieurs trous tout au long de son bras pour lui prélever ensuite de la moelle osseuse. De véritables ponctions osseuses ont été faites dans son bras à plusieurs reprises puis l’engin rebouche les trous avec une substance de couleur transparente. Cette substance visqueuse et extraterrestre prend la couleur de l’os. Comme par magie l’os ressoude instantanément. Les deux pinces remettent aussi le muscle en place puis la peau. La même substance transparente coule doucement sur son bras et instantanément les tissus se cicatrisent entre eux comme si il n’avait jamais eu de coupure. Tout le sang est recueilli par les extraterrestres. Ensuite, ils enlèvent les sangles de métal et laissent Scully se reposer enfin tranquillement.

Appartement de John Doggett - quelques heures plus tard - 9 H 00 AM

Cela fait maintenant plusieurs jours que Doggett n’est pas allé au bureau et Skinner se décide à aller voir ce qui ce passe et ce qu'il fait. Skinner toque plusieurs fois à la porte avant que Doggett ne dédaigne enfin l’ouvrir. Skinner n’en croit pas ses yeux quand il voit Doggett qui n’est plus que l’ombre de lui-même.

Doggett est en effet dans un état lamentable, il n’est pas rasé depuis plusieurs jours. Doggett a les yeux vitreux et rougis ainsi que les cheveux en bataille. Ses vêtements ne sont plus non plus de la première fraîcheur, il ne les a sans doute pas changés depuis qu’il est rentré chez lui. Doggett porte un vieux jean qui est troué et un simple T-shirt de couleur plus grise que blanche. Skinner essaie de garder ses émotions pour lui, il voit toujours Doggett si bien habillé et toujours si impeccable que là, il est surpris et déstabilisé.

Skinner pense en lui-même que sous cette "cuirasse" qui constitue l'agent John Doggett se cache sans doute un homme très sensible. Skinner demande à Doggett de lui permettre de rentrer dans son appartement et il acquiesce avec la tête sans dire un mot.

L’appartement est dans le même état que Doggett c’est-à-dire sale et ça sent le renfermé. Aucun vêtement n’est rangé, les poubelles sont plus que pleines et débordent de détritus divers. Les bouteilles de vins vides et les plats à pizza d’un traiteur s’accumulent, elle aussi dans un coin. Skinner et Doggett s’assoient sur un divan qui est resté miraculeusement propre. Skinner commence à interroger Doggett pour savoir pourquoi il s’est mis dans un état pareil.

.- Plus rien ne compte à présent… Je suis un bon à rien ! J’ai laissé Scully et Reyes seules avec ce Harry Farrell, si c'est bien comme ça qu'il s'appelle encore…. Et cet homme les a enlevées ! Pourquoi ? Que va t’il se passer ? J’ai oublié la règle élémentaire ne pas perdre un autre agent de vu… Je suis parti pensant qu’il dormait… Ce monstre les a enlevées ! Laissez-moi Skinner… je démissionne…

- Arrêter Doggett ! Reprenez-vous ! Vous êtes sûrement un des meilleurs agents ici et s’il y a bien une personne qui peu les retrouver et bien c’est vous !

- C’est faux…

- C’est vrai ! et vous le savez… Allez prendre une douche et nous en reparlerons après.

- Mais… je…

- Pas d’histoire ! Faite ce que je vous dis !

Skinner entraîne Doggett de force dans la salle de bain puis il ferme la porte le laissant seul. L’eau de la douche se met à couler et Doggett fait ce que Skinner lui a ordonné. Doggett agit comme un gamin à qui on oblige de faire quelque chose qui n’aime pas ou un devoir après avoir fait une grosse bêtise.

L’eau fraîche lui fait du bien et Doggett reprend un peu le dessus au moins physiquement. Pour le psychique et le mental personne ne sait ce qu’il ressent exactement. Doggett ne laisse passer aucune émotion extérieure et c’est très dur de décrypter ce qu’il pense exactement. Il n’y a qu’une personne qui sait exactement ce qu'il pense… Et cette personne c’était John Doggett lui-même. C’est le seul aussi à pouvoir se sortir de la torpeur dans laquelle il s’est plongé depuis la disparition de Scully et surtout de Reyes. Encore une personne qu’il aimait et qui disparaissait mystérieusement. En premier sont fils… puis Reyes… s’en est trop pour Doggett qui s’est écroulé sous la tristesse. Lui si froid, si dur extérieurement. Skinner a raison, Doggett est quelqu’un de très sensible surtout quand on touche à des personnes qu’il aime.

Skinner profite de l’absence de Doggett pour aérer l’appartement et faire un petit brin de ménage en rangeant sommairement ce qui traîne. Quand Doggett ressort de sa salle de bain, il est redevenu lui-même, du moins en apparence. Doggett a remis des vêtements corrects c’est-à-dire un pantalon noir et une chemise blanche et propre. Ses cheveux sont nettoyés, brossés et il s’est enfin rasé ! Skinner sourit en le voyant ainsi. Il avait devant lui le John Doggett qu’il connaît bien.

Une seule chose n’a pas changé c’est la tristesse qui est encore très marqué sur son visage. Skinner tente de savoir pourquoi il s’est mis dans un état pareil, mais il n’a aucune réponse de sa part, c’est sa vie personnelle et il ne veut pas en parler encore. Skinner ne tente pas d’en savoir plus de peur qu'il se braque encore plus et l’entraîne vers le bureau pour qu’il puisse se changer les idées. Skinner lui aussi est très inquiet pour Scully et Reyes, mais il essaie de ne pas le montrer à Doggett. Skinner est aussi entraîner à refouler ses émotions tout comme Doggett, ça fait parti de l'entraînement de base qu'il a reçu en entrant au FBI. Il veut lui dire aussi combien il est triste mais se ravise. Doggett se laisse entraîner par Skinner dans la voiture et sans un mot ils prennent tous les deux le chemin du Bureau.

Le Départ, partie 5
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